lundi 15 décembre 2008

Saloperie de décodeur

Toi cher internaute qui commence doucement à me connaitre aux entournures, tu l'auras probablement saisi tel un boomerang : il ne sera, dans cette note presque matinale, aucunement question du décodeur Canal+ (que je ne possède d'ailleurs pas).

Alors ? "Was ist denn los ?" "What's the matter ?" (notez au passage comme ma glotte est polie !)

Eh bien, mon intégrité morale me conduit à vous avouer une tare dont je suis accablée depuis toute petite. Elle n'est ni physique (quoique, en cherchant bien, on pourra toujours en trouver quelques unes de ce côté là...), ni intellectuelle (je connais farpétement mes tables de multiplication jusqu'à 10). En fait, ce mystérieux handicap est comportemental. Surtout con. Mais le reste aussi.

"Mais faites, My Holly God, qu'elle arrête ses chinoiseries qu'on entrave pas plus qu'un discours de Borloo après l'apéro du petit-déjeuner !" Ok, ok, je vais m'expliquer. Prosaiquement et surtout aussi simplement que je le puisse.

Voilà : je ne suis qu'une machine à décoder dont les piles explosent toutes les longévités dont un constructeur sud-coréen puisse rêver. Je n'arrête jamais. Je n'ai de cesse de décoder. Pas de déconner, hein, de déCoder. Tout et rien à la fois. J'analyse. Je dissèque. Je démasque. Je devine. Une vraie chieuse comme on n'en voit que dans les pages pipeau des magazines féminins. Un vrai calvaire pour mon entourage, mais également pour moi-même.

Je vous assure que décoder instantanément l'attitude d'un inconnu rompt souvent le charme d'une rencontre. Mes partenaires de vie sont tous, comme par hasard, chaussés de sabots lorrains. Il y en a même qui rajoutent des grelots à leurs souliers de bois. Un vacarme dans ma tête et dans mon petit coeur qui a oublié ce que c'est que de battre la chamade. Par contre, battre en retraite, ça, il sait parfaitement le faire, le bougre.

Trop sensible ? Trop cérébrale ? Trop matisée ? Que sais-je ? L'ironie de la situation est qu'il n'y a qu'une seule personne que je ne sache décoder : bibi (moi-même, quoi !).

Vivement que mon décodeur déconne.

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