Je vous dis "au revoir" car je vais prendre de la distance avec ce blog. Un jour, une semaine, un mois ou une année. Je n'en sais rien. L'envie guidera mon retour, si retour il y a.
Merci à tous et à toutes de m'avoir lue et supportée !
Aux uns et aux autres, je souhaite le meilleur !
Christina
PS : ma décision n'a évidement aucun lien avec ma note de vendredi
Allez, on efface...
samedi 4 avril 2009
vendredi 3 avril 2009
Samedi 4 avril 2009 : journée sans achat !
Il y a moins d'une semaine, j'ai reçu un mail dont voici la teneur :
Il s'agit probablement d'un mail de type viral et il est largement imparfait tant dans sa forme que sur son fond. Et pourtant...
Et pourtant, il m'a interpellée. Même si je ne pense pas être une consommatrice excessive, je suis consciente de me faire régulièrement "avoir" par la publicité et par les pratiques douteuses de certains distributeurs. Des faux besoins se créent et des produits de base affichent souvent des prix hallucinants par rapport à leur qualité intrinsèque. Tous ceux qui font régulièrement des courses pour eux-mêmes ou leur famille comprendront.
Alors que penser de cet appel à une journée sans achats ? Quels pourraient être ses effets ? Quelle pourrait être sa portée ? Est-elle souhaitable dans une conjoncture de ralentissement économique?
Même si ce n'est pas la première journée "sans achats" et même si les précédentes n'ont pas été un grand succès, je vous avoue être tentée de la suivre. Je pense que nos politiciens qui viennent de décider d'injecter 1100 milliards de dollars dans la pompe économique, n'ont qu'une vue macro-économique. Elle est nécessaire mais largement insuffisante.
Je suis d'avis que le citoyen, lequel est également un consommateur, possède une clé majeure quant à l'avenir qu'il souhaite pour lui-même et ses enfants. L'économie de demain sera celle que les consommateurs accepteront. L'acte d'achat peut être aussi efficace, sinon plus, que l'acte de voter aux élections. Imposons nos choix et nos conditions !
Souhaitez-vous continuer à manger de la m***** ou des produits néfastes pour la santé ? Souhaitez-vous continuer à utiliser des appareils produisant des ondes nocives pour la santé ? souhaitez-vous acheter des produits non nécessaires, vite délaissés et bientôt réduits à l'état de déchets ? Souhaitez-vous enfin devenir responsable de vos choix ? Connaissez-vous l'impact écologique de la production de tel aliment nuisible pour la santé ou de tel gadget totalement inutile et non satisfaisant ?
La liste des incongruités est infinie. La solution est unique et simple : marquer son refus par la non-consommation !
Le problème est qu'on est malgré tout "obligé" de consommer un minimum. D'où la nécessité de marquer le coup d'une façon coordonnée qui puisse démontrer la puissance potentielle d'un réveil des consciences des cochons de consommateurs que nous sommes.
D'où cette journée du samedi 04 avril à laquelle je vais malgré tout m'associer !
Si vous êtes sensibilisés, passez le mot autour de vous ! Au pire, vous aurez économisé des dépenses probablement inutiles et goûté la joie de passer une journée sans être ce que la société veut faire de vous à tout prix. Un "homo economicus" stricto sensu.
Cette journée, passez-la auprès de la nature, respirez et recentrez-vous. La broyeuse de rêves attendra.
Il s'agit probablement d'un mail de type viral et il est largement imparfait tant dans sa forme que sur son fond. Et pourtant...
Et pourtant, il m'a interpellée. Même si je ne pense pas être une consommatrice excessive, je suis consciente de me faire régulièrement "avoir" par la publicité et par les pratiques douteuses de certains distributeurs. Des faux besoins se créent et des produits de base affichent souvent des prix hallucinants par rapport à leur qualité intrinsèque. Tous ceux qui font régulièrement des courses pour eux-mêmes ou leur famille comprendront.
Alors que penser de cet appel à une journée sans achats ? Quels pourraient être ses effets ? Quelle pourrait être sa portée ? Est-elle souhaitable dans une conjoncture de ralentissement économique?
Même si ce n'est pas la première journée "sans achats" et même si les précédentes n'ont pas été un grand succès, je vous avoue être tentée de la suivre. Je pense que nos politiciens qui viennent de décider d'injecter 1100 milliards de dollars dans la pompe économique, n'ont qu'une vue macro-économique. Elle est nécessaire mais largement insuffisante.
Je suis d'avis que le citoyen, lequel est également un consommateur, possède une clé majeure quant à l'avenir qu'il souhaite pour lui-même et ses enfants. L'économie de demain sera celle que les consommateurs accepteront. L'acte d'achat peut être aussi efficace, sinon plus, que l'acte de voter aux élections. Imposons nos choix et nos conditions !
Souhaitez-vous continuer à manger de la m***** ou des produits néfastes pour la santé ? Souhaitez-vous continuer à utiliser des appareils produisant des ondes nocives pour la santé ? souhaitez-vous acheter des produits non nécessaires, vite délaissés et bientôt réduits à l'état de déchets ? Souhaitez-vous enfin devenir responsable de vos choix ? Connaissez-vous l'impact écologique de la production de tel aliment nuisible pour la santé ou de tel gadget totalement inutile et non satisfaisant ?
La liste des incongruités est infinie. La solution est unique et simple : marquer son refus par la non-consommation !
Le problème est qu'on est malgré tout "obligé" de consommer un minimum. D'où la nécessité de marquer le coup d'une façon coordonnée qui puisse démontrer la puissance potentielle d'un réveil des consciences des cochons de consommateurs que nous sommes.
D'où cette journée du samedi 04 avril à laquelle je vais malgré tout m'associer !
Si vous êtes sensibilisés, passez le mot autour de vous ! Au pire, vous aurez économisé des dépenses probablement inutiles et goûté la joie de passer une journée sans être ce que la société veut faire de vous à tout prix. Un "homo economicus" stricto sensu.
Cette journée, passez-la auprès de la nature, respirez et recentrez-vous. La broyeuse de rêves attendra.
jeudi 2 avril 2009
Rome, tome 1
Comme le disait (dans un soupir très expressif) Antoine Maréchal (André Robert Raimbourg, alias "Bourvil") à Gina, la manucure romaine aux formes généreuses dans "Le Corniaud" : "Ah... Rome !"
Rome est une ville magique, gorgée de cette "dolce vita" qui m'a toujours fait rêver. Mon côté rom(antique) probablement. L'immense Federico Fellini et tout le cinéma italien de l'après-guerre (jusqu'à la moitié des années soixante-dix) m'ont convaincue d'aller y faire un tour. Deux jours inoubliables. Je n'ai pas été déçue, loin de là. Au contraire...
J'y retournerais bien. Peut-être en Cadillac ?
Allez savoir ce que réserve la vie !
Rome est une ville magique, gorgée de cette "dolce vita" qui m'a toujours fait rêver. Mon côté rom(antique) probablement. L'immense Federico Fellini et tout le cinéma italien de l'après-guerre (jusqu'à la moitié des années soixante-dix) m'ont convaincue d'aller y faire un tour. Deux jours inoubliables. Je n'ai pas été déçue, loin de là. Au contraire...
J'y retournerais bien. Peut-être en Cadillac ?
Allez savoir ce que réserve la vie !
mercredi 1 avril 2009
Allez, c'est pour moi !
Je vous convie à partager un petit gueuleton entre amis pour oublier la crise !
Le lieu tout d'abord :
Le plat principal mais suffisant :
Le vin accompagnant le plat :
Le dessert :
Le café :
Le pousse-café :
Et pour la douloureuse, je vous propose :
Le vin accompagnant le plat :
Le dessert :
Le café :
Le pousse-café :
Et pour la douloureuse, je vous propose :
Ne cliquez surtout pas sur les photos. Vous risqueriez de baver sur votre clavier !
mardi 31 mars 2009
lundi 30 mars 2009
Little french cheese or Big MacObama ?
dimanche 29 mars 2009
J'ai 20 au temps ! Pax, brother...
"Yo ! tu kiffes ossi grave ta rasse que moi ?"
"Et si on se faisait un G2, toi et moi contre le monde entier ?"
"Et si on se faisait un G2, toi et moi contre le monde entier ?"
Prétendre moraliser le capitalisme est aussi prétentieux que de vouloir supprimer le dopage dans le sport. Les belles résolutions et les envolées lyriques viendront se fracasser sur les rochers acérés des intérêts particuliers. Je rêve d'être surprise par le G20 et d'être conquise OTAN que faire se peut. Un sommet ne fera probablement pas le printemps de l'humanité, mais peut-être que sur un malentendu, une étincelle viendra enflammer les esprits et les énergies ? Nul doute qu'il y aura de belles photos, de magnifiques discours, d'inoubliables résolutions et d'improbables lendemains....
A quand un G194 ou un Planethon ?
samedi 28 mars 2009
vendredi 27 mars 2009
C@rise
Quand le temps de la crise remplace celui des cerises, tout le monde prend le bouillon. On n'a pas fini d'en souper et ce n'est vraiment plus de la tarte.
jeudi 26 mars 2009
Louis Germain David de Funès de Galarza
Si, comme moi, vous êtes fan de Louis de Funès, voici quelques extraits anthologiques de la filmographie de ce grand comédien. Il est plutôt recommandé de rire en ces temps risibles !
mercredi 25 mars 2009
Il en faut...
Deux ingrédients sont nécessaires, mais non suffisants, pour une grande vie : le courage et l'imagination. Il n'est pas si curieux que ces termes soient les mêmes en anglais...
Je suis également frappée, sur un autre thème, de constater combien notre époque est marquée par le bruit. Nos existences sont étouffées de bruits. Le plus souvent discordants, dissonants, distrayants ou dissipants. Ces bruits nous éloignent de nous. Ils revêtent des noms comme : publicité, télévision, mauvaise communication, mauvaise musique et tant d'autres. Le bruit est cette écume qui arrive parée d'une pseudo signifiance, mais qui ne fait que nous berner pour nous conduire dans le pré carré bien clôturé de la société normée.
C'est précisément là que le courage et l'imagination sont nécessaires. Savoir imaginer qui nous sommes et avoir le courage d'être qui nous sommes.
Comment pourrait-on se défiler face à ce beau défi ?
Je suis également frappée, sur un autre thème, de constater combien notre époque est marquée par le bruit. Nos existences sont étouffées de bruits. Le plus souvent discordants, dissonants, distrayants ou dissipants. Ces bruits nous éloignent de nous. Ils revêtent des noms comme : publicité, télévision, mauvaise communication, mauvaise musique et tant d'autres. Le bruit est cette écume qui arrive parée d'une pseudo signifiance, mais qui ne fait que nous berner pour nous conduire dans le pré carré bien clôturé de la société normée.
C'est précisément là que le courage et l'imagination sont nécessaires. Savoir imaginer qui nous sommes et avoir le courage d'être qui nous sommes.
Comment pourrait-on se défiler face à ce beau défi ?
mardi 24 mars 2009
Réunion simiesque sur des statistiques en crise...
Bon d'accord, les statistiques de fréquentation de ce blog ne sont pas "glop" ! Et alors ? Je ne vais quand même pas montrer ma culotte pour faire monter l'audimat de cet espace de détente neuronale ?
Ce serait vraiment trop racoleur ! Ce n'est pas mon genre du tout.
Je resterai donc "zen" et ferai fi de ces courbes descendantes. J'espère que vous admirez ce self-control...
Finalement, les chimpanzés ont bien raison : faisons la fête et peu importe le sens du tableau !
lundi 23 mars 2009
La suffisance et l'arrogance n'ôtent pas le talent, mais elles le ternissent...
Ils veulent nous faire croire qu'ils ont réponse à tout.
Au risque de me faire traiter de "populiste", je souhaite pousser un petit coup de gueule sur nos hommes et femmes politiques. De tous bords. Gouvernants et opposants. Le trait sera forcément plus marqué auprès de la classe dirigeante qui est par définition plus engagée et plus exposée.
Leur suffisance et leur arrogance me semblent excessives. C'est bien simple, ils veulent nous faire "gober" qu'ils ont réponse à tous nos problèmes. Que eux seuls connaissent les solutions. Qu'il n'existe aucune autre politique raisonnable que la leur. Que ceux qui ont auparavant failli n'avait pas pris les bonnes décisions, mais que eux, bien sûr, sont à même de conduire la meilleure politique compte tenu de la situation et des conditions dont ils ont héritées.
Les tartuffes !
Les républiques, les présidences, les gouvernements, les ministres défilent dans une valse de maroquins qui ne me donne plus le tournis mais la nausée.
Bien sûr que l'exercice est difficile. Bien sûr que la situation est critique. Bien sûr que les miracles existent seulement sur les toiles blanches.
Alors ? Alors, je n'aurai qu'une requête chers Nicolas, François, Xavier, Françoise, Jean-Louis, Frédéric, Nadine, Rachida, Jean-François, Roselyne et tous les autres qui ne m'en voudront probablement pas de ne pas avoir été cités : arrêtez de nous prendre pour des cons ! Même si vous croyez que nous le sommes.
Arrêtez de vous ridiculiser lorsque nous verrons dans quelques semaines ou quelques mois les faits infirmer vos prévisions orientées. Arrêtez de privilégier vos carrières respectives au dépend d'une véritable efficacité et intégrité. Arrêtez de faire le contraire de ce que vous dites ou alors prenez au moins des cours à l'Actors Studio. Arrêtez d'arborer ces mines méprisantes lorsqu'un interlocuteur n'est pas d'accord avec vous.
Je pourrai ainsi continuer mes suppliques ad nauseam.
Vous devenez égaux ou pires que ces extrêmes que vous dites vouloir combattre.
Vous pensez, j'en suis certaine, que nous ne sommes pas prêts pour un langage de vérité. C'est là où vous vous "plantez" royalement. Il est grand temps que la société dite moderne puisse recevoir des propos gouvernés par la vérité. Cela nous évitera bon nombre de désillusions et nous motivera plus que de rester dans un flou largement perçu et mal vécu par l'ensemble de la population.
Les vérités sont peut-être dérangeantes et parfois cruelles. Les mensonges le sont mille fois plus et hypothèquent le futur.
Alors, messieurs et mesdames les "politiques", prenez votre courage entre vos deux mains, regardez-vous bien dans le miroir le matin et dites-vous que votre mission ne sera grande que si elle est totalement au service de la collectivité, et non pas à celui de votre personne, si haute que vous vous teniez en estime.
N'ayez pas peur d'être un véritable "Grand Homme" vis-à-vis de nous et vis-à-vis de vous-même ! Et, de grâce, laissez le théâtre de Guignol aux enfants dont vous êtes censés préparer l'avenir...
Au risque de me faire traiter de "populiste", je souhaite pousser un petit coup de gueule sur nos hommes et femmes politiques. De tous bords. Gouvernants et opposants. Le trait sera forcément plus marqué auprès de la classe dirigeante qui est par définition plus engagée et plus exposée.
Leur suffisance et leur arrogance me semblent excessives. C'est bien simple, ils veulent nous faire "gober" qu'ils ont réponse à tous nos problèmes. Que eux seuls connaissent les solutions. Qu'il n'existe aucune autre politique raisonnable que la leur. Que ceux qui ont auparavant failli n'avait pas pris les bonnes décisions, mais que eux, bien sûr, sont à même de conduire la meilleure politique compte tenu de la situation et des conditions dont ils ont héritées.
Les tartuffes !
Les républiques, les présidences, les gouvernements, les ministres défilent dans une valse de maroquins qui ne me donne plus le tournis mais la nausée.
Bien sûr que l'exercice est difficile. Bien sûr que la situation est critique. Bien sûr que les miracles existent seulement sur les toiles blanches.
Alors ? Alors, je n'aurai qu'une requête chers Nicolas, François, Xavier, Françoise, Jean-Louis, Frédéric, Nadine, Rachida, Jean-François, Roselyne et tous les autres qui ne m'en voudront probablement pas de ne pas avoir été cités : arrêtez de nous prendre pour des cons ! Même si vous croyez que nous le sommes.
Arrêtez de vous ridiculiser lorsque nous verrons dans quelques semaines ou quelques mois les faits infirmer vos prévisions orientées. Arrêtez de privilégier vos carrières respectives au dépend d'une véritable efficacité et intégrité. Arrêtez de faire le contraire de ce que vous dites ou alors prenez au moins des cours à l'Actors Studio. Arrêtez d'arborer ces mines méprisantes lorsqu'un interlocuteur n'est pas d'accord avec vous.
Je pourrai ainsi continuer mes suppliques ad nauseam.
Vous devenez égaux ou pires que ces extrêmes que vous dites vouloir combattre.
Vous pensez, j'en suis certaine, que nous ne sommes pas prêts pour un langage de vérité. C'est là où vous vous "plantez" royalement. Il est grand temps que la société dite moderne puisse recevoir des propos gouvernés par la vérité. Cela nous évitera bon nombre de désillusions et nous motivera plus que de rester dans un flou largement perçu et mal vécu par l'ensemble de la population.
Les vérités sont peut-être dérangeantes et parfois cruelles. Les mensonges le sont mille fois plus et hypothèquent le futur.
Alors, messieurs et mesdames les "politiques", prenez votre courage entre vos deux mains, regardez-vous bien dans le miroir le matin et dites-vous que votre mission ne sera grande que si elle est totalement au service de la collectivité, et non pas à celui de votre personne, si haute que vous vous teniez en estime.
N'ayez pas peur d'être un véritable "Grand Homme" vis-à-vis de nous et vis-à-vis de vous-même ! Et, de grâce, laissez le théâtre de Guignol aux enfants dont vous êtes censés préparer l'avenir...
dimanche 22 mars 2009
Trop bu hier soir, trop mangé ce midi : une soupe pour ce soir !
J'ai un peu trop abusé de la Heineken hier soir...
samedi 21 mars 2009
vendredi 20 mars 2009
Alerte-enlèvement près d'Arles (13)
Je relaie cette alerte-enlèvement d'une petite fille de 3 ans 1/2, Elise.
Elle a été enlevée ce vendredi vers midi près d'Arles.
Plus de précisions sur ce site dédié.
Je prie pour qu'elle soit retrouvée rapidement et en bonne santé.
Il y a des fous et des salauds. Je n'en dirai pas plus pour ne pas déraper.
Elle a été enlevée ce vendredi vers midi près d'Arles.
Plus de précisions sur ce site dédié.
Je prie pour qu'elle soit retrouvée rapidement et en bonne santé.
Il y a des fous et des salauds. Je n'en dirai pas plus pour ne pas déraper.
Brèves de comptoir
Au "Bar des amis", Gérard et Maurice, cinq pastis dans le buffet.
- Il parait que le Pape BenCoït XVI aurait mis un préservatif à son index ?
- Oh moi tu sais, j'y connais rien dans les pratiques de fistfucking...
- Je trouve quand même que tout ça n'est pas très cathalcolique !
- De toutes les façons, tous les religieux, c'est calotte blanche et blanche culotte !
- Si ça continue, moi, je vais changer de religion !
- Ah oui, et tu vas prendre laquelle ?
- Une cool, genre celle du dalida lama...
- Ah oui... le boudinisme ?
- Oui... un truc de ce genre... il parait que l'on devient zen comme zizou, mais sans le pognon !
- Tiens, à propos de pognon, t'as entendu : "ils" veulent maintenir le bouclier fiscal !
- Tu parles du truc pour que les français riches n'aillent pas chez les Alain Delon et Prost ?
- Exactement ! Il n'y en a que pour les riches, surtout les banquiers d'ailleurs ! Nous, on peut crever la gueule ouverte...
- T'as raison ! J'aurais du être dealer à la bourse...
- Pas dealer... TRADER !
- Oui bon... c'est pareil ! Tu fourgues de la saloperie à des personnes qui veulent rêver les yeux ouverts ! Tu les intoxiques et tu prends le pognon ! Et je te parle même pas des parachutes de Julien Doré !
- N'empêche, c'est pas très moral tout ça...
- T'inquiète, le G20 va moraliser la capitalisme d'ici quelques jours!
- Cela m'étonnerait ! Je suis sûr que tous les participants du G20 possèdent comme Séguela une paire de Rolex et quelques comptes offshore.
- Bah t'en a bien une de Rolex, toi !
- Oui, mais je l'ai acheté 50 euros sur un marché quand j'étais en vacances à Vintimille ! La classe, hein ?
- Ouaih... mais tu sais, pour moi, les politicards ne sont que des pantins et des guignols. Ce ne sont même pas eux qui dirigent le monde !
- Ah oui ? Et c'est qui ?
- Bah les financiers ! Les fonds de pensions ! Les cartels !
- T'es sûr ?
- Oui, j'l'ai lu dans Marianne ou le Canard Enchainé et sur des sites internet.
- Dingue, ça ! Donc ce ne sont pas les Sarkozy et Obama qui dirigent le monde ?
- Pas le moins du monde, mon pote !
- Merde alors ! Elle doit être déçue la Carla ? Non ?
- Elle s'en fout ! Elle a une autre forme de pouvoir... et surtout tous les avantages du pouvoir, genre un week-end de 50.000 euros au Mexique offert par le cartel des narco-trafiquants !
- Et la crise, qu'en pense-tu ?
- La crise ? Je suis sûr qu'elle a été provoquée volontairement !
- Non !
- Si !
- Et pourquoi ? Et par qui ?
- Là, je peux pas tout te dire car je crois que je suis sur écoute...
- Même là, au troquet ?
- Même là...
- Putain, c'est dingue !
- Ouaih, c'est dingue !
- Au fait, tu sais pas la dernière ?
- Non...
- Je vais me faire lourder !
- Merde alors ! Et pourquoi ?
- Ma boite va être délocalisée en Roumanie et j'ai refusé d'y aller !
- Et pourquoi se délocalise-t-elle ?
- Bah à cause des salaires roumains, des charges salariales et sociales et tout le bordel !
- Du coup, les coûts de production y sont moins chers et les marges meilleures ?
- T'as tout compris ! On n'est que des pions, de la viande !
- Et ça ne te gène pas de te retrouver au chômage ?
- Bah si, un peu. Surtout que je viens de m'acheter une Modus et une télé coréenne avec un crédit revolving.
- C'est con, ça. Heureusement que tu n'as pas acheté en France, vu les prix français !
- Bah oui, je ne suis pas con moi, je profite de la mondialisation !
- Au fait, t'a vu le cours du pétrole ?
- Bien sûr, heureusement qu'il a dégringolé, parce que ma Modus, même si elle ne suce pas, elle téte quand même. J'espère qu'il va continuer à baisser, comme cela je pourrai partir en vacances de Pâques sur la côte.
- J'espère qu'il fera plus chaud d'ici là, parce que j'ai jamais autant caillé que cet hiver. Ils me font bien marrer avec leur réchauffement climatique. Je suis sûr que c'est une grosse connerie, cette histoire !
- Il parait que ce sont les militaires qui régulent le climat. Avec des substances secrètes.
- Sans déconner ?
- Je te le certifie, mais je ne peux pas tout te dire. D'ailleurs, le sida est également une maladie qui a été inventée par le militaires !
- Merde alors !
- C'est comme le fric qui est planqué en Suisse sur des comptes spéciaux...
- Quel fric ?
- Bah celui de la drogue !
- Ah... je crois que je commence à tout comprendre...
- C'est-à-dire ?
- Bah c'est simple, le Pape achète de la drogue aux cartels. Il en met une petite partie dans les hosties pour rendre croyants les impies. Le reste du stock, il le deale pour financer l'acquisition des préservatifs produits dans des pays à faibles coûts de production. Puis il fait brûler les condoms ce qui contribue à renforcer le réchauffement climatique !!!
- Putain ! T'as tout compris, toi !
- P't-être même que le Pape est un extra-terrestre ?
- Comme Sarkozy, tu veux dire ?
- Ce n'est pas impossible... même s'il n'a pas de tics ! Ce doit être un modèle perfectionné !
- Et Obama ? Tu crois que c'est un alien ?
- Bien sûr ! Et je pense même que c'était le pilote de l'engin extra-terrestre qui s'est abimé à Roswell !
- Mais il n'était pas mort, l'alien ?
- Bah il a du boire un cacolac ou un truc comme ça !
- Tiens, à propos de boire, toute cette discussion m'a donné soif ! On s'en jette un autre ?
- Et comment ! Santé !
Gérard et Maurice. Nous sommes en 2009 dans un café parisien. Ils possèdent une carte d'électeur. Et un flingue.
jeudi 19 mars 2009
C'est un beau roman, c'est une belle histoire...
Ne vous méprenez pas, il ne s'agit en aucun cas d'un billet de groupie consacré à cette magnifique chanson de Michel Fugain que j'ai du reste une fois interprétée en état d'ébriété avancée dans un bar karaoké !
Non, il sera juste question d'évoquer furtivement ce roman qui reste tapi en moi. Tant pis pour mon égo et tant mieux pour mes futurs lecteurs, si tant est qu'il y en ait un jour. C'est que la gestation d'un tel projet ne me semble pas répondre à une méthodologie imparable. Non. Loin de là. Tout dépend en fait du niveau d'exigence que l'on s'est assigné. C'est un choix éminemment personnel.
J'ai choisi de positionner le curseur assez haut par rapport à mon niveau d'écriture actuel. Je ne suis donc pas prête à me lancer éperdument dans une écriture qui serait forcément décevante et frustrante. Je prends donc mes lacunes en patience et essaye de les combler par la lecture et l'écriture "privée" de petites histoires en guise d'entraînement.
Je ne suis pour autant nullement inhibée. Je crois sincèrement qu'il n'y a pas de secret pour écrire un beau et bon roman. L'écrivain Somerset Maugham (coucou Souchon !) a écrit ceci : "Il y a trois règles à respecter pour écrire un roman. Malheureusement, personne ne les connaît." J'aurais plutôt mis "heureusement".
J'ai le sentiment qu'un grand roman est la rencontre entre une histoire et un style. Si l'un des deux ingrédients est d'une qualité quelconque, l'autre aura beau être exceptionnel, l'ensemble sera décevant. Je suis également convaincue qu'il existe une grande richesse de styles. A l'auteur d'oser s'aventurer sur un chemin personnel, quitte à devoir débroussailler et suer sang et eau dans une quête mystérieuse mais ô combien structurante.
Alors oui, j'y crois. Mais je suis lucide, précisément parce que je suis ambitieuse pour cet enfant que je porte en moi. L'histoire existe dans ses grandes lignes mais elle a encore besoin de se préciser et d'évoluer dans mon subconscient. Je laisse maturer. Je laisse mariner.
Il me faut travailler la technique et opérer des choix de style. Cette phase est, pour moi, la plus difficile et la plus ingrate. Mais elle est incontournable.
Le temps reste, avec la passion, mon meilleur allié.
Je vous l'ai dit : "C'est un beau roman, c'est une belle histoire..."
mercredi 18 mars 2009
Q/R
Mes excès de vie, je ne les paye jamais et cela la distrait, ma vie sans pardessus ni dessous et toujours sans réponses.
Et puis, à quoi bon les réponses, si les questions ne sont pas bonnes ? Du reste, pourquoi ai-je toujours préféré les questions aux réponses ? Encore une question ! Je suis décidément indécrottable...
J'avoue volontiers sous la douce torture de mon esprit lui-même torturé que la réponse m'importe moins que ma relation intime avec la question. Mon plaisir réside dans le cheminement buissonnier, sachant dès le départ que les routes ne mènent qu'à des no man's land évanescents et définitivement personnels. Il n'y a pas de destination, juste un voyage à éprouver. Seul. Quoi qu'en disent tous ces jolis mots alignés dégoulinant de cette prétention de vouloir formater nos vies qu'on a déjà tant de mal à saisir.
Désolée petite réponse ruisselante de prétention, vous n'êtes qu'un boute-en-train pour la jouissance de mon esprit joueur ! La vie ne saurait être qu'un putain de jeu "king size" avec quelques improbables parties gratuites pour les plus optimistes. D'aucuns - les plus vite revenus du néant - diront que c'est une farce qu'il faut se farcir avec le recul d'un marionnettiste.
Du haut de mon printemps bourgeonnant, je ne peux que nous inciter à prendre garde de ne pas "tilter" nos vies prématurément. Les surprises ne sont pas forcément sinistres. Elles sont même parfois... surprenantes ! Question d'abordage. N'hésitez pas à être les pirates de vos vaisseaux amiraux et gardez-vous de les saborder, même quand vous pensez être en rade... la vie n'est que facétie.
Pour résumer, il me semble donc permis de baguenauder sa vie, nu-pieds, le sourire aux lèvres et l'esprit frondeur.
Vous me suivez ?
Sinon, je ne saurai résister au plaisir de vous citer ces propos de Jacques Brel sur la "bêtise". Ils sont extraits d'une interview filmée, donc plutôt spontanés.
C'est la sorcière du monde. Il n'y a pas de gens méchants, il y a des gens bêtes (ça n'est pas de leur faute) et des gens qui ont peur, ça, c'est de leur faute. Il y a des gens qui ont peur et qui n'assument pas leur peur. La bêtise, c'est de la paresse. La bêtise, c'est le type qui vit et il dit : "ça me suffit, je vis, je vis bien, ça me suffit." Et il ne se botte pas le cul tous les matins en se disant : "c'est pas assez ! Tu ne sais pas assez de choses, tu ne vois pas assez de choses...". C'est la paresse, je crois, la bêtise, une espèce de graisse autour du coeur, de graisse autour du cerveau.
La paresse : vieille ennemie, toujours vaillante ! Elle...
mardi 17 mars 2009
Dur, d'être blonde...
Comment ne pas envisager sérieusement de se faire brunir la crinière ? Mon Q.I. y gagnerait sans coup férir une bonne vingtaine de points. On arrêterait de me parler allemand, flamand ou suédois. J'arrêterais enfin d'intéresser l'humoriste Elie Semoun. On ne serait plus obligé de me répéter deux fois les blagues "Carambar". Je n'entendrais plus les "Tu ne peux pas comprendre !" ou les "J't'expliquerai !". Les amies de mes amis cesseraient définitivement de me considérer comme une voleuse de désirs.
Je pourrais continuer à énumérer sans faiblir tous les avantages d'une belle et bonne teinture...
Mais, tout compte fait... non ! Je resterai donc ce champ de blé balayé par quelques trop rares rafales de ce vent capricieux de l'esprit... parce que je le vaux bien !
Non ?
lundi 16 mars 2009
Voulez-vous entendre un véritable coup de gueule?
Enorme coup de gueule d'un auditeur de RMC (Christophe, promoteur immobilier). La crise s'installe et ça ne fait que commencer, semble-t-il...
Euh... baissez juste un peu le son... le ton n'est aussi feutré que celui des banquiers qui se font épingler dans le témoignage...
"Zen, restons zen !" chantait Zizou... euh... Zazie ! Oui. Enfin...
Christina, une ispice de propaglandeuse !
Je suis outrée.
Le mot est léger pour qualifier l'état présent de mon esprit rebelle. Qui, mais quel(le) énergumène a donc osé inscrire de son index ces propos flagorneurs sur la vitre givrée de cette pauvre voiture désormais rangée à l'état de vulgaire "voiture-sandwich" ?
Serait-ce l'un d'entre vous ? Je n'ose le croire. Vous ne vous seriez point permis. Alors qui ?
J'entends déjà les premières exclamations moqueuses : "Waouh ! L'autre ! Elle est débile : elle doit bien savoir qu'on sait que c'est forcément elle qui l'a fait, puisque c'est son blog ! Hein ? Faut pas nous prendre non plus pour des perdreaux de l'année ! Pfff !!!"
Crénom de nom ! N'auriez-vous point raison ? Ne serais-je point qu'une ispice de propaglandeuse à la noix ? Une dingue aliénable ? Une court-circuitée du bulbe rachidien ? Une handicapée des synapses ?
Une doute m'habite. D'ici à ce qu'il soit déménagé manu militari, il me reste à vous souhaiter de belles heures tranquilles comme un lac helvétique un soir d'été doucement bercé par les susurrements de Madame Sarkozy.
Quelqu'un m'a dit que ce blog était ma came à moi...
samedi 14 mars 2009
Mademoiselle pleure
"Madame rêve"... oui... pour toujours.
Mais, désolée cher Alain, si mademoiselle pleure ce soir en écoutant tes chansons en boucle...
Tu nous laisses en héritage des morceaux de nos vies dans ces écrins d'éternités que tu as ciselés. Je t'ai toujours connu. Tu ne m'as jamais connue, mais tu fais pourtant partie de ma vie, comme de celles de millions d'entre nous. Et nous sommes là à nous époumoner à te hurler en silence notre douleur et notre amour, depuis que ce putain de crabe t'a lui-même époumoné.
Je n'en rajouterai pas. Les hommages vont pleuvoir comme nos larmes.
Peut-être juste te dire que tu es et restera plus vivant en nous que bon nombre de ces zombies qui peuplent notre société en peine.
Permets-moi de t'adresser une requête personnelle : peux-tu faire de ma part un gros bisou à Brel ? Je sais que tu l'appréciais beaucoup, toi qui avais repris et réinterprété son "Tango funèbre"...
Merci l'artiste !
Je t'embrasse...
Christina
Samedi, ça me dit de ne (presque) rien faire...
vendredi 13 mars 2009
Le destin de Gérard Lambert
Gérard Lambert est un con. Il ne le sait pas. Il l'est d'autant plus.
30 piges à un compteur déjà rouillé. Ouvrier spécialisé en rien du tout. Petit banlieusard noyé dans le bassin parisien. Locataire modéré d'une tour de Babel décrépite. Pacsé depuis 8 ans à Géraldine, nounou neuneu péroxydée à la plastique non irréprochable. Une Germaine de 8 ans. Un Germain de 2 ans. Un épagneul breton écervelé joyeusement appelé Adolf.
Gérard, Géraldine, Germaine, Germain et Adolf survivent dans un univers pitoyable et rapetissant. Inutile de préciser qu'ils n'ont qu'une notion floue du bonheur.
Comme chaque vendredi soir après le dernier chantier de la semaine, Gérard se rend au "Bar des Sports" de sa cité dortoir. Son collègue de labeur, Abdel, l'accompagne pour descendre deux demis et remplir une grille d'Euromillion. Ils jouent depuis des années les mêmes numéros et misent chacun un euro pour cette grille censée un jour ouvrir les leurs. Gérard n'a plus de rêve. La loterie n'est qu'un demi amélioré en pourvoyance d'ersatz de rêves.
Gérard n'a pas d'ami non plus. Abdel n'est qu'un collègue de travail, probablement le seul à le supporter. L'immigré marocain sait bien que Gérard est raciste, mais il a remarqué dès le premier jour qu'il ne s'agissait que d'un sentiment animé par la bêtise. Il préfère donc boire ses bières avec une caricature de beauf que seul.
Ce vendredi ne sera pourtant pas comme les précédents.
Nous sommes le vendredi 26 septembre. La Française des Jeux propose une cagnotte exceptionnelle pour l'Euromillion : 130 millions d'euros.
Abdel remarque tout de suite le trouble et l'embarras de Gérard. Ce dernier semble à la fois nerveux, excité et euphorique. Le natif de Casablanca lui fera cracher le morceau après trois demis. Gérard se découvre :
- Tiens Abdel, tu n'as qu'à jouer seul nos nombres habituels, moi je fais une grille à part.
- Mais pourquoi, Gérard ? On ne partage plus, mon frère ?
- Pas cette fois, mon pote ! Pas cette fois...
- Et pourquoi donc, hein ?
- Parce que je vais gagner...
- T'es con, toi ! T'es pas cool en plus ! De toutes façons, comment peux-tu en être sûr ? C'est impossible !
Gérard hésite, puis se livre.
- J'ai fait un drôle de rêve, mon pote. Et dans ce rêve, on m'a indiqué les numéros qui vont sortir !
- T'as fumé la moquette, mon frère ? Et c'est qui ce "on" ?
- Si je te le dis, tu vas te foutre de ma gueule...
- J'te jure sur Allah que non !
- Rien à foutre de ton guignol !!!
- Bon, j'le jure sur la tête de mes enfants !
- T'as pas d'enfant gros mytho !
- T'as pas de cervelle, toi ! Je t'ai dit mille fois qu'ils sont restés au pays...
- Bon ok... je vais te dire qui m'a parlé : c'est le diable !
- Tu délires ! C'est le diable qui t'as donné les bons chiffres de l'Euromillion de ce soir ?
- Oui, parfaitement Abdel ! Mais je dois remplir une condition pour que cela se réalise...
- Laquelle ?
- Je dois m'engager à sauver le monde !
A ce moment Abdel recrache la gorgée de bière tiède et dit en riant :
- Quel con ! Tu m'as bien eu, j'ai failli croire à ton histoire de dingue ! T'es vraiment con, toi !
- Rigole le bourricot... rigole ! Tu verras demain, quand j'aurai les 130 millions d'euros...
- Et tu vas faire quoi pour sauver le monde ?
- Euh... sais pas... bah... je vais déjà m'acheter un 4x4 et une maison...
- Pour sauver le monde ?
- Euh... ça, je verrai plus tard !
Les deux collègues finissent par se séparer. Gérard a pris grand soin de ne pas montrer à Abdel les numéros qu'il a cochés. On ne sait jamais. Pas question de perdre 65 millions d'euros. Surtout si c'est pour Abdel.
Gérard rentre chez lui. Il n'en dit mot à Géraldine. Trop grosse et trop moche. Avec 130 millions d'euros, il les aura toutes à ses pieds. Gérard n'a plus qu'à attendre le tirage en direct à la télévision. Sa femme connaissant les numéros habituels, l'homme sait qu'elle ne pourra jamais deviner la réalisation programmée et inéluctable de son espoir fou de gagner la grosse cagnote.
23h30. TF1 continue de délivrer son flot intarrisable d'inepties. Grosse sèquence pub. Enfin le tirage de l'Euromillion ! Les enfants encore levés font du bruit. Gérard les engueule et les fait taire. Il est nerveux. L'épagneul breton s'est réveillé et remue frénétiquement de la queue. Un coup de pied le calme vite.
Les numéros sortent. Le temps s'est ralenti. Le rêve s'accomplit inexorablement. Mécaniquement. Gérard gagne. L'animatrice annonce aussitôt qu'il n'y a qu'un seul gagnant qui touchera donc 130 millions d'euros. La victoire du nouveau roi est totale et non partagée.
Gérard est blanc. Ses oreilles bourdonnent. Son coeur bat comme jamais. Ses yeux rencontrent la mine défaite de sa femme qui lui assène :
- Putain, même pas un numéro ! Fais chier !
- Euh... oui...
- Tu viens, on va se coucher ou tu veux qu'on zappe ?
- Hein ?
Gérard est déjà ailleurs. Il pense à ses futurs achats. A ses acquisitions. A son train de vie. A ses futures femmes. A son pouvoir.
Puis, une pensée passe fugacement dans son esprit en pleine ébullition : "le billet" ! Comme d'habitude, il l'a posé le billet sur la table basse du salon, en face de la télévision. Et si Géraldine venait à vérifier ? Et si Géraldine mettait le bulletin à la poubelle ? Et si... et si...
Il regarde aussitôt la table. Son billet a disparu !
Gérard hurle :
- Putain ! Il est où le billet ?
- J'en sais rien, moi ! De toutes les façons, on a rien !
- Ta gueule connasse, il est où ?
- Mais j'en sais rien ! Calme-toi !
Gérard regarde Germain et Germaine affalés dans le canapé. Il leur gueule dessus en demandant s'ils ont joué avec le bout de papier. Les enfants fondent en larmes en faisant "non" de leurs têtes déjà décérébrées. Leur père est devenu définitivement fou. Les yeux de Gérard tombent sur Adolf. Ils s'exorbitent lorsqu'ils réalisent l'irréparable...
L'épagneul breton a dévoré le bulletin de jeu. Il ne reste que quelques miettes du bon pour le bonheur de Gérard. A partir de cet instant, tout s'enchaîne très vite. Le cri primal de Gérard réveille l'immeuble. Trente secondes après, la détonation du fusil de chasse résonne dans le quartier. Les restes du chien s'ajoutent aux grosses fleurs jaunes de la tapisserie du salon.
Quatre autres coups suivent. La boite crânienne de Géraldine vole en éclats. Germaine est atteinte en plein coeur. Germain aux poumons. Tous les trois morts sur le coup du sort. Gérard retourne l'arme vers lui et presse la détente. Il met vingt bonnes minutes à se vider de son sang.
Fallait penser à sauver le monde, Gérard !
Et puis, mon pote, faut surtout pas se foutre de la gueule du diable...
30 piges à un compteur déjà rouillé. Ouvrier spécialisé en rien du tout. Petit banlieusard noyé dans le bassin parisien. Locataire modéré d'une tour de Babel décrépite. Pacsé depuis 8 ans à Géraldine, nounou neuneu péroxydée à la plastique non irréprochable. Une Germaine de 8 ans. Un Germain de 2 ans. Un épagneul breton écervelé joyeusement appelé Adolf.
Gérard, Géraldine, Germaine, Germain et Adolf survivent dans un univers pitoyable et rapetissant. Inutile de préciser qu'ils n'ont qu'une notion floue du bonheur.
Comme chaque vendredi soir après le dernier chantier de la semaine, Gérard se rend au "Bar des Sports" de sa cité dortoir. Son collègue de labeur, Abdel, l'accompagne pour descendre deux demis et remplir une grille d'Euromillion. Ils jouent depuis des années les mêmes numéros et misent chacun un euro pour cette grille censée un jour ouvrir les leurs. Gérard n'a plus de rêve. La loterie n'est qu'un demi amélioré en pourvoyance d'ersatz de rêves.
Gérard n'a pas d'ami non plus. Abdel n'est qu'un collègue de travail, probablement le seul à le supporter. L'immigré marocain sait bien que Gérard est raciste, mais il a remarqué dès le premier jour qu'il ne s'agissait que d'un sentiment animé par la bêtise. Il préfère donc boire ses bières avec une caricature de beauf que seul.
Ce vendredi ne sera pourtant pas comme les précédents.
Nous sommes le vendredi 26 septembre. La Française des Jeux propose une cagnotte exceptionnelle pour l'Euromillion : 130 millions d'euros.
Abdel remarque tout de suite le trouble et l'embarras de Gérard. Ce dernier semble à la fois nerveux, excité et euphorique. Le natif de Casablanca lui fera cracher le morceau après trois demis. Gérard se découvre :
- Tiens Abdel, tu n'as qu'à jouer seul nos nombres habituels, moi je fais une grille à part.
- Mais pourquoi, Gérard ? On ne partage plus, mon frère ?
- Pas cette fois, mon pote ! Pas cette fois...
- Et pourquoi donc, hein ?
- Parce que je vais gagner...
- T'es con, toi ! T'es pas cool en plus ! De toutes façons, comment peux-tu en être sûr ? C'est impossible !
Gérard hésite, puis se livre.
- J'ai fait un drôle de rêve, mon pote. Et dans ce rêve, on m'a indiqué les numéros qui vont sortir !
- T'as fumé la moquette, mon frère ? Et c'est qui ce "on" ?
- Si je te le dis, tu vas te foutre de ma gueule...
- J'te jure sur Allah que non !
- Rien à foutre de ton guignol !!!
- Bon, j'le jure sur la tête de mes enfants !
- T'as pas d'enfant gros mytho !
- T'as pas de cervelle, toi ! Je t'ai dit mille fois qu'ils sont restés au pays...
- Bon ok... je vais te dire qui m'a parlé : c'est le diable !
- Tu délires ! C'est le diable qui t'as donné les bons chiffres de l'Euromillion de ce soir ?
- Oui, parfaitement Abdel ! Mais je dois remplir une condition pour que cela se réalise...
- Laquelle ?
- Je dois m'engager à sauver le monde !
A ce moment Abdel recrache la gorgée de bière tiède et dit en riant :
- Quel con ! Tu m'as bien eu, j'ai failli croire à ton histoire de dingue ! T'es vraiment con, toi !
- Rigole le bourricot... rigole ! Tu verras demain, quand j'aurai les 130 millions d'euros...
- Et tu vas faire quoi pour sauver le monde ?
- Euh... sais pas... bah... je vais déjà m'acheter un 4x4 et une maison...
- Pour sauver le monde ?
- Euh... ça, je verrai plus tard !
Les deux collègues finissent par se séparer. Gérard a pris grand soin de ne pas montrer à Abdel les numéros qu'il a cochés. On ne sait jamais. Pas question de perdre 65 millions d'euros. Surtout si c'est pour Abdel.
Gérard rentre chez lui. Il n'en dit mot à Géraldine. Trop grosse et trop moche. Avec 130 millions d'euros, il les aura toutes à ses pieds. Gérard n'a plus qu'à attendre le tirage en direct à la télévision. Sa femme connaissant les numéros habituels, l'homme sait qu'elle ne pourra jamais deviner la réalisation programmée et inéluctable de son espoir fou de gagner la grosse cagnote.
23h30. TF1 continue de délivrer son flot intarrisable d'inepties. Grosse sèquence pub. Enfin le tirage de l'Euromillion ! Les enfants encore levés font du bruit. Gérard les engueule et les fait taire. Il est nerveux. L'épagneul breton s'est réveillé et remue frénétiquement de la queue. Un coup de pied le calme vite.
Les numéros sortent. Le temps s'est ralenti. Le rêve s'accomplit inexorablement. Mécaniquement. Gérard gagne. L'animatrice annonce aussitôt qu'il n'y a qu'un seul gagnant qui touchera donc 130 millions d'euros. La victoire du nouveau roi est totale et non partagée.
Gérard est blanc. Ses oreilles bourdonnent. Son coeur bat comme jamais. Ses yeux rencontrent la mine défaite de sa femme qui lui assène :
- Putain, même pas un numéro ! Fais chier !
- Euh... oui...
- Tu viens, on va se coucher ou tu veux qu'on zappe ?
- Hein ?
Gérard est déjà ailleurs. Il pense à ses futurs achats. A ses acquisitions. A son train de vie. A ses futures femmes. A son pouvoir.
Puis, une pensée passe fugacement dans son esprit en pleine ébullition : "le billet" ! Comme d'habitude, il l'a posé le billet sur la table basse du salon, en face de la télévision. Et si Géraldine venait à vérifier ? Et si Géraldine mettait le bulletin à la poubelle ? Et si... et si...
Il regarde aussitôt la table. Son billet a disparu !
Gérard hurle :
- Putain ! Il est où le billet ?
- J'en sais rien, moi ! De toutes les façons, on a rien !
- Ta gueule connasse, il est où ?
- Mais j'en sais rien ! Calme-toi !
Gérard regarde Germain et Germaine affalés dans le canapé. Il leur gueule dessus en demandant s'ils ont joué avec le bout de papier. Les enfants fondent en larmes en faisant "non" de leurs têtes déjà décérébrées. Leur père est devenu définitivement fou. Les yeux de Gérard tombent sur Adolf. Ils s'exorbitent lorsqu'ils réalisent l'irréparable...
L'épagneul breton a dévoré le bulletin de jeu. Il ne reste que quelques miettes du bon pour le bonheur de Gérard. A partir de cet instant, tout s'enchaîne très vite. Le cri primal de Gérard réveille l'immeuble. Trente secondes après, la détonation du fusil de chasse résonne dans le quartier. Les restes du chien s'ajoutent aux grosses fleurs jaunes de la tapisserie du salon.
Quatre autres coups suivent. La boite crânienne de Géraldine vole en éclats. Germaine est atteinte en plein coeur. Germain aux poumons. Tous les trois morts sur le coup du sort. Gérard retourne l'arme vers lui et presse la détente. Il met vingt bonnes minutes à se vider de son sang.
Fallait penser à sauver le monde, Gérard !
Et puis, mon pote, faut surtout pas se foutre de la gueule du diable...
jeudi 12 mars 2009
Be careful not to become Christina's blog addict !
Oui, je sais. Encore une image. Une de plus. Mais ne m'en veuillez pas trop, je m'essouffle à courir après le temps et vous savez pertinemment que c'est un sacré sprinter, le bougre ! A croire qu'il a peur de se faire arrêter...
Rassurez-vous, je vous promets une drôle d'histoire pour demain matin. Celle de Gérard Lambert. Une vague connaissance à qui il est arrivé une "chose" incroyable.
A demain matin donc !
mercredi 11 mars 2009
Mon rose morose...
A force de trancher ma tronche à la tronchonneuse, la trace de la farce enduit mes nuits d'une bouillie de cambouis. Rien à caresser. Pas même un rêve. Juste laisser filer le bas. Ne retenir que le "oh" d'un étonnement avorté. La photo destin. La faute au destin. Mon sourire aura beau tapisser le parquet de mes rêves. Mes chaussures roses à deux balles auront beau briller de leur clinquant mensonger. Je reste là assise sur mon passé. Les heures indues ont tué leurs soeurs hindoues. J'ai croisé des chemins fuyants comme des serpents à sornettes. Égarée, je me range sur le parking de mes désillusions. Mon talon aiguille est vraiment plus pointu que mon talent...
J'en crève de voir mon rêve en grève.
mardi 10 mars 2009
lundi 9 mars 2009
Une chanson "coup de coeur"
Cette chanson de Charlie Manson s'intitule "Like a hobo". Ne connaissant pas la signification du mot "hobo", j'en ai cherché puis découvert la signification : "vagabond, sans domicile fixe itinérant".
Je vous suggère fortement de lire cet article de Wikipédia consacré aux hobos, qui tiennent une place particulière dans la culture américaine.
Errance d'un couple
Un film fort. Dur. L'histoire d'un couple. L'histoire de rêves. L'histoire de désillusions.
Un film remarquablement interprété par le duo reconstitué de "Titanic", à savoir Kate Winslet et Leonardo DiCaprio.
Il s'agit, vous l'avez deviné, de ce magnifique drame qu'est "Les Noces Rebelles".
Ma note : 14/20.
Un film remarquablement interprété par le duo reconstitué de "Titanic", à savoir Kate Winslet et Leonardo DiCaprio.
Il s'agit, vous l'avez deviné, de ce magnifique drame qu'est "Les Noces Rebelles".
Ma note : 14/20.
dimanche 8 mars 2009
Qui veut gagner des brouzoufs ?
samedi 7 mars 2009
Ils disent n'importe quoi ces journalistes !
Ne croyez pas tout ce qui est dit et écrit ! N'ayez de cesse de faire fonctionner votre décodeur personnel ! Sans déconner.
Allez, comme c'est le week-end, tournée générale :
Oui, je sais... je suis en rupture de stock de rhum... désolée pour les "cuba libre" !
Edit : pour répondre au commentaire de Christophe :
Allez, comme c'est le week-end, tournée générale :
Oui, je sais... je suis en rupture de stock de rhum... désolée pour les "cuba libre" !
Edit : pour répondre au commentaire de Christophe :
vendredi 6 mars 2009
Peur sur la vile société
"La France a peur" ont été les premiers mots d'un "20 heures" de Roger Gicquel en 1976. Déjà la peur. Une peur rampante.
Et pourtant, à l'époque et jusqu'à il y a déjà trop longtemps, les Le Luron, Coluche et autre Desproges ont su éclabousser de leur impertinence tous les sujets de société, les plus tabous fussent-ils.
Cette époque est révolue. La France a toujours peur. Pire, elle est désespérée. Que dis-je : résignée. Les antidépresseurs n'y peuvent mais. Les anxiolitiques ont définitivement supplanté les smarties. Le moral végète dans des chaussettes reprisées. C'est une crise. Non, c'est la crise !
C'est le moment même où l'urgence de faire aboyer des secoueurs d'esprits s'impose. Et que fait-on ? On les muselle. Couchez, au panier, les fournisseurs patentés de grains de sel ! Restez dans le pré carré des sujets autorisés. Les tabous sont dressés et ne souffriraient aucune atteinte à leur intégrité néo-virginale. Quand on souffre, on souffre en silence ou alors juste avec le barnum autorisé. Les séances de vaccinations télévisuelles sont fortement recommandées et suggérées.
La société libérale ne saurait tolérer des trublions qui viendraient mettre de la zizanie dans un ensemble déjà suffisamment branlant pour ne pas devoir encore supporter le souffle d'une moindre contestation, fut-elle tragi-comique.
Alors on tait et on régule. Au besoin, on assigne.
C'est que les temps ne sont plus à la raillerie, encore moins au persiflage. C'est que la conduite d'une société est une affaire sérieuse. La gestion d'un pays est incompatible avec le moindre dilettantisme. Costume-cravate de rigueur. Études, dossiers, livres blancs, projet, feuilles de route (road-maps... c'est mieux !). La totale. Faites leur confiance. Le passé nous offre des garanties, non ?
Vous êtes gentils, les comiques officiels. Merci de respecter la crise et les gens qui souffrent. Ne tirez pas sur les ambulances, cela ne se fait pas. Contentez-vous de divertir un peuple qui ne demande qu'à devenir amnésique. Si vous avez un manque d'imagination pour trouver des sujets prêtant à sourire, veuillez vous adresser au ministère de la douce propagande. Il se fera un plaisir de vous donner quelques belles pistes de réflexions consensuelles.
Thierry, Michel, Pierre : pourquoi vous êtes-vous barrés si vite ?
Putain, vous pouvez pas causer au taulier et lui dire quelques vérités sur ce qui se passe là en-bas ?
jeudi 5 mars 2009
Une vie, c'est quoi ?
Une vie, c'est quoi ?
Un temps à tuer ? Un vide à remplir ? Une mission à découvrir ? Un chemin à parcourir ? Un labeur de tous les instants ? Un jeu de l'oie dont on a perdu les dès ? Un malentendu mal entendu ? Une échéance à reculer ? Une délivrance à attendre ? Une telenovella ringarde ? Un parcours du combattant ? Une ascension avec des camps de base successifs vers la connaissance de son être ? Une plongée par pallier vers le tréfonds de soi-même ? Une partie de flipper dont nous serions la boule ? Un rêve d'un dormeur qui serait nous en différent ? Une succession d'illusions d'une irréalité à laquelle nous participons tous ? Une pièce tragicomique dont nous ne connaîtrions que l'épilogue ? Une course aux mirages ? Une chasse au trésor ou à cour ? Un jeu de rôles drôle ou de dupes ? Une succession de cycles terminée par une crevaison ? Un poème dont on essaye vainement d'effacer le point final ? Un rallye dont le pilote est parti à la recherche de son copilote ? Un concours de danse marathon qui achève de lassitude ses bourrins ? Une simple étape d'un parcours qui nous dépasse ? Une illusion d'une immortalité rassurante ?
Qu'est-ce que j'en sais, après tout ?
Mais peut-on définir la vie ? Et faut-il la définir, du reste? Ne suffit-il pas juste de l'accepter. Pour le meilleur et le... rire ?
Un temps à tuer ? Un vide à remplir ? Une mission à découvrir ? Un chemin à parcourir ? Un labeur de tous les instants ? Un jeu de l'oie dont on a perdu les dès ? Un malentendu mal entendu ? Une échéance à reculer ? Une délivrance à attendre ? Une telenovella ringarde ? Un parcours du combattant ? Une ascension avec des camps de base successifs vers la connaissance de son être ? Une plongée par pallier vers le tréfonds de soi-même ? Une partie de flipper dont nous serions la boule ? Un rêve d'un dormeur qui serait nous en différent ? Une succession d'illusions d'une irréalité à laquelle nous participons tous ? Une pièce tragicomique dont nous ne connaîtrions que l'épilogue ? Une course aux mirages ? Une chasse au trésor ou à cour ? Un jeu de rôles drôle ou de dupes ? Une succession de cycles terminée par une crevaison ? Un poème dont on essaye vainement d'effacer le point final ? Un rallye dont le pilote est parti à la recherche de son copilote ? Un concours de danse marathon qui achève de lassitude ses bourrins ? Une simple étape d'un parcours qui nous dépasse ? Une illusion d'une immortalité rassurante ?
Qu'est-ce que j'en sais, après tout ?
Mais peut-on définir la vie ? Et faut-il la définir, du reste? Ne suffit-il pas juste de l'accepter. Pour le meilleur et le... rire ?
mercredi 4 mars 2009
Etroitesse, impolitesse de nos vies en détresse...
Nos vies sont-elles si étroites qu'elles se résument au verbe tenir ? Nos existences sont-elles si pauvres qu'elles n'osent s'offrir le moindre rêve ? Nos parcours sont-ils si chaotiques que la moindre pierre ne vienne à les dévier ? Notre compréhension de nous-mêmes est-elle si phagocytée par la pression sociétale que nous quittons irrémédiablement la douce rive de notre être ? Nos peurs sont-elles si mordantes qu'elles lacèrent l'étendard sanguinolent de nos valeurs infantiles ?
Il y a des jours où l'étroitesse est cette impolitesse qui étend démesurément sa triste cape opaque sur nos pales vies en détresse...
mardi 3 mars 2009
La dernière séance
Quelques mots rapidement jetés sur la grande toile blanche au sujet de "The Wrestler" :
J'étais mitigée en entrant dans la salle hier soir. J'en suis sortie secouée. Groggie.
Ce film cogne. Quelques scènes dures. Une histoire qui remue les tripes. Un personnage de bande dessinée mais terriblement humain. Les sentiments, les vrais, sont toujours éclatés sous nos yeux.
Un film choc, donc. Il peut mettre mal à l'aise. On peut passer complètement à côté. Ou succomber au charme de son humanité exprimée dans un univers moitié glauque, moitié paumé.
Il m'a choppée. Je lui donne 14/20.
J'étais mitigée en entrant dans la salle hier soir. J'en suis sortie secouée. Groggie.
Ce film cogne. Quelques scènes dures. Une histoire qui remue les tripes. Un personnage de bande dessinée mais terriblement humain. Les sentiments, les vrais, sont toujours éclatés sous nos yeux.
Un film choc, donc. Il peut mettre mal à l'aise. On peut passer complètement à côté. Ou succomber au charme de son humanité exprimée dans un univers moitié glauque, moitié paumé.
Il m'a choppée. Je lui donne 14/20.
dimanche 1 mars 2009
Christina's tape
samedi 28 février 2009
Propos à propos
Deux expériences projettent leur ombre sur mon existence : la première est la constatation que le monde est inexplicablement mystérieux et plein de souffrance; la seconde, le fait que je suis née à une époque de déclin spirituel de l'humanité.
Mon existence a trouvé sa base et son orientation à partir du moment où j'ai reconnu le principe du respect de la vie, qui implique l'affirmation éthique du monde.
C'est ainsi que j'ai pris position et que je voudrais travailler à rendre les hommes plus profonds et meilleurs, en les amenant à penser sur eux-mêmes. Je suis en désaccord avec l'esprit de ce temps, parce qu'il est plein de mépris pour la pensée.
On a pu douter que la pensée fût jamais capable de répondre aux questions sur l'univers et sur notre relation avec lui, de sorte que nous puissions donner un sens et un contenu à notre existence.
Dans le mépris actuel de la pensée entre aussi de la méfiance. Les collectivités organisées, politiques, sociales et religieuses de notre temps s'efforcent d'amener l'individu à ne pas forger lui-même ses convictions, mais à s'assimiler seulement celles qu'elles tiennent toutes prêtes pour lui.
L'homme qui pense par lui-même, et qui en même temps est libre sur le plan spirituel, leur est un être incommode et mystérieux. Il n'offre pas la garantie qu'il se fondra à leur gré dans l'organisation.
Tous les groupements constitués recherchent aujourd'hui leur force moins dans la valeur spirituelle des idées qu'ils représentent et des hommes qui leur appartiennent, que dans leur complète et exclusive unité. C'est de cette unité qu'ils croient tenir leur plus grande puissance offensive et défensive.
C'est pourquoi l'esprit de notre temps ne déplore pas que la pensée ne semble pas à la hauteur de sa tâche, mais s'en réjouit au contraire. Il ne tient pas compte de ce qu'en dépit de son imperfection elle a déjà accompli. Il ne veut pas reconnaître, - contre toute évidence, - que le progrès spirituel a été jusqu'ici l'oeuvre de la pensée. Il ne veut pas davantage envisager que la pensée accomplira peut-être dans l'avenir ce qu'elle n'a pu réaliser jusqu'ici. L'esprit de notre temps néglige ces considérations. Ce qui lui importe, c'est de discréditer de toutes les façons possibles la pensée individuelle.
Sa vie durant, l'homme d'aujourd'hui est donc exposé à des influences qui cherchent à lui ôter toute confiance en sa propre pensée. La suggestion de dépendance spirituelle à laquelle il doit se soumettre se manifeste dans tout ce qu'il entend dire ou lit. Il la trouve chez les gens qu'il rencontre, dans les partis et les associations qui l'ont annexé. Des manières les plus diverses, on fait pression sur lui, afin qu'il reçoive les vérités, dont il a besoin pour vivre, des associations qui ont des droits sur lui. L'esprit de notre temps ne laisse pas l'individu faire un retour sur lui-même. Sans cesse on s'efforce de lui imposer des convictions, comme dans les grandes villes on fait flamboyer les enseignes lumineuses d'une compagnie assez riche pour s'installer solidement et pour nous enjoindre à chaque pas de donner la préférence à tel cirage ou à tel potage en poudre.
L'esprit de notre temps contraint donc l'homme à douter de sa propre pensée, afin de l'amener à recevoir ses vérités du dehors. Or l'homme ne peut pas opposer la résistance nécessaire à ces influences continuelles parce qu'il est lui-même un être surmené , incapable de rassembler ses idées et de méditer. En outre l'absence de liberté matérielle, qui est sa condition, agit sur lui de telle sorte qu'à la fin il ne se croit même plus justifié à revendiquer des idées personnelles. Sa confiance en soi est écrasée aussi par le prodigieux développement de la connaissance. Il n'est plus capable de comprendre et d'assimiler les nouvelles découvertes. Force lui est de les accepter comme quelque chose d'incompris. Cette attitude à l'égard de la vérité scientifique le porte à admettre que le résultat de la pensée ne peut lui suffire.
C'est ainsi que les circonstances de la vie actuelle font de leur mieux pour livre l'homme à l'esprit du temps.
La semence du scepticisme a levé. En réalité, l'homme moderne n'a plus aucune confiance en lui. Sous une attitude pleine d'assurance, il cache une inquiétude spirituelle. En dépit de sa capacité technique et de son pouvoir matériel, c'est un homme qui s'étiole parce qu'il ne fait pas usage de sa faculté de penser. Il restera toujours inexplicable que notre génération, qui s'est montrée si grande par ses découvertes et ses réalisations, ait pu tomber si bas dans le domaine spirituel.
Bas les masques !
L'auteur de ces lignes n'est pas la Christina de 2009, mais l'Albert Schweitzer de 1931 ! Cet extrait, dont la pertinence actuelle m'a frappée, est tiré de son livre : "Ma Vie et Ma Pensée".
A méditer...
Mon existence a trouvé sa base et son orientation à partir du moment où j'ai reconnu le principe du respect de la vie, qui implique l'affirmation éthique du monde.
C'est ainsi que j'ai pris position et que je voudrais travailler à rendre les hommes plus profonds et meilleurs, en les amenant à penser sur eux-mêmes. Je suis en désaccord avec l'esprit de ce temps, parce qu'il est plein de mépris pour la pensée.
On a pu douter que la pensée fût jamais capable de répondre aux questions sur l'univers et sur notre relation avec lui, de sorte que nous puissions donner un sens et un contenu à notre existence.
Dans le mépris actuel de la pensée entre aussi de la méfiance. Les collectivités organisées, politiques, sociales et religieuses de notre temps s'efforcent d'amener l'individu à ne pas forger lui-même ses convictions, mais à s'assimiler seulement celles qu'elles tiennent toutes prêtes pour lui.
L'homme qui pense par lui-même, et qui en même temps est libre sur le plan spirituel, leur est un être incommode et mystérieux. Il n'offre pas la garantie qu'il se fondra à leur gré dans l'organisation.
Tous les groupements constitués recherchent aujourd'hui leur force moins dans la valeur spirituelle des idées qu'ils représentent et des hommes qui leur appartiennent, que dans leur complète et exclusive unité. C'est de cette unité qu'ils croient tenir leur plus grande puissance offensive et défensive.
C'est pourquoi l'esprit de notre temps ne déplore pas que la pensée ne semble pas à la hauteur de sa tâche, mais s'en réjouit au contraire. Il ne tient pas compte de ce qu'en dépit de son imperfection elle a déjà accompli. Il ne veut pas reconnaître, - contre toute évidence, - que le progrès spirituel a été jusqu'ici l'oeuvre de la pensée. Il ne veut pas davantage envisager que la pensée accomplira peut-être dans l'avenir ce qu'elle n'a pu réaliser jusqu'ici. L'esprit de notre temps néglige ces considérations. Ce qui lui importe, c'est de discréditer de toutes les façons possibles la pensée individuelle.
Sa vie durant, l'homme d'aujourd'hui est donc exposé à des influences qui cherchent à lui ôter toute confiance en sa propre pensée. La suggestion de dépendance spirituelle à laquelle il doit se soumettre se manifeste dans tout ce qu'il entend dire ou lit. Il la trouve chez les gens qu'il rencontre, dans les partis et les associations qui l'ont annexé. Des manières les plus diverses, on fait pression sur lui, afin qu'il reçoive les vérités, dont il a besoin pour vivre, des associations qui ont des droits sur lui. L'esprit de notre temps ne laisse pas l'individu faire un retour sur lui-même. Sans cesse on s'efforce de lui imposer des convictions, comme dans les grandes villes on fait flamboyer les enseignes lumineuses d'une compagnie assez riche pour s'installer solidement et pour nous enjoindre à chaque pas de donner la préférence à tel cirage ou à tel potage en poudre.
L'esprit de notre temps contraint donc l'homme à douter de sa propre pensée, afin de l'amener à recevoir ses vérités du dehors. Or l'homme ne peut pas opposer la résistance nécessaire à ces influences continuelles parce qu'il est lui-même un être surmené , incapable de rassembler ses idées et de méditer. En outre l'absence de liberté matérielle, qui est sa condition, agit sur lui de telle sorte qu'à la fin il ne se croit même plus justifié à revendiquer des idées personnelles. Sa confiance en soi est écrasée aussi par le prodigieux développement de la connaissance. Il n'est plus capable de comprendre et d'assimiler les nouvelles découvertes. Force lui est de les accepter comme quelque chose d'incompris. Cette attitude à l'égard de la vérité scientifique le porte à admettre que le résultat de la pensée ne peut lui suffire.
C'est ainsi que les circonstances de la vie actuelle font de leur mieux pour livre l'homme à l'esprit du temps.
La semence du scepticisme a levé. En réalité, l'homme moderne n'a plus aucune confiance en lui. Sous une attitude pleine d'assurance, il cache une inquiétude spirituelle. En dépit de sa capacité technique et de son pouvoir matériel, c'est un homme qui s'étiole parce qu'il ne fait pas usage de sa faculté de penser. Il restera toujours inexplicable que notre génération, qui s'est montrée si grande par ses découvertes et ses réalisations, ait pu tomber si bas dans le domaine spirituel.
Bas les masques !
L'auteur de ces lignes n'est pas la Christina de 2009, mais l'Albert Schweitzer de 1931 ! Cet extrait, dont la pertinence actuelle m'a frappée, est tiré de son livre : "Ma Vie et Ma Pensée".
A méditer...
vendredi 27 février 2009
jeudi 26 février 2009
T'as l'bonjour d'Albert !
Incroyable, mais vrai !
Il est donc humainement possible, dans la même journée, d'aller voir au cinéma "Yes man", gentille comédie américaine avec Jim Carrey, puis, une fois rentrée chez soi, de s'interroger sur le sens de la vie. Je concède que l'enchaînement est spectaculaire, mais j'ai osé tenter ce grand écart !
Je reconnais volontiers que le bon docteur Albert Schweitzer m'a donné un petit coup de main :
"La seule possibilité de donner un sens à son existence, c'est d'élever sa relation naturelle avec le monde à la hauteur d'une relation spirituelle."
Cette phrase est extraite de son autobiographie "Ma vie et ma pensée". J'ai commencé à la relire hier soir car elle contient des pépites de pensée que je souhaite vous faire partager. Entre "The Wrestler" et "Slumdog Millionaire", je vais bien trouver un moment pour nourrir mon esprit ?
Il est minuit, élève Christina...
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