mercredi 31 décembre 2008

Le dernier

J'hésite.

Dernier jour ou dernier billet ?

Faut reconnaître que l'ultime jour de l'année, c'est le marronnier dans toute sa splendeur.

Cela commence forcément par le fameux décompte exécuté de concert avec celui d'une radio FM "branchée" ou d'une chaîne de télé populaire. Allez, tous ensemble : 5, 4, 3, 2, 1, 0 ! C'est alors qu'entre en scène la sempiternelle danse des canards boiteux suivants : les bisous (d'abord au compagnon officiel puis aux autres); les meilleurs voeux (amour, argent mais surtout la santé, hein !); les bonnes résolutions (celles avouables en public, bien sûr, pas les règlements de comptes à venir !); les coupes de champagne (une cruauté que toutes ces bulles alcoolisées pour un estomac depuis longtemps prêt à tout renvoyer à l'expéditeur); la séance glaciale et testostéronisée des pétards (à lancer ou à fumer... mais à ne pas confondre !); les envois frénétiques de ces sms succincts mais débordants de banalités (tout en se plaignant que ça ne passe pas à cause de tous ces cons qui les envoient en même temps que soi); puis la piste de danse improvisée et déjà squattée par les gonzesses et les tubes des années 80 (pendant que les mecs occupent les chaises autour de ladite piste, reluquant d'un oeil vitreux les donzelles gloussantes); sans compter les : "allez, faut s'amuser!", "ça va pas ?", "pourquoi ne l'invites-tu pas à danser ?", "allez, on tient jusqu'à l'aube !", etc... etc...

Ad nauseam.

Je vous l'affirme : le réveillon de la Saint-Sylvestre est une véritable escroquerie à l'espoir de passer une merveilleuse soirée. Ça ne peut pas marcher, sauf sur un malentendu ou un beau dérapage.

Je n'ai donc pas forcément une furieuse envie de m'étendre nue sur ce sujet éculé. Vraiment pas.

Passons donc plutôt à l'autre sujet, si vous le voulez bien.

Le dernier billet. Ou plutôt, mon dernier billet.

Pour les fidèles mais rares lecteurs de ce jeune blog pré-pubère, pour les encore plus rares lecteurs des rarissimes commentaires associés, il ne leur aura pas échappé que je me pose des questions quant à l'intérêt de poursuivre ce chemin à peine entamé.

Je pense que l'on n'écrit pas que par vanité. Certes, être lue flatte mon petit ego et ne pas l'être l'estropie aux entournures. Je ne vous le cacherai pas. Mais ce n'est pas là que mon dilemme me dérange. Il me chatouille ailleurs. Plus haut. Du côté du coeur.

Je suis entière, passionnée et pleine d'illusions. Privilège de mes 20 ans : peut-être, mais pas que. Ce blog est une lucarne pour faire passer, maladroitement j'en conviens, mes convictions, mes révoltes, mes combats. A mon échelle de lilliputienne. La gnome de la toile, c'est Christina !

Mais voilà, il y a un os que je n'ai pas vraiment envie de ronger : parler dans le vide me gonfle vite. Le temps que je passe derrière mon clavier, je ne peux le consacrer à d'autres activités peut-être plus créatrices et plus profitables pour mon environnement et pour les causes qui me sont chères. Dilemme, je vous dis. Dilemme.

Alors ? Alors, je m'interroge. Je m'interroge sur cette soixantaine de billets pondus en une vingtaine de jours. A quoi bon ? Pour qui ? Pour quoi ? Est-ce vraiment utile ? La période est un peu creuse, j'en conviens. Mais je manque singulièrement de retours. Et généralement, je ne m'abstiens guère dans le doute. Je tranche assez vite.

Voilà où j'en suis. Je prendrai donc ma décision dans la nuit la plus débile de l'année. J'imagine que la décision le sera également. Débile.

A blog débile, décision débile. Mais pas de bile les amis, je m'en remettrai.

Adolf et Emmanuelle

Je vais vous choquer.

Vous voici prévenus. Ceux qui ne souhaitent pas éprouver ce sentiment dérangeant, peuvent arrêter la lecture de ce billet, là, maintenant.

Vous poursuivez ? Vous avez été prévenus. A mon tour donc de continuer.

Nous sommes tous, vous et moi, à la fois des "Adolf Hitler" et des "Soeur Emmanuelle" (désolée de vous assener ces propos abrupts, mais je vous avais prévenus !).

Vous allez penser : "L'année a probablement dû être trop longue et trop pénible pour cette pauvre Christina. Elle vient juste de perdre complètement la raison." Et bien non ! Je me sens pleinement lucide, pleinement... humaine !

Cette association, douteuse je le concède bien volontiers, est destinée à illustrer une conviction que les années n'ont de cesse de corroborer et d'étayer : l'être humain possède en soi toutes les qualités et tous les défauts possibles. Tous. Sans aucune exception. Toute l'humanité est en chacun de nous. Sans qu'on ne puisse le réaliser pleinement, sauf peut-être pour les rares êtres pleinement éveillés.

A nous de choisir de cultiver ce jardin où les roses se mêlent aux orties (désolée mes amies orties, c'est juste une mauvaise image pour illustrer mes propos). Peu d'entre nous cultivent réellement leur jardin. En conscience, je veux dire.

Nos manques de lucidité et de courage laissent ce jardin à l'abandon ou/et être exploité par d'autres personnes aux intentions rarement humanistes.

C'est en réalisant au plus profond de soi-même qu'on est à la fois un "Adolf Hitler" et une "Soeur Emmanuelle", qu'on peut parvenir à sortir quelque chose de beau de ce jardin. Se dire que cela vaut peut-être la peine de le cultiver. De l'arroser. De l'aimer.

Nous sommes tous faits de la même pâte. De la même glaise. Nous disposons tous des mêmes ingrédients. A nous d'inventer la recette de notre vie pour en faire un mets acceptable tant pour les autres que pour soi-même.

Il existe une infinité de recettes. Beaucoup d'entre nous se résignent à faire le non-choix de prendre celle que la société a préparé pour nous. N'ayons de cesse de puiser en notre imagination illimitée pour inventer notre propre recette.

Votre vie sera le plat que vous choisirez de faire mijoter. En ces temps de voeux, je vous souhaite donc un merveilleux appétit !

mardi 30 décembre 2008

Quand le fait divers fait diversion

Comment faites-vous ?

Oui, comment faites-vous pour les supporter ? Moi, ils m'arrachent les prunelles et me massacrent les tympans. Mais grave. C'est simple, j'y suis devenue carrément allergique. Pour autant, je vous jure que je ne chercherai pas à me soigner. Oh que non ! En fait, je pense plutôt être en phase d'une sorte de désintoxication. J'émerge de ce maelström qui malaxe et pétrit nos pauvres petites existences ballottées.

Bon d'accord, foin des préliminaires, j'en viens au fait, sans plus de diversion.

Voilà : j'abhorre les faits divers. C'est clair, c'est net, c'est précis. Je ne supporte plus d'avoir les deux tiers des titres d'un journal consacrés à cette fosse aux puanteurs.

Tenez, là je viens de prendre mon bain (je sais, c'est tard, mais je suis en vacances ou pas ?). Barbotage tranquille. Chérie FM on-line. Belles chansons françaises. Ça baigne, quoi ! Arrive le flash d'infos et son concentré d'abjections imposées : j'aurai pu hurler ! Je crois que j'ai quand même lâché un subtil : "Putain, ils font chier ces cons avec leurs conneries !". Faut quand même pas pousser mémère dans les orties !

Dites-moi, mais dites-moi donc à quoi cela sert d'informer toute la population française en capacité d'écouter et de comprendre, de ce fait suivant : "Un cuisinier portugais aurait assassiné deux prostituées thaïlandaises". Putain (pas fait exprès !), à quoi ça sert de nous écorcher les neurones avec ces putains de faits divers ? Cela fera-t-il changer les choses ? Oui : susciter peut-être des idées, des vocations pour des fêlés du ciboulot !

Je suis certes consciente que certaines affaires peuvent faire avancer notre société en débouchant sur l'instauration de nouvelles lois adhoc. J'arrive à le concevoir. Mais la dose n'est pas la bonne. Trop, c'est trop. Marre de l'exhibitionnisme malsain de nos pulsions cachées. En élargissant la réflexion, j'y ajouterai avec le même dégout (si, si : le même !) toute cette pipolisation de notre société de strass et de stress.

D'un côté une bonne mesure de paillettes, pyrite et cubic zirconium. De l'autre une belle gorgée de peurs et d'instincts primaires. Secouez, mélangez-bien et servez le cocktail matin, midi et soir. Aucune contre-indication. L'abrutissement est garanti. Satisfait et jamais remboursé puisque c'est offert par la maison nourricière.

Merci maman, merci papa. J'ai tout bien fait comme on me l'a appris.

Je ne vous cacherai pas que de temps en temps, je laisse échapper un petit rôt nauséabond. Il m'est peut-être même arrivée de carrément vomir. Je me suis aussitôt empressée de m'en excuser auprès de mon entourage offusqué.

A votre santé, M'sieurs Dames ! On trinque ?

Oui... on trinque.

lundi 29 décembre 2008

On s'l'refait, c'te putain d'monde ou quoi ?

Sais pas vous, mais moi, j'arrête pas.

Limite gonflante pour l'entourage. Très borderline. Casse-couilles en chef. Pinailleuse chieuse. Une calamité, quoi !

Mais je ne peux vraiment pas m'en empêcher. Ce n'est pas plus fort que moi, C'EST moi.

Je n'ai de cesse de vouloir refaire le monde. Pas les mains dans le cambouis de ce merdier. Non, non. Juste avec la tête. Les idées. Les belles. Les nobles. Une sorte de Don Quichiante des temps trop modernes. La masturbation didactique élevée à son pinacle. Invivable, la meuf. Juste invivable.

Pas prétentieuse, mais gorgée de prétentions. Pas idéale, mais noyée sous ses idéaux.

Cas classique. Une crise existentialo-post-pubère comme on les aime bien. Elle se calmera, la petite. Elle aussi finira bien par se coucher dans son panier douillet après avoir mangé sa bonne pâtée.

Le pire étant bien sûr que ce scénario à forte probabilité s'exécute en conscience et lucidité. Remballe tes étendards ma vieille, remise ton opinel de pacotille et va rejoindre tes camarades de jeu dans le bac à formatage des serf-veaux heureux. Ah... n'oublie surtout pas de dire "merci" au passage.

Merci, mon cul ! Et si je l'emmerdais, cette société-là ? Et si je lui faisais une crise d'honneur, à défaut de ce doigt d'horreur ? Mais qui suis-je pour afficher une telle prétention ? Certes. Pas grand chose. Mais inversement, qui est-elle, cette société, pour imposer cette petitesse de valeurs à ses sujets ? Je lui trouve une mauvaise mine en ce moment. Une sale gueule, pour être précise dans ma pensée. Elle craint un max, pour tout dire.

Et alors ? Et alors, rien. Mais rien de rien. Que dalle. Juste penser. A moi. A nous. Pour moi. Pour nous.

Il parait que la pensée est une action créatrice. Anodine ou non. Signifiante ou non. Cela dépend. De soi, des autres, des circonstances, du monde. Peut-être, je dis bien "peut-être", que ma petite pensée ira gonfler ce machin qu'on nomme "inconscient collectif". Et peut-être même contribuera-t-elle ainsi à faire avancer le schmilblick dans une belle direction.

Alors ? On s'l'refait, c'te putain d'monde ou quoi ?

Pardon ? "Juste après la Star'Ac" ? Euh... bon d'accord...

Priorité à la Star'Ac.

Des ronds dans l'eau salée de mes yeux délavés

Je tourne en rond.

D'ailleurs, tout me semble tourner en rond sauf cette planète qui, elle, ne tourne plus vraiment rond. Mais ça, ce n'est pas le scoop de cette année à l'agonie.


Ah... pour faire le poing, y-a du monde. Mais pour faire le point, y-a plus personne. Trop peur. Du vide, notamment. Quel triste paradoxe, ne trouvez-vous pas, que celui de nos vies modernes : à la fois noyées sous le diktat de nos chers objets fétiches, mais également vides comme un écrin sans diamant dans cette "ultra-moderne solitude".

Mais quel est l'enfoiré de fils de rien qui nous a piqué notre diamant ? Où est donc ce salaud de pilleur qui fait de notre vie un théâtre d'ombres et d'apparences ? Foi de Christina, si j'le trouve, j'le bute !

Je l'ai trouvé devant mon miroir. Je n'ai pas osé le buter.

dimanche 28 décembre 2008

En manque

Notre société est fantastique. Elle n'existerait pas, il y aurait forcément quelques charlots assez géniaux pour la reproduire à l'identique.

Pensez donc ! Elle regorge et dégorge de tout ce dont vous pouvez rêver. Une profusion illimitée. Pompée allégrement sur les ressources de notre chère boule bleu sale qu'elle égorge.

Quand je pense à ces nigauds d'hommes du 19ème qui n'avait même pas la télé, je rigole ! Quant au téléphone portable, laissez ces pauvres hères errer dans leur néant technologique. Des demeurés, je vous dis.

J'ose à peine vous évoquer les malheureux attardés, ceux du 18ème, qui n'avaient pas de bagnoles pour se rendre dans un hypermarché.

Euh... j'espère que vous avez bien capté, chers lecteurs hautement cérébrés, que je ne raisonnais pas en arrondissements parisiens mais en siècles ! On est bien en phase ? Bon, je peux poursuivre alors.

Je n'ai de cesse de m'étonner du sous-développement de nos illustres ancêtres. Pensez : ils n'avaient même pas internet ! Ils ne vivaient pas, il devaient juste survivre sans blogs et sans mails.

Quant aux gueux de la mal-nommée Renaissance ou du siècle dit des lumières, laissez-moi hurlez de rire dans ma petite Clio à air climatisé et toit ouvrant en option. Des tarés. Des êtres primaires. Même pas capables de manipuler une WII.

Nous, on est beaucoup plus intelligents que ces arriérés. Nous, on a inventé la bombe nucléaire. Nous, on sait produire des millions de voitures. Nous, on peut même agir sur le climat. Nous, on maîtrise toute une gamme d'armes, même bactériologiques. Nous, on domine le clonage génétique. Nous, on excelle dans la qualité de production de notre nourriture. Nous, on est en mesure de traiter n'importe quel conflit par le dialogue. C'est qu'on est civilisés, nous, les rois du 21ème. Je vous le dis, on est au sommet de l'échelle de l'Humanité ! Les Kings, quoi !

Bon ok, il y a bien une ou deux choses dont on est un peu en manque. Mais bon, ce sont des conneries sans grande importance. Des broutilles. Lesquelles ? Je ne sais même si cela vaut la peine de l'évoquer. Cela ne vous dira probablement pas grand chose. Des trucs ringards comme l'honnêteté, l'altruisme ou la spiritualité. Enfin des trucs de gonzesses. Ah, j'allais en oublier une, mais ce n'est pas un truc de gonzesses ! Comment ça s'appelle de nouveau ? Ah oui... c'est le courage ! Mais, cette chose-là, même les mecs n'en ont plus de nos jours.

En manque, je vous dis. Notre société est en manque. Mais pas de ce que l'on croit...

La voiture ultramoderne de l'Homme du 21ème siècle fonce à fonds de 6ème, dans le vacarme assourdissant de ses 12 hauts-parleurs. Dans l'impasse. Malgré les panneaux. Malgré les signaux. Le mur est là, devant nous.

J'appelle cela un suicide.

UN SUICIDE.

En manque, oui. Évidemment.

En manque du courage de se regarder individuellement et collectivement.

Le décompte a commencé. Et nous le savons tous, même ceux qui n'osent se l'avouer.

Manque de courage...

samedi 27 décembre 2008

Pas lookée mais bookée

Deux soirées savent parfaitement énerver une franc-tireuse de 20 piges. La Saint-Valentin et le réveillon de la Saint-Sylvestre.

Et je le prouve. Deux niaiseux, Valentin et Sylvestre, paradent sur une barque décorée comme un arbre de Noël. Aucun n'est tombé à l'eau. Que faut-il faire ? Juste tirer un exocet sur cette putain de barque, pardi !

Le décor d'opérette est planté. Le 14 février, les tourtereaux roucoulent par paires de têtes à claques dans des bouis-bouis immondes qui rackettent leur mièvrerie. Le 31 décembre, des grappes échevelées de jeunes décérébrés ne pensent qu'à se torcher la tronche pour que la teuf devienne une mégateuf, voire une hyprateuf. Si jeunes et déjà si beauf. Le système mange à tous les rateliers, même les moins édentés.

Je hais ces dates bidons. Elles puent la détresse. Elle schlinguent l'arnaque.

Et pourtant. Et pourtant, je serai embarquée dans un 31 décembre. Mais attention, pas l'un de ces 31 décembre où l'on écume les endroits et les envers comme de vieux porcs cherchant leur Amsterdam. Non. Je n'en suis ni encore ni plus là.

Ce sera une soirée entre amis. Entre vrais amis. Probablement un peu mieux agrémentée qu'à l'ordinaire. Sûrement un peu mieux habillée qu'à l'accoutumée. Mais pas forcément mieux réussie qu'une soirée banale à une date bancale.

Me voici donc bookée pour festoyer. Il me reste à me looker. Ce sera ma seule concession à ce crétin de 31 décembre. Faut quand même pas pousser mémé Christina trop loin dans les ornières que les boeufs que nous sommes ne cessent d'approfondir.

Irai-je meugler en Mugler ? Question shakespearienne entre toutes...

vendredi 26 décembre 2008

Vais-je en prendre ?

Quoi donc ?

Des comprimés histoire de me la péter grave avec l'insaisissable Morphée ? Des cachets pour négocier l'armistice avec cet estomac martyrisé par les agapes natales ? Des pilules d'ecstasy afin de dénicher dans les toiles d'araignées de mon grenier quelques amorces improbables de billets encore plus improbables ? Des fortifiants avec le fol espoir de trucider enfin éveillée cette drôle d'année ?

Désolée de vous décevoir (ce ne sera pas la dernière fois, soyez rassurés !), mais le sujet de ce billet est plus stratosphérique (quoique avec l'ecstasy...). La question qui m'a turlupinée tout au long de cette courte journée est la suivante : "Moi, Christina, saine de corps (si, si !) et d'esprit (hum... oui, bon...), vais-je prendre en conscience de bonnes résolutions pour la nouvelle année ?"

Voilà, c'est lâché. Pixelisé sur la toile de mes turpitudes. Je sais, cette question est effrayante. Banalement effrayante. D'autant plus effrayante. Elle me terrorise, je vous l'avoue, mais étant désormais une grande fille, je vais tenter d'avancer gaillardement sur ce sujet qui doit vous passionner comme... euh... comme vous avez rarement dû l'être.

Car il faut bien que nous nous l'avouions, honteusement certes, mais surtout honnêtement : vous et moi avons déjà moult fois pris de magnifiques et courageuses "bonnes résolutions" dégoulinantes d'espoirs mais surtout crucifiées bien avant la galette de l'Epiphanie. Le meilleur ou plutôt le pire étant probablement notre statut, piteusement assumé, de multi-récidivistes. Je devine vos mines s'allonger. Aussi vais-je charitablement recentrer la réflexion sur mon cas pathétique.

Entrée de plein pied dans le potager en friches de l'âge de raison, équipée d'un magnifique cerveau richement doté de quelques cellules survitaminées, détentrice d'une logique à faire réviser tous les tests de Q.I., je suis là, face à vous, en train de me demander si je vais prendre pour une nième année consécutive ces putains de "bonnes résolutions" dont la capacité d'évaporation dépasse celle d'une goutte d'eau dans le désert du Ténéré. Oui, j'en suis là.

J'entends déjà le chant geignard des "aquoibonistes". Je perçois déjà le ricanement des "çasertarienistes". Je sens déjà la rougeur frontale de ma future rage (ou celle de ma honte ?). Je frissonne déjà sous le vent qui va balayer mes premières et probables dernières illusions de l'année nouvelle.

Alors ?

Alors rien. Je m'offre un beau refus d'obstacle. Sous mes propres hués. Sous mes propres sarcasmes.

Pour l'instant ! Car il leur reste encore quelques heures pour me séduire, à ces garces de bonnes résolutions...

Et si ma bonne résolution était de ne point en prendre ?

(du coup, j'en aurais quand même prise une... grr...)

jeudi 25 décembre 2008

Père-Noël ou Dalaï-Lama ?

Je ne me souviens plus si c'est au Père-Noël ou au Dalaï-Lama qu'on a demandé : "Qu'est-ce qui vous surprend le plus dans l'humanité ?"

L'illustre personnage a répondu ceci : "Les hommes... Parce qu'ils perdent la santé pour accumuler de l'argent, ensuite ils perdent de l'argent pour recouvrer la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent de telle façon qu'ils finissent par ne plus vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu."

Je ne sais pas pourquoi, mais je pencherai plutôt pour Tenzin Gyatso, 14ème Dalaï-Lama. Probablement mon intuition féminine. Probablement...

La magie de Noël

J'en reste baba. Carrément, totalement "ababasourdie".

Cette personne qui m'est très chère me le demande, là, officiellement, sur le parvis de cette magnifique église. Juste avant la messe de minuit. Je ne m'y attendais pas. Vraiment pas.

Le curé n'est pas loin. S'il a entendu la demande, il doit se réjouir : "Une belle cérémonie en perspective ! Pourvu qu'elle dise oui !".

En attendant, chair de poule. Frissons. Le froid n'y est pour rien. Je regarde la personne, elle-même suspendue à mes lèvres. Ses yeux brillent. Son sourire est radieux. Un peu gêné, mais quand même radieux. "Alors, Christina ? Acceptes-tu ? C'est oui ?"

Les yeux embués dans les siens, je reste dans mon flot d'émotions. Submergée. J'essaye de réfléchir avec ma tête. Impossible. Mon coeur prend la relève et arrache un mouvement verticale à cette tête si perturbée.

C'est "OUI" !

Nos regards se disent tout ce que nos gorges ne peuvent désormais plus délivrer. C'est parti pour la vie !

Nous nous enlaçons.

Noël magique. Vie magique.

A 20 ans, je viens d'accepter d'être la marraine de la première fille d'une de mes toutes meilleures amies.

mercredi 24 décembre 2008

Cherche bricoleur génial !

"Oyez oyez, doux sires, fiers damoiseaux et gentes dames ! Damoiselle Christina est un quête d'un bricoleur de génie !"

Voilà. C'est fait. Mon annonce est passée. Sibylline, je vous le concède. Peut-être trop. Des précisions s'imposent afin d'éviter tout amalgame malheureux (c'est que je commence à vous connaitre mes loulous !).

Non, je n'ai pas fait un rêve. J'ai juste eu une idée. Suffisamment lancinante et prégnante pour qu'elle ne vienne s'étaler insolemment sous vos yeux qui, heureusement, en ont vu d'autres.

Alors, cette idée ? J'y viens. Sans ambages et sans plus de préliminaires.

Quel bricoleur génial saurait me concevoir puis me fabriquer une machine capable de stocker toute la bonne énergie positive que nous allons tous déverser ce soir à l'occasion du fameux réveillon de Noël ? Vous rendez-vous compte, mes chers amis, combien de joies et de bonheurs vont se déverser d'ici quelques heures ? Cela confine à l'orgie. Au trop-plein. D'où l'intérêt de stocker une partie de cette profusion d'ondes positives.

Imaginez-vous un jour de cafard, un soir de blues ou une nuit de détresse : vous prenez la machine, vous l'allumez, vous appuyez sur "play" et... vous êtes heureux ! Merci qui ? Merci Christina !

Mais en attendant... il me manque juste ce bricoleur génial en capacité de développer le prototype. Mes deux mains gauches me l'interdisent. Je commence à désespérer que cette machine ne soit un jour mise au point...

A moins que... à moins qu'elle n'existe déjà !

"Diantre de saperlipopette à la sauce sacrebleu !" Je réalise à l'instant qu'elle existe, cette fabuleuse machine de rêve ! Mais comment n'y avais-je pas pensé auparavant ! Quelle bêtasse, cette Christina !

Cette machine ultime, cette machine qui nous délivre de l'amour à volonté, cette machine qui enregistre tous nos moments de joie et sait nous les restituer à l'envie : c'est... c'est "notre coeur" !

A toutes et à tous, je souhaite un coeur énorme pour cette fête de Noël et pour tous les jours que la vie saura vous offrir.

(Désolée, mes chers lecteurs bricoleurs : je retire mon annonce, désormais inutile ! Mais, rassurez-vous, il reste encore tant de belles choses à inventer et créer. Il suffit souvent pour cela d'écouter... son coeur !)

mardi 23 décembre 2008

Rélévations...

Drôle de néologisme pour un titre. Je vous le concède. Mais c'est qu'il y sera question de "révélations" et "d'élévation". De "rélévations", quoi !

Permettez-moi tout d'abord de commencer par la partie "révélations". Non pas pour satisfaire le côté voyeur qui sommeille dans la personnalité de tout un chacun, mais surtout pour soulager ma propre conscience.

Plus qu'une révélation, un aveu : je ne suis pas la jeune fille sage que vous croyez. Ou tout au moins celle qui ressort de cette masse de billets hétéroclites. Non. En vérité, je suis une salope. Une vraie chienne. C'est ce que disent et pensent bon nombre de mes fréquentations. Pas toutes, mais bon nombre. C'est ainsi.

Heureusement pour ma santé mentale, je compte de nombreux amis et tout un tas de connaissances qui m'adorent. Certains vont même jusqu'à m'idolâtrer.

Oui, je sais, j'ai grand mérite à rester équilibrée dans le capharnaüm de ces sentiments exacerbés qui m'enveloppent et me transpercent parfois.

Tenez, un exemple parmi des centaines. Pas plus tard que hier, je suis allée rendre visite à un octogénaire dans sa maison de retraite. Il n'a eu de cesse de m'insulter. Alors que j'étais venue lui apporter toute la joie dont je suis emplie. Il n'a pas arrêté de me demander de partir. Vous imaginez ma frustration.

Un autre exemple ? Sonia ! Une copine qui vient de se faire larguer par son ami. Pour une autre, évidemment. Mais peu importe. Sonia, donc ! Je suis allée la soutenir, le soir même de leur séparation orageuse. Comme elle m'a reçue ! Elle m'a engueulée, accusée, traitée de tous les noms ! J'en ai pris plein la gueule. Je vous l'assure, mes journées ne sont pas toujours de longs fleuves tranquilles et harmonieux.

Et je pourrais énumérer à foison des kyrielles d'histoires similaires. Parfois, je dis bien parfois, je n'en peux plus. C'est dans ces moments que je rameute les bons souvenirs. Ceux qui apposent leur baume. Ceux qui reposent. Ceux qui prouvent que je suis quand même bonne pour quelque chose dans ce monde. Utile, quoi.

Vous voulez une illustration ? Pas de problème, je n'ai qu'à vous parler de Christine. Une copine. Mieux, une amie. Elle a donné naissance à son premier enfant. Une petite fille. La semaine dernière. Elle m'a tout de suite appelée. Radieuse. Elle est allée jusqu'à me remercier, vous rendez-vous compte ? Me remercier ! Moi ! Inutile de vous préciser que ses paroles m'ont requinquée pour un bail.

Mais il n'y a pas que les moments extraordinaires. Il y a également toute cette succession de moments ordinaires. Pas plus tard que hier soir, des amis sont venus dîner à la maison. On a parlé. De tout et de rien. On a souri. On a ri. On a chanté. On a refait le monde. Que demander de plus ? Hein ? Que demander de plus...

Je ne sais si ces révélations vous auront surpris, étonné, ravi ou irrité. Quant à la partie "élévation", elle est sous-jacente, implicite. Je vous laisse la trouver. D'ailleurs, assimiler les révélations, c'est découvrir l'élévation.

Mon vrai nom, peut-être ? Pour ceux qui ne m'auraient pas reconnue, on m'appelle "la vie".

lundi 22 décembre 2008

Message personnel

Je profite de cette lucarne pour vous entretenir d'une personne.

Je ne sais pas si vous la connaissez. Peut-être pour certains d'entre vous, sûrement pour d'autres. Elle mérite en tout cas de l'être. Connue.

Elle possède des qualités dont elle n'a pas conscience. Vraiment. Si vous la rencontrez, il faudra le lui dire. Mieux, il faudra lui faire prendre la pleine mesure du caractère exceptionnel de son être. Elle le vaut bien. Elle en a besoin.

Je suis assez enclin à penser qu'elle ne se connaît pas vraiment elle-même. Ou très peu. Ou juste superficiellement. Lorsque vous aurez la chance de la rencontrer, il vous faudra prendre un peu de votre temps précieux pour dialoguer avec elle. Comme avec une bonne vieille connaissance que vous auriez plaisir à revoir après une trop longue séparation.

Soyez certains qu'elle appréciera. Elle sera probablement surprise de votre initiative, mais elle appréciera.

Je ne doute pas que suite à cette rencontre, vous vous reverrez souvent. De plus en plus souvent. Peut-être même que quelques-uns d'entre vous ne voudront plus la quitter. Ceux-là seront certainement heureux.

Mais quelle étourdie je suis ! Je viens juste de me rendre compte que j'ai oublié de vous présenter cette personne : c'est "vous-même".

Témoin numéro 1

Non. Non, je ne vais pas vous parler de feu l'émission du sémillant Jacques Pradel. TF1 n'est pas ma tasse de thé. Que cela soit compris une fois pour toutes.

En vérité, mes agneaux, je vais vous parler de moi. Oui, de moi. Plus précisément de ma qualité de témoin numéro 1. J'imagine sans efforts vos paires d'yeux arrondis par votre surprise certes légitime. C'est que je vous l'avais soigneusement caché. Je le confesse. Je me confesse. Car voilà, j'ai choisi de faire tomber ce masque trop pesant. Je me doute que cela fera du bruit dans notre landerneau et même au-delà. Mais ma décision est prise et irrévocable. A moi d'assumer.

Je suis donc le témoin numéro 1. Rien que cela. Mais surtout, tout cela.

Le temps me manquerait pour vous narrer dans le détail tout ce à quoi j'ai assisté. Tout ce que j'ai vu. Tout ce que j'ai entendu. Mon devoir de réserve m'a fait passer ces dernières décennies entre les quatre murs d'un silence parfois pénible à tenir.

Ce temps est désormais révolu. Je m'auto-émancipe de cette réserve. Tant pis pour les conséquences. Tant pour moi que pour vous qui allaient être de facto entraînés dans un processus qui ne pourra que vous échapper. I l est encore temps d'éteindre votre écran.

Vous êtes encore là à me lire ? C'est bien. C'est courageux. Je me lance donc.

Le monde n'est pas celui que vous croyez. Nos dirigeants ne sont pas les personnes que vous croyez. Si je le sais, c'est que je les côtoie depuis des lustres au plus haut niveau. Il n'existe que très peu de décideurs politiques et économiques majeurs, français ou étrangers, que je n'aie rencontrés. Les dossiers les plus secrets me sont familiers. Les véritables bombes ne sont pas celles que vous croyez.

Je vais tout vous révéler. Là, maintenant !

Le premier secret, à côté duquel tous les autres ne sont que des secrets de polichinelle, est que...

Attendez juste un instant ! J'entends des pas...

Le service d'entretien de l'Elysée procéda aussitôt au remplacement du fauteuil présidentiel, désormais trop ancien pour supporter un secret de plus.

dimanche 21 décembre 2008

Une gravité joyeuse

De l'Anapurna de mes 20 ans, je regarde parfois la vallée de mon enfance. Mon coeur la rejoint alors d'un simple élan. J'y retrouve pour quelques douces secondes cette rivière calme et nourricière qui a irrigué mes primes années.

C'est en gravissant la montagne de ma vie que je remonte ce cours d'eau qui m'était familier. La rivière devient déjà plus vive. Elle n'a de cesse de changer. De se transformer. La voici presque bouillonnante. Je suis déjà à m'abreuver dans ce qui est maintenant un torrent de montagne.

Mais où en est la source ? Je lève la tête. J'aperçois le serpentement du cours d'eau disparaître au détour du flanc du massif. Je ne découvrirai le but de mon voyage qu'en le continuant. Qu'en grimpant. Toujours plus haut.

Quelques passages difficiles ont ralenti mon escalade. Je les ai affrontés en regardant ma peur bien en face. Elle a aussitôt disparu. Tel un fantôme. J'ai repris la quête de mes sommets. Le terrain est toujours piégeux, mais je commence à bien les connaître, ces pierres qui veulent m'entraîner dans leurs chutes.

Je suis à mon premier camp de base. Heureuse d'avoir accompli ce bout de chemin. Même si les sommets sont toujours invisibles. Mangés par des cieux qui semblent vouloir me réserver quelques surprises pour plus tard.

Depuis la plaine, je marche seule avec une gravité joyeuse. Elle est mon guide. Je lui accorde une confiance aveugle. Je crois que c'est celle d'une foi innommée, mais peu importe au fond.

Où me conduira ma gravité joyeuse ? Je ne le sais. J'espère au-delà de cette brume qui ceint le haut de cette montagne qui m'a toujours fascinée.

Reste avec moi, ma gravité joyeuse. Notre chemin est beau.

Les mains sales

Appelons-le Robert.

Robert a les mains sales. Souillées. Encore maculées du sang de ses victimes. Robert est un salaud. Pas un salaud de pacotille. Pas un enfoiré d'opérette. Non, un vrai salaud.

C'est que Robert est un serial-killer. Mais pas n'importe lequel. Il appartient à une catégorie bien à part de cette population de criminels aux longs cours. Celle des assassins constitutionnels.

Sur les 84 années de sa folle existence, ce vieillard dément se glorifie de plus de 20 années d'exercice d'un pouvoir sans partage. Rien ne l'arrête. Ni ses opposants qui rejoignent sans pitié son prestigieux tableau de chasse. Ni la loi qu'il modèle et remodèle afin de pouvoir poursuivre ses rêves de gloire et de puissance éternelles.

Dans sa folie, il se compare à l'un de ses semblables, un autrichien qui a sévit au siècle dernier. Je le cite : "Hitler avait un seul objectif : la justice pour son peuple, la souveraineté pour son peuple, la reconnaissance de l'indépendance de son peuple et ses droits sur ses ressources. Si cela c'est Hitler, laissez-moi être le décuple de Hitler". Tout un programme. Lui-même se proclame être, je le cite toujours, "diplômé en violence". Cela situe le personnage. Je ne doute pas qu'il y ait reçu une mention "très bien".

En attendant, dans le beau pays qu'il dirige d'une main de fer, l'inflation se calcule en plusieurs centaines de millions de %, la production agricole s'est effondrée suite à une réforme agraire calamiteuse et des millions de "sujets" sont menacés par la famine et par un choléra tout ravi de trouver ce terreau idéal. Il est inutile d'insister sur la torture, véritable sport présidentiel, ainsi que sur l'éradication systématique des moindres velléités d'opposition.

A la communauté internationale dont l'émotion n'a de cesse de croître, Robert répond sèchement : "Ce pays m'appartient !"

Mais, lui, s'appartient-il encore ?

A ce jour, Robert Gabriel Mugabe est toujours le président officiel du Zimbabwe, ancienne Rhodésie du Sud.

samedi 20 décembre 2008

Derniers mots d'une victime à l'agonie

Je m'épuise. Ils m'ont tous pensé mort. Tous. D'abord celui qui a cru m'avoir ôté la vie; puis tous ceux qui ont vendu tour à tour ma carcasse. Je ne sais par quel miracle je vis encore. Mon corps est littéralement exposé chez une famille de quatre personnes. Il m'ont habillé comme pour aller au carnaval. Je dois être chez des fous.

Des fous sadiques. Ils n'arrêtent pas de sourire en voyant mon corps qui se dessèche. J'ai peur qu'ils ne me brûlent avec leur briquet. Je ne sais plus depuis combien de jours ils me détiennent. Je ne sais même pas ce qu'ils veulent faire de mon cadavre. Mon corps s'affaisse jour après jour. Je ne tiendrai plus longtemps. Mon chez-moi me manque. Mes frères me manquent. J'espère qu'ils n'ont pas été pris dans la rafle.

L'autre jour, j'ai cru comprendre qu'un grand jour allait arriver. Je redoute quelque chose. Je ne sais quoi. Un mauvais pressentiment.

J'ai soif. Je vais mourir, c'est certain. Mais je le suis déjà pour eux. Et cela ne les dérangent pas. J'ai l'intuition que ces gens qui me sourient ont commandité mon exécution. Des sadiques. C'est sûr. Des monstres.

Pas plus tard que hier, j'ai entendu l'homme prononcer ces terribles mots à sa femme, tout en désignant mon corps inerte : "Après les fêtes, on le cramera avec ceux des voisins. Cela fera un beau feu de joie ! Les enfants adoreront !". C'est le coup de grâce. Le feu : ma terreur entre toutes ! Je n'en peux plus. Ma vie s'étiole. Je ne peux plus lutter. Je ne veux plus lutter. Je ne saurai jamais pourquoi ils m'ont tué, moi qui ne demandais qu'à vivre. Moi qui n'ai jamais fait de mal à quiconque. Je n'aurai même pas atteint mes 10 ans. Ma vie aura été trop courte. Ma mort est absurde. Cruelle. Injuste.

Si c'est ainsi que les hommes sont, si c'est ainsi que les hommes vivent, je serai malgré tout heureux de mourir sans en avoir été un.

PS : N'enguirlandez pas l'auteur de ce billet, elle aurait trop les boules.

Nos tronches de tranches napolitaines

Zavé pas remarqué, les amis ? Vous tout comme moi, nous avons des tronches de tranches napolitaines...

Quoi ? Bah non, j'ai rien fumé ! Encore moins bu. A peine cogité... enfin... juste ma dose minimale de survie dans ce monde de plus en plus onirique (et ironique, aussi !) !

Non, vraiment, j'vous l'assure les yeux dans l'écran : on a vraiment tous des tronches de tranches napolitaines. Certains mêmes en ont une de mille-feuilles. Mais ce sont les plus atteints. Ceux-là, ils ne sont pas prêts de sortir de leur dédale.

Allez, pour ceux qui ont placé leur cerveau en mode week-end, je vais leur donner la clé qui déverrouille cette métaphore pas aussi savoureuse que je l'escomptais. Connaissez-vous les points communs entre une tranche napolitaine et un mille-feuilles ? Bien sûr : une succession de couches disparates, formant un tout. Et alors ?

Ouaih ! Et alors ? Le rapport avec nos gueules ? Bah voyons les couches ! Celles qui font que nous sommes rarement ce que nous laissons paraître au premier regard. Nous sommes bien plus complexes que cela. Nous nous sommes, plus ou moins consciemment, "armurés" de ces inombrables strates de protection. Au point que nous avons parfois du mal, le soir en face à face avec nous-mêmes, à nous démaquiller pour voir à qui ou à quoi nous ressemblons.

Ces masques, nous en portons tous. Plusieurs. Ils sont à utilisations multiples et variables. Ils ne réussissent qu'à une chose : à nous éloigner de notre vérité. Si la vie est une comédie, nous avons choisi de la jouer grotesque.

Il est grand temps de se demak-uper... non ?

La putain à la solde de la matrice

L’âge est une putain outrancièrement maquillée à la solde de la matrice. Nous la payons en espoirs souvent sonnants, toujours trébuchants. Le diktat de l’âge n’est que celui de la société. Combien valent vos 70 ans face à vos 20 ans ? Le prix d'une année n'est pas ce qui a été pris. Il est virtuel. Une sorte de fumée de l’opium que nous nous laissons consommer. La dictature de l’âge est au service d’un modèle de production qui ankylose nos âmes. La vie n’est pas une courbe étalonnée par l’âge. Elle est plus. Elle est plus que ce que notre imagination anémique est en mesure de concevoir. La vie est notre capacité à devenir qui nous sommes. La vie est notre opportunité à devenir vrai et comprendre l'indicible.

J’ai 20 ans, mais c’est comme si j’en avais 1000.

J’ai 20 ans, mais c’est comme si je venais de naître.

"Qu’avez-vous fait de vos 20 ans ?" : belle question, mais si mal posée !

Reformulons-là, si vous le permettez en : "Que faites-vous de votre vie ?"

Et laissons, si vous le voulez bien, la putain au service de la matrice, seule sur son trottoir devant les vitrines clinquantes.

vendredi 19 décembre 2008

La main dans le pôt de miel

Une dépêche de l'AFP datée de cette semaine m'a provoqué un fou rire vraiment déplacé. C'est qu'il n'y a vraiment pas de quoi. Il y est question de corruption. Internationale qui plus est. Mais bon, on est quand même à l'heure de la mondialisation. De la globalisation, quoi. Il ne faut pas être mesquin. En-dessous d'un milliard (d'euros ou de dollar, c'est comme tu veux), tu n'es qu'un petit branleur. En l'occurrence, ce ne fut pas le cas.

Corruption, je vous dis. Et pas par une boite fantôme. Par Siemens. Oui, Siemens ! Rassurez-vous, votre frigo ou votre aspirateur n'y sont pour rien. Je vous livre en pâture cette dépêche de l'AFP et, si vous le voulez, on se revoit juste après votre lecture.


Corruption: en payant environ 1 milliard d'euros, Siemens limite la casse

"BERLIN (AFP) — Le conglomérat allemand Siemens a limité la casse en acceptant lundi de payer environ un milliard d'euros à la justice allemande et américaine, tournant ainsi la page d'un scandale de corruption qui aurait pu lui coûter bien plus cher.

Tout à son soulagement, le patron du groupe Peter Löscher s'est dit "heureux et soulagé (d'avoir) atteint ce résultat fantastique en un temps record. C'est le plus beau des cadeaux de Noël", selon une interview à l'édition internet du quotidien Bild.

Huit cents millions de dollars, soit 620 millions d'euros selon la conversion réalisée par Siemens, c'est ce qu'ont réclamé l'autorité boursière américaine (SEC) et le ministère américain de la Justice pour passer l'éponge hors tribunal sur une affaire de pots-de-vin sans précédent.

Coté à la Bourse de New York, Siemens, qui fabrique aussi bien des trains que des centrales électriques, est en effet soumis à la juridiction américaine.

Selon les autorités américaines, Siemens avait utilisé diverses caisses noires et transporté des valises pleines de billets pour rémunérer des responsables susceptibles de lui obtenir des contrats en Argentine, au Bangladesh, en Irak et au Venezuela.

"Il et clair que pour nombre d'opérations (de Siemens) à travers la planète, la corruption était rien moins qu'une procédure de routine", a assuré le ministre de la justice adjoint américain, Matthew Friedrich, dans un communiqué.

L'enquête s'est déjà intéressée au comportement de 300 personnes, et les autorités n'ont pas exclu de s'en prendre à des dirigeants du conglomérat allemand.

"L'enquête continue", s'est borné à répondre M. Friedrich à des journalistes l'interrogeant sur d'éventuelles inculpations, en précisant qu'il n'était pas rare qu'une personne morale soit poursuivie avant que des individus soient directement visés.

Une responsable de la SEC, Linda Chatman Thomsen, a précisé que les pratiques de corruption de Siemens étaient "sans précédent en termes d'étendue géographique".

Pour solder l'affaire, le groupe allemand a décidé de nommer un "observateur éthique" chargé d'informer régulièrement les Etats-Unis: Theo Waigel, ministre des Finances d'Helmut Kohl entre 1989 et 1998.

Siemens va aussi payer 395 millions d'euros à la justice allemande pour "contrôle de gestion insuffisant".

La provision de 1 milliard d'euros déjà constituée par le conglomérat centenaire pour couvrir les sanctions va donc suffire.

S'y ajoutent 2,5 milliards d'euros déjà dépensés, notamment pour régler d'autres amendes.

"Siemens referme un chapitre douloureux de son histoire" a commenté le président du conseil de surveillance, organe de contrôle du groupe, Gerhard Cromme.

Depuis deux ans, le groupe aux 430.000 salariés ne vivait qu'au rythme des démissions fracassantes de dirigeants et des révélations sur des pots-de-vin.

Jusqu'ici, le montant des caisses noires est estimé à 1,3 milliard d'euros.

Le scandale aurait pu coûter beaucoup plus cher à Siemens: les spéculations allaient bon train sur une amende de plusieurs milliards d'euros de la part de la seule SEC.

Le groupe aurait aussi pu être banni des procédures d'appel d'offres aux Etats-Unis, au moment où la prochaine administration veut lancer des programmes géants d'investissement.

Le syndicat IG Metall s'est fendu d'un hommage à MM. Cromme et Löscher: "ils ont notre confiance et notre soutien", a dit lundi le dirigeant de la centrale, Berthold Huber.

Mission accomplie donc pour l'Autrichien Peter Löscher, en poste depuis un an et demi avec pour première préoccupation de tirer un trait sur le scandale, non sans casse sociale puisque 16.000 emplois ont été supprimés.

Mais le groupe de Munich entend encore réclamer des dommages-intérêts à son ancienne direction et surtout à son ancien patron Heinrich von Pierer, autrefois conseiller d'Angela Merkel."

Désolée pour la longueur de cette dépêche. Surtout que je souhaitais juste attirer votre attention sur un passage qui se situe tout au début (la garce !). Celui qui, précisément, a déclenché mon hilarité. Il tient dans la déclaration du patron de ce groupe. Je vous la rappelle pour vous éviter d'avoir à la rechercher :
Peter Löscher s'est dit "heureux et soulagé (d'avoir) atteint ce résultat fantastique en un temps record. C'est le plus beau des cadeaux de Noël"
La question qui se pose : sabreront-ils le champagne ?
Ce résultat "fantastique"...

C'est le plus beau cadeau de Noël...
Tsss !!! Profil bas, Monsieur. Profil bas...

Dans quel monde vit-on ? Je n'ose regarder la réponse.

Imagine

STOP !

Stop, j'vous dis ! Stop, ne fuyez pas !

Rassurez-vous, chers internautes égarés sur ce site débile, je ne vais pas vous saouler une fois de plus ou vous enfumer avec la célébrissime profession de foi chantée par l'ami John Lennon.

Je vous sens rassurés, mais peut-être encore un peu inquiets. Probablement réservés à l'idée de lire un énième billet moralisateur dégoulinant de cette prétention semblabe à celle que d'aucuns perçoivent à l'écoute de certains prêcheurs. Bon, je l'avoue : stigmatiser le comportement humain est mon petit péché mignon et avoué, donc je l'espère à moitié pardonné. Disons alors que ce genre de note d'humeur est un peu ma marque de fabrique. Je ne me changerai pas, même si je le voulais. Et comme je ne le souhaite pas, la question s'auto-dissout et fait "pschittt" comme disait l'autre fracturé social.

Je vais toutefois m'efforcer à la "jouer" la moins sentencieuse possible. Allez, une bonne inspiration (pulmonaire et si possible intellectuelle) !

Imagine.

Quelle est, selon vous, la chose la plus rare sur notre planète ? Bien plus rare que le "tantale" (métal), que le "xénon" (gaz ) ou que le "coelacanthe" (poisson dont les nageoires renferment des ébauches de mains humaines. Vous ne le connaissiez pas ce rigolo, hein ?) ?

Bon, je sais que vous venez tous de répondre la bouche en coeur : l'imagination ! Je ne vous le cacherai pas une seule seconde : vous êtes trop forts ! Bravo. Vous possédez une capacité phénoménale à savoir lire le titre d'une note. Je suis encore plus sur mon séant. Allez, distribution générale de 20/20 !

Permettez-moi, maintenant que vous avez été vilement flattés, d'essayer d'étayer notre assertion désormais commune. Il y aurait donc que peu d'imagination dans ce "drôle" de monde qui nous entoure. On pourrait même aller jusqu'à affirmer que l'être humain - vous, moi - manquerait d'imagination. "Ah ouaih ?"

Je ne jette évidemment pas aux oubliettes toutes ces créations humaines - belles ou moins belles - apparues depuis la nuit de nos temps immémoriaux. J'évoque bien évidemment le cas du quidam - encore vous et moi - plus ou moins "moyen". Serions-nous sans grande imagination ? Serions-nous plus copieurs que créateurs ? Aurions-nous tous une haleine de mouton ? Choisirions-nous plus aisément la solution de facilité qu'est la reproduction (pas la copulation, hein !) que la création ex-nihilo ?

Poser ainsi ces questions, c'est déjà y répondre. Oui, oui, oui et oui ! (euh... même pour l'haleine de mouton ?)

Nous sommes ainsi faits que nous choisissons d'économiser notre énergie vitale en répétant et en minimisant nos efforts. Notre croyance profonde nous fait voir l'imagination comme un moteur trop gourmand en d'efforts d'ailleurs souvent inutiles.

Autant laissez les autres imaginer à notre place. Notre vie, par exemple. Nos envies. Nos goûts. Nos choix. Et je pourrais imaginer (quelle provocatrice, cette Christina !) et décliner (dans tous les sens du terme !) à l'envie. Ad nauseam, en fait !

Eh oui. Ad nauseam. Parce qu'il s'agit bien sûr de stigmatiser notre propension (plus ou moins subtilement mais efficacement entretenue par "la matrice sociétale") à laisser notre imagination déserter notre esprit. Le peu d'imagination qu'il nous reste est phagocytée par la peur qui lui permet de créer tous plein de scenarii inhibant nos velléités d'échapper à notre beau troupeau dont les tontes sont de plus en plus raffinées (ça, c'est de la phrase "aspegic" !).

Alors que. Alors que nous sommes tous les démiurges de notre propre vie ! (j'avoue que j'adore ce mot platonicien !) Et l'une des essences de base pour "démiurgiser" (sorry, Mister Platon !), vous l'avez compris, c'est l'imagination !

Je crois me rappeler que Napoléon avait affirmé que "l'imagination gouverne le monde". Alors, alors M'sieurs Dames, je vous propose une folie ! Un truc de ouf, un truc de dément ! Au moins pour aujourd'hui, voire même pour ce week-end : laissons-nous être d'abord gouvernés par notre propre imagination ! Juste quelques journées. Juste pour "voir". Juste pour "être".

Imagine, j'te dis !

Imagine...

jeudi 18 décembre 2008

L'Excès

J'aime surfer. J'adorerais que cela fût sur mes rouleaux océaniques chéris, mais pour l'heure mon terrain de jeu reste celui sur lequel vous vous trouvez en ce moment précis.

En surfant donc, je me suis trouvée il y a quelques minutes face à fesse (lapsus que vous comprendrez dans 1"3/4) avec la photo d'une jeune femme qui a oublié de se vêtir (la distraite !) mais pas de se siliconer démesurément la poitrine et les lèvres. Rien d'original, me direz-vous. Certes. Justement. Précisément !

veux-je attirer votre réflexion ? Bah dans un pays en forte croissance; un pays en pleine expansion surtout en période de crise, qu'elle soit économique, financière, culturelle, spirituelle ou même de foi(e); bref un pays qui ne connait quasiment pas de limite !

"Génial ce pays, Christina ! Présente-le nous vite qu'on s'y embarque dare-dare pour les fêtes de fin d'année !"

Ne soyez pas inquiets. Il est fort probable que vous y soyez conviés, voire entraînés. Ce pays est vraiment très accueillant et possède de solides arguments pour retenir ses innombrables visiteurs.

Je sens l'impatience monter. L'envie peut-être chez certains. La méfiance chez d'autres.

"Allez la Miss, il est où ce pays de cocagne ! Donne-nous vite des détails, saperlipopette !"

Et bien voilà, chers internautes, ce pays s'appelle "L'Excès" ! (vous n'aviez donc pas pris le soin de lire le titre ou quoi ? Tsss !!!)

L'Excès, donc. Un superbe pays qui à lui seul fédère nos insuffisances et tente de cacher nos manques et nos lacunes. Nos peurs, aussi.

En fait, plus qu'un pays, l'Excès est un masque grotesque. Il prêterait à sourire, voire à rire, s'il ne trahissait une tragédie souvent à peine perçue par celui ou celle qui le porte. L'Excès présente la particularité de ne craindre aucune frontière. Il sait généreusement intégrer le physique, l'alimentation, les sentiments, les comportements, les objets... bref tout ce qui touche de près ou de loin l'humain.

Mais il y a encore plus fort ! Ce même "homo excessus" maîtrise à ce point son inconséquence désormais constitutive qu'il est désormais capable de générer de l'Excès par ricochet (une sorte d'Excès transitif !). Vous me suivez ? Non ? Ne vous inquiétez pas, c'est normal. J'ai le défaut (presque assumé) de réfléchir au fil de mon écriture. Je sais, ça craint. Un exemple pour allumer ma lanterne et éclaire mon chemin tortueux... euh... ah voilà : notre consommation excessive qui contribue grandement à dérégler le climat et à générer ces Excès d'une nature qui n'y était pour rien et qui n'en peut mais. Je vous assure, la liste est sans fin. Excessive. Forcément !

L'Excès, ce serial-killer. Il a buté la Mesure. Il a occis la Justesse. Il a trucidé la Raison. Il ne connaît aucune limite. Il n'a peur de rien. Pire, notre peur le rend plus fort et plus téméraire. Nos peurs de ne pas exister, de ne pas être reconnu, de ne pas être à la mode, etc... : bref notre quasi-inexistence spirituelle est du pain béni pour ce dévoreur d'Etre.

Si vous m'avez trouvée "Excessive", butez-moi vite, car j'ai du être contaminée.

Saloperie de bestiole...

De la prévisibilité et de l'art de la fuite

Un titre pascalien. Rien que ça. "Petite prétentieuse, va ! Pfff !!!"

Ok. Mais mon petit plaisir égotique, vous en faites quoi ? A l'aise, Blaise, que je vais m'engouffrer vers ce grand n'importe quoi qui est en passe de devenir ma marque de fabrique. Vais me gêner.

"De la prévisibilité et de l'art de la fuite", donc ! (et ziva, repasse une couche, en gras en plus !)

Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai toujours été bluffée par la prévisibilité du comportement de ce bipède au cerveau développé et aux doigts préhenseurs (clin d'oeil appuyé à anti et Anna). Oui , il s'agit bien de l'espèce à laquelle tu appartiens, cher lecteur égaré. La mienne aussi. Je sais.

Dès mon enfance, cette prévisibilité m'a sauté aux yeux. A la gorge. A la conscience. Prévisibilité donc. Pas tant celle de mes camarades de jeux, souvent aussi imprévisibles que moi. Non, celle de nos adultes en charge de nous prêter attention et nous donner un exemple magistral. J'ai très vite décodé ce monde des "grands". Même si n'avais pas encore les mots, je les sentais.

La société formate. Parfois en grand format avec tout plein d'effets spéciaux qui nous font penser que la vie n'est pas du cinéma mais que notre libre arbitre fonctionne à plein régime. La loi du marché est un marché de dupes. L'embrigadement s'opère en douceur. Progressivement. Insidieusement. Même les antidotes font partie de cette grande entourloupe. "Vous souhaitez vous libérez ? Pensez ceci... pensez cela... achetez ceci... achetez cela... devenez ceci... devenez cela..."

J'ai observé. Je n'ai jamais été déçue. Pas une fois. Ne croyez pas que je sois aigrie. Juste lucide. Mais pas malheureuse. Mon bonheur, je m'en occupe. JE M'EN OCCCUPE. Ces majuscules sont là pour attirer toute votre attention sur un point qui me semble, à moi et pour moi, de la plus haute importance : si "charité bien ordonné commence par soi-même" et bien "bonheur bien construit commence par soi-même". A chacun de partir en quête de sa vérité intérieure, celle qui apporte le bonheur, le vrai, pas celui que la société veut nous vendre pour alimenter le système absurde qui la fait fonctionner.

Allumez vos décodeurs. Retrouvez votre regard d'enfant. Souriez de cette prévisibilité et soyez le créateur et le maître de vos choix d'être et de pensées. Pas facile ? Si ! Cela passe par une véritable prise de conscience. Pas une simple compréhension. Une putain de véritable prise de conscience. Sereine et profonde. Le tri intérieur se fera presque tout seul. Magique !

Ce sera alors à vous d'être votre propre démiurge. "Waouh ! la promotion !!!!"

Et l'art de la fuite ? T'en fais quoi ? C'est pour faire joli ?

La seconde partie du titre de cette note débile stigmatise à quel niveau nous avons porté notre capacité à fuir ce que nous sommes. Un art abouti. Une maîtrise assise sur un monceau de compromis mais surtout de renoncements. Fuir notre essence merveilleuse (pas le gazole ou le 95 sans plomb, hein !), celle de notre Etre. Fuir notre responsabilité de Vie. Fuir ce grand secret trop grand pour notre esprit embrumé. Peur d'être ébloui par la lumière d'une vérité qui nous dépasse.

Je vous fais peur, là ? C'est normal. C'est... prévisible...

J'arrête donc là... pour cette fois. Je sais, je suis gavante parfois. Mais bon, paraît que le foie gras va débouler prochainement. Si on pouvait juste un peu le féminiser en lui ôtant paradoxalement de E, je n'aurai rien contre.

P'tain que je suis prévisible !

mercredi 17 décembre 2008

Un esprit s'embrume, des yeux s'embuent...

Maman a pleuré cette après-midi. Donc, moi aussi.

Flash-back.

Drôle de repas de Noël dans une petite unité Alzheimer comble. Une foule sur son 31. Du rouge, du noir, du mauve. Des sourires. Des éclats de rires. Des embrassades. Une décoration sommaire mais pleine d'attentions. Maman et moi sommes arrivées pour midi.

Grand-maman nous a souri comme on sourit à des étrangers. Poliment. Gentillement. Pas grave. Normal. Nous connaissons cette putain de maladie comme on peut connaitre son pire ennemi. En détail et en profondeur. Emprisonnées dans notre haine. Voler un portefeuille, la belle affaire. Mais un passé, cela n'est pas convenable. Juste inexcusable.

L'ambiance est chaleureuse. Nos coeurs débordent des yeux. Je regarde maman dévorer d'amour sa maman. Ses yeux refusent de se détacher de la moindre parcelle du visage maternel. Ses mains ne veulent se détacher de ce corps qui l'a naguère bercée. Rôles inversés. La vie vient d'offrir à maman une seconde fille. L'instinct maternel ressurgit. Conneries que de croire qu'il se perde.

La fin du repas approche. Les discussions et les interlocuteurs s'enchainent. A un moment, une infirmière dit à maman : "Votre mère nous parle souvent de vous. Elle cite toujours votre nom avec un grand sourire et les yeux qui brillent ! Elle pense beaucoup à vous..."

Une violente émotion m'inonde. Je porte aussitôt mon regard sur maman. Je la vois lutter pour ne pas pleurer. Ses yeux s'embuent. Sa gorge se noue. Je distingue de légers tremblements la parcourir. L'infirmière est heureusement appelée à une autre table. Je reste seule avec maman. Grand-maman est également là, mais ailleurs. Elle n'a rien remarqué. Peut-être entendu, mais forcément pas compris.

J'enlace maman qui pleure maintenant en silence. Elle est génée. Je ne le suis pas. Au contraire, je suis fière d'elle. Fière d'avoir une mère qui éprouve de tels sentiments. Fière d'avoir une mère qui connait la valeur de l'amour.

Ce putain d'amour que tout le monde cherche. Ce putain d'amour que tout le monde possèderait s'il n'avait pas peur de le trouver, de peur de déjà le perdre.

Je n'ai pas resisté longtemps. J'ai rejoint maman dans son émotion. J'ai pleuré avec elle, pas à cause d'elle, pas sur elle. Avec elle. Pour elle. "Comme je suis fière de toi, ma petite maman ! Comme je suis fière d'être ta fille..."

Les plus beaux voyages ne sont pas ceux que l'on croit. Les plus hauts sommets ne sont pas ceux que l'on croit. Les véritables victoires ne sont pas celles que l'on croit.

J'ai grandi cette après-midi. Merci maman pour cette leçon de Vie. Merci grand-maman d'avoir pris part à ce cadeau. Je sais que quelque chose en toi doit rayonner et être satisfaite de cet échange sans nom.

Un jour. Un jour, ce sera mon tour d'être la maman de ma maman. Elle le sait. Ses yeux me l'ont dit. Elle pourra être fière de moi comme j'ai été fière d'elle en cette après-midi.

Le véritable banquet de la vie n'accepte que les coeurs comme convives. Il y avait un putain de beau banquet ce midi à l'unité Alzheimer de grand-maman.

Monstres & Cie en faillite


Nul doute que vous ne soyez au parfum rance du scandale "Madoff". Pour les martiens qui me lisent, voici un extrait (succint, rassurez-vous !) tiré de Wikipédia :

"Bernard L. Madoff (né le 29 avril 1938 à New York) est un homme d’affaires américain et le président-fondateur d’une des principales sociétés d’investissements de Wall Street : Bernard L. Madoff Investment Securities LLC. Le 12 décembre 2008, Madoff est arrêté et mis en examen par le FBI pour avoir réalisé un montage financier frauduleux, une chaîne de Ponzi, qui pourrait avoir entraîné la perte de 50 milliards USD."

Voyez-vous, j'ai la très nette et désagréable sensation que notre monde dit réel devient mille fois plus caricatural que celui des Guignols de Canal+. Les limites (surtout celles de la connerie !) explosent de partout (pour les moins réveillés, je précise que je ne parle pas de celles du 100m nage libre !). Un feu d'artifice quotidien. Notez que l'utilisation du mot "artifice" est loin d'être anodine.


Que révèle cet éclatement de toutes les limites ? Bah, selon moi, le signe que notre monde est en profonde mutation. Un changement dont on n'a pas idée. Reste donc à savoir quelle gueule, quelle tronche d'avenir, aura l'alien qui sortira de la chrysalide durcie sur laquelle nous nous cognons tous en ce moment.


C'est pas perdu. Encore moins gagné.


Allez, malgré tous nos haut-le-coeur : haut les coeurs camarades !

mardi 16 décembre 2008

Mes cendres

Avant de lire cette bafouille, ami internaute, clique vite sur le morceau de "musique" que je préfère au monde :




Je les vois déjà, mes cendres.

Je ne les vois déjà plus, mes cendres. Plus avalées que dispersées par ce vent océanique qui a soufflé sur mon enfance. Le cercle se refermera alors pour me faire entrer dans une éternité que je partagerai avec cette houle qui a bercé mes rêves d'adolescente.

Qui n'est jamais entré en méditation face aux rouleaux embrasés par un soleil d'été rougeoyant, aura du mal à imaginer ces moments atemporels. Ces instants édificateurs. Ces instants de pure beauté. Donc de pure vérité. Ces précieuses secondes où l'âme s'exprime par de mystérieuses fulgurances. La magie n'est pas ailleurs. Elle est en nous. Notamment en notre capacité à saisir ces merveilles qui nous entourent.

J'aime les plages océaniques. Elles font partie de mon être. Quoi donc de plus naturel que mes cendres y soient dispersées ? Je serai enfin de retour.

Ce con tenté...

Je le déteste. Viscéralement. Profondément. Je sais, ce n'est pas très charitable. Mais le suis-je vraiment d'ailleurs ?

Je déteste l'homo economicus. Je déteste ce con tenté par ce qu'il n'a pas.

S'il savait seulement se contenter de ce qu'il... est.

Toujours plus, oui... mais plus pour toujours !

Même les sourds entendent les alarmes; même les aveugles voient les signaux; mêmes les crétins comprennent la situation...

Et pourtant. Et pourtant nous poursuivons, en râlant contre le moindre ralentissement du développement de notre petit confort personnel, le meurtre imparable de l'hôte qui nous héberge. Et je te piétine. Et je te viole. Et je te massacre. Et je t'exploite. Et je t'asphyxie. Et j'en passe et des pires...

Pourquoi en sommes-nous tous individuellement conscients et pourquoi sommes-nous infoutus de développer et brandir une conscience collective ? Dites-moi ! Pourquoi ?

J'ai bien mon idée là-dessus. Un putain d'avis, en fait.

Avant de vous le soumettre dans un prochain billet, je vous laisse phosphorer. Voire méditer, pour les plus courageux.

Etty

Etty. Ma soeur. Auschwitz ne t'a pas tuée. Non. Ce corps n'était déjà plus le tien. Tu étais au-delà. Dans le monde imprenable. Avec ton pote, le poète Rilke. Tu l'aimais bien, celui-là. Tout comme je t'aime bien. Au moins.

Notre rencontre. Ton histoire. Ma lecture. Notre rencontre...

Oui, chère Etty, tu vis en moi, par moi. A travers chacun de ces innombrables lecteurs que ta "vie bouleversée" a bouleversé. C'est ton humanité qui m'a bouleversée. Impossible de mesurer l'étendue des dégâts. Je sais désormais qu'une seule phrase peut changer le monde d'une personne. J'ai l'espoir qu'une seule phrase puisse un jour changer le monde...

Laisse-moi juste transmettre à mon tour tes mots, ma tendre et chère Etty. Ma tendre et chère soeur...


Pour en savoir plus : Etty Hillesum

"Et puisque, désormais libre, je ne veux plus rien posséder, désormais tout m'appartient et ma richesse intérieure est immense."
Etty Hillesum.


(Lisez ce livre. Il parle de ce que nous sommes.)

Parle-lui de moi

Cette voix. Cette foutue voix me transporte. Impossible de dire où. Ailleurs. Loin de moi ou au plus profond de moi. C'est pareil. Faites qu'elle ne cesse de chanter. Faites que cette musique soit éternelle. Laissez ce piano. Laissez ces cuivres. Laissez ces violons. Laissez ce riff de guitare. Juste encore quelques secondes. Le temps de voyager. Le temps d'être. Le temps...

Christophe (permets-moi te t'appeler par ton prénom), t'es qu'un putain de génie ! Avoir commis un tel album, tu t'rends pas compte de ce que t'as fait. Toute cette jouissance intime. Tous ces voyages. Ces terres inconnues. Et puis c'te chanson de ouf : "Parle-moi de lui" ! Une déchirure de l'âme, comme on en rêve. Sentir son âme exister, que rêver de plus ? Même s'il faut la déchirer un peu pour que notre esprit embrumé puisse la sentir. Tiens, je m'autorise à mettre les paroles de ta tuerie :
"Elle est là, debout
Sur mes paupières
Et elle danse toujours
Poupée de verre
Je deviens fou
A creuser dans les nuits
J'ai toujours ces rêves
D'infini

Je regarde le ciel
Les mains tendues vers Toi
Mon Dieu, si elle T'appelle
Parle-lui de moi

L'infini, je sais
C'est presque rien
Et ça se finit
Au p'tit matin
Mais l'infini, tu sais
C'est déjà bien
C'est toute la nuit
Et puis plus rien"

Et voici l'objet de tout mon transport : 6'26" de pur bonheur !




Merci Monsieur Christophe.

Je suis en cage avec Nicolas

En pleine gueule. Ce direct, j'l'ai pas vu v'nir. Hébétée. Saoulée. C'est le mot : saoulée ! Comme rarement. Comme peut-être jamais.

Salaud de Nicolas. Tu m'as bien eue. Avec ta mine de chien battu. Avec ton regard de velours déchiré. Et moi, j'ai plongé. J'ai failli me noyer. Avec toi. Je m'en suis tirée. Remise, non. Mais juste tirée.

Cage : drôle de nom pour un mec qui ne peut admettre que la liberté. Et pourtant, tu t'y es mis toi-même, en cage. Dans cette putain de cage vicieuse et visqueuse qu'est l'alcool. Je me suis vite vue pute à tes côtés. T'accompagnant dans ta chute vers cet enfer qui est en toi, qui te déborde et qui m'inonde.

Vegas est un putain de mensonge pour des gosses déjà perdus. On y va pour rire et pour y mourir, chacun à sa façon. Toi, ça a été l'alcool. Ton monde trop lourd s'est dissipé dans les vapeurs assassines. Ton suicide me tue. Va te faire foutre mon amour. Oui, va te faire foutre. Les anges te relisseront les ailes. Mais arrête la picole mon amour. Arrête.

Quand une verge s'accouple à un con

Cela donne ce mot qui m'est cher : "converge" !

Bande de petits (grands ?) canaillous : je les ai "senties" vos pensées salaces ! (ok, je concède que la perche aurait pu être utilisée par Sergueï Bubka !)

Mais revenons-en à ce mot en laissant son compère (concupiscence) tranquillement somnoler chez le gros Robert. La raison de mon amour pour ce mot n'est pas à chercher dans mon inconscient ou dans mon subconscient (il y a déjà assez de bordel là-dedans !). Non, il tient à une seule citation. Elle émane d'un certain Pierre Teilhard de Chardin. Un cador. Une pointure. Un homme qui me réconcilie avec l'Homme.

"Bon... ok pour la théière du jardin, mais la citation, c'est quoi ?"

Allons, un peu de respect pour cet être lumineux, hein ! La citation ? La voici, courte et puissante, portant en elle tout ce qui permet de la déchiffrer (bon, il faudra peut-être un peu réfléchir avec son coeur voire son âme) :

"Tout ce qui monte, converge"

A méditer.

Sereinement...

Unlight my fire

J'écoutais les Doors (mmmm......) tout en surfant tranquillou sur la toile. Quel drôle de hasard de tomber sur cet article du "Monde.fr" juste au moment de la célébrissime chanson "Light my fire" !

Voici l'article précité :

"Pour la première fois, la Cour suprême des Etats-Unis a estimé, dans une décision rendue publique lundi 15 décembre, que trois fumeurs pouvaient poursuivre le cigarettier Altria, ainsi que d'autres fabricants de tabac, pour publicité mensongère après qu'ils ont qualifié et vendu des cigarettes "light" en réalité pas moins nocives pour la santé.
Le procès en question est une "class action" – une procédure de recours en justice en nom collectif pour défendre les consommateurs –, intentée par trois résidents de l'Etat du Maine, qui poursuivent Altria et sa compagnie Philip Morris, qui commercialise les cigarettes Marlboro Lights ou Cambridge Lights. Les plaignants estimaient qu'Altria était coupable de publicité mensongère, les accusant d'avoir été au courant pendant des décennies que les fumeurs de cigarettes "light" prenaient des bouffées bien plus longues pour compenser le faible taux de goudron.
Les plaignants avaient été déboutés par une cour fédérale, mais avaient obtenu gain de cause en appel. Finalement, la plus haute juridiction américaine a tranché en faveur des plaignants, par cinq voix contre quatre, estimant que les fumeurs pouvaient s'appuyer sur les lois de défense des consommateurs pour attaquer les cigarettiers en justice sur ce point précis. Son arrêt pourrait avoir d'importantes conséquences en termes financiers pour les cigarettiers, qui font face à de nombreux procès similaires aux Etats-Unis."

Et alors, me direz vous ? En quoi cet article est-il important ? Ce n'est d'ailleurs pas le premier procès et probablement pas le dernier contre ces enfumeurs. Certes. Mais ne boudons pas notre plaisir : c'est précisément le terme d'enfumeurs qui me titille. J'y apposerai le qualificatif de "criminel". Des enfumeurs criminels. Qui nous trompent, évidemment guidés par ce fabuleur moteur universel qu'est l'appât du lucre. Pas le sucre, hein : LE LUCRE !

Ne soyons ni dupes ni niais : nous nous faisons enfumer à longueur de temps (je crains à chaque instant de notre belle vie de consommateur pavlovianisé). Et nous en redemandons sans le savoir. Forcément, le système ne veut pas nous décevoir et nous donne notre ration quotidienne de faux rêves et de vraies atteintes à notre dignité d'êtres libres et rayonnants (rien que cela ? waouh ! moi qui ne pensais rayonner que les ondes nocives de mon téléphone portable !).

Bordel, mais quand nous éveillerons-nous ? Doit-on attendre de crever pour se réveiller ? Ne valons-nous pas mieux que cela ? Notre vie n'est-elle pas plus grande ? Ne sommes-nous pas plus grands que "ça" ?

Les réponses sont en nous. A chacun d'avoir le courage, d'abord de les chercher mais surtout de les trouver.

(N'attendons pas pour cela de voir les cigarettiers américains - puis les autres - cracher au bassinet... car ce n'est peut-être demain la veille ! )

lundi 15 décembre 2008

Il s'appelle Rizzanese

Il est corse. Il est beau. Il est vigoureux et fougueux. Il est aimé de toutes et même de tous.

Et pourtant. Et pourtant "ils" vont tuer Rizzanese. Ou tout presque. Pour être précise, "ils" vont le castrer. Pour mieux le domestiquer. Pour mieux l'asservir. "Ils" sont prêts à claquer 200 millions d'euros pour parvenir à leurs fins. Une fois l'opération faite, "ils" attendent de lui qu'il s'exécute et travaille pour "eux". Il sera donc prostitué. La décision est prise. Irrévocable. Fermer le ban. Préparer le tocsin.

Sauf que...

Sauf que Rizzanese représente plus que ce qu'il est. Il est un symbole. Les amoureux de la Corse l'auront reconnu. D'autres surfeurs de ce site l'auront deviné. Allez, fini le suspens, je lâche la bombe (désolée pour mon humour, amis corses !) : Rizzanese n'est pas un homme. Il n'est pas humain. Il est plus que cela. Il a été, il est et il ne sera peut-être bientôt plus notre patrimoine à tous, corses, français, européens, habitants de cette orange bleue qu'on n'a de cesse de presser pour en extraire jusqu'à la dernière goutte.

Rizzanese est un fleuve côtier corse d'une quarantaine de kms menacé par un projet de barrage hydraulique. Menacé, non : condamné.

J'ai pris connaissance de ce crime en cours d'exécution sur l'excellent site de Fabrice Nicolino : "Planète sans visa"

Lisez et entendez son cri. Si vous souhaitez en savoir plus, filez illico presto sur le site de l'association qui défend mon ami Rizzanese. Il ne vous restera alors plus qu'à signer, comme moi, la pétition pour arrêter cette ignonimie. Et à relayer l'info autour de vous.

Je ne connais pas la Corse. Je ne connais pas Rizzanese. Mais je sais reconnaitre une saloperie. Assassiner un cours d'eau rempli de vie pour produire 4% de l'électricité corse, tout en dépensant 200 millions d'euros : c'est non seulement une connerie mais une énième application de ce qui tue notre planète, à savoir l'exploitation de la planète et de ses ressources pour nos petits conforts de gnomes spirituels.

A vomir. Mais surtout pas dans ce joli fleuve côtier. Epargnons-le... mais surtout aidons-le à ce qu'il soit épargné !

Certains combats nécessitent des symboles. Rizzanese en est un, sans conteste.

Agissez en conscience. Agissez en Homme. Pas en homo economicus ou en homo detritus.

Les bleus des boules

J-9 avant l'orgie. Vous savez, celle où les yeux se doivent de pétiller frénétiquement au moins autant que le champagne des magnums qui seront débouchonnés à défaut d'avoir été sabrés (s'il faut faire la teuf, autant qu'elle soit folle, non ?). La fête programmée. Institutionnalisée. Y-a-de-la-joie et surtout du foie gras. Gras. A défaut de foi. Ma foi, ita est.

Et si, je dis bien si, par simple mégarde, j'avais les boules voire une grosse paire de bleus à l'âme en regardant toutes ces boules bleues pendouiller sur mon sapounet tout riquiqui ? Parce que quand les boules, bleues ou non, déboulent... bah... il faut vite s'empresser de garer sa tristesse en double file sur l'autoroute des réjouissances, pour qu'elles viennent la percuter et l'envoyer paitre et ruminer au rayon glacé et archi-bourré des mauvais souvenirs.

Y-a pas à tortiller (peut-être à torpiller...), la dernière quinzaine de notre calendrier romain me laisse toujours un drôle de goût doux-amer dans le palais de mes sentiments. Une sorte d'amertume infondée. Car même quand tout roule (santé, amour, études, etc...), j'éprouve cette sensation de décalage.

J'ai réfléchi (face à mon miroir). J'y ai pensé (quelle plaie !). J'ai analysé (bon sang !). J'ai décortiqué (quel bulot !). Bah faut reconnaître que je suis mon moins bon cobaye. Rien à en tirer de cette caboche à taloches ! Saloperie de bestiole...

Juste une piste. Une intuition. Un truc de ouf qui me laisse pantoise. Je ne me sens pas encore prête à vous en toucher quelques mots. Faut dire que c'est spécial. Pas banal. Une drôle de théorie qui m'est tombée dessus sans que je la cherche réellement.

Mettez le paragraphe précédent entre parenthèses. Il est vraiment prématuré. Pas comme mon envie de fêter Noël et ses boules bleues. Mais l'envie déboulera, comme toujours...

(Putain de note à la con. Je n'ose même pas la relire.)

Sting string

Ma dernière relation amoureuse pérenne (c'est-à-dire dépassant un mois de 31 jours ! oui... je sais...) mais comme souvent calamiteuse se prénommait E. J'abrège son nom à l'initiale par pure charité crétine. Eric, donc (oups... même pas fait exprès ! Maintenant qu'il est étalé sur la voie publique, comme je n'ai plus de Typex, je le laisse en pâture. J'assume, moâ !).

Eric donc, aimait écouter Sting dans sa voiture de beauf customisée avec des jantes qu'il se plaisait à qualifier de "taille basse". Moi, j'aimais, euh... j'aime toujours, porter un string sous un jean "taille basse". Vous l'avez capté, petits renardeaux rusés, nous étions faits l'un pour l'autre. Surtout l'un contre l'autre. Tout contre. Ils sont des signes qui ne peuvent pas tromper. Quel beau couple non pas "bling-bling" mais "sting-string" !

Le 33ème jour fut fatal. Même pas le 13ème. Eric avait sous-estimé mon décodeur (cf. ma note précédente). L'un de ses mensonges bien fardés est passé sous mon demak'up intégré. Je l'ai désintégré. Occis. Trucidé. Il est mouru, tout cru...

La morale de ce carnage est qu'il faut se méfier des ersatz d'accointances. Sting ne porte pas de string (enfin, je le crois !). Pas plus que je ne reposerai mon jean taille-basse dans sa caisse aussi basse que la taille de sa morale, à lui.

Au suivant. (le "pôvre" !)

Saloperie de décodeur

Toi cher internaute qui commence doucement à me connaitre aux entournures, tu l'auras probablement saisi tel un boomerang : il ne sera, dans cette note presque matinale, aucunement question du décodeur Canal+ (que je ne possède d'ailleurs pas).

Alors ? "Was ist denn los ?" "What's the matter ?" (notez au passage comme ma glotte est polie !)

Eh bien, mon intégrité morale me conduit à vous avouer une tare dont je suis accablée depuis toute petite. Elle n'est ni physique (quoique, en cherchant bien, on pourra toujours en trouver quelques unes de ce côté là...), ni intellectuelle (je connais farpétement mes tables de multiplication jusqu'à 10). En fait, ce mystérieux handicap est comportemental. Surtout con. Mais le reste aussi.

"Mais faites, My Holly God, qu'elle arrête ses chinoiseries qu'on entrave pas plus qu'un discours de Borloo après l'apéro du petit-déjeuner !" Ok, ok, je vais m'expliquer. Prosaiquement et surtout aussi simplement que je le puisse.

Voilà : je ne suis qu'une machine à décoder dont les piles explosent toutes les longévités dont un constructeur sud-coréen puisse rêver. Je n'arrête jamais. Je n'ai de cesse de décoder. Pas de déconner, hein, de déCoder. Tout et rien à la fois. J'analyse. Je dissèque. Je démasque. Je devine. Une vraie chieuse comme on n'en voit que dans les pages pipeau des magazines féminins. Un vrai calvaire pour mon entourage, mais également pour moi-même.

Je vous assure que décoder instantanément l'attitude d'un inconnu rompt souvent le charme d'une rencontre. Mes partenaires de vie sont tous, comme par hasard, chaussés de sabots lorrains. Il y en a même qui rajoutent des grelots à leurs souliers de bois. Un vacarme dans ma tête et dans mon petit coeur qui a oublié ce que c'est que de battre la chamade. Par contre, battre en retraite, ça, il sait parfaitement le faire, le bougre.

Trop sensible ? Trop cérébrale ? Trop matisée ? Que sais-je ? L'ironie de la situation est qu'il n'y a qu'une seule personne que je ne sache décoder : bibi (moi-même, quoi !).

Vivement que mon décodeur déconne.