mercredi 4 mars 2009

Etroitesse, impolitesse de nos vies en détresse...


Nos vies sont-elles si étroites qu'elles se résument au verbe tenir ? Nos existences sont-elles si pauvres qu'elles n'osent s'offrir le moindre rêve ? Nos parcours sont-ils si chaotiques que la moindre pierre ne vienne à les dévier ? Notre compréhension de nous-mêmes est-elle si phagocytée par la pression sociétale que nous quittons irrémédiablement la douce rive de notre être ? Nos peurs sont-elles si mordantes qu'elles lacèrent l'étendard sanguinolent de nos valeurs infantiles ?

Il y a des jours où l'étroitesse est cette impolitesse qui étend démesurément sa triste cape opaque sur nos pales vies en détresse...

9 commentaires:

  1. Triste, mais lucide...

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  2. "La terre qui reçoit la graine est triste. La graine qui va tout risquer est heureuse"

    R.C

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  3. @ Psycho
    La graine n'a pas de mémoire, la terre, si...
    Le bonheur se cantonnerait-il à l'absence de passé ? Le passé use le rêve...

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  4. Pfff, je ne comprends rien... suis-je si limité ? Je me sens intellectuellement inférieur quand je lis ce genre de note...

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  5. Si une pauvre Norne eplorée pouvait nous révéler notre destin, nous pourrions a coup sûr connaitre notre destinée. Malheureusement, en abscence de cette précieuse aide, notre seul choix est de la trouver nous-même.

    Quand on y réflechit bien, depuis les temps païens dans "toutes" les cultures, les hommes donnaient le sens de leur vie par une sorte de "carpe diem" associée a un devoir de satisfaire les dieux pour accéder a un "paradis" spirituel apres la vie terrestre.
    Lorsque le christianisme est apparu et notamment a partir de la conversion de Constantin, et ce, jusque quelques décades précedent la révolution francaise, ce phénomene spirituel s'est accentué et la maxime carpe diem perdit tout son sens. Tout geste terrestre, conditionnait dorénavant aux yeux de chacun et de la communauté, la possibilité ou non de pouvoir prétendre a l'ouverture des portes de Saint Pierre.
    Puis le temps passa ... l'ere de l'individualisme et du matérialisme arriva. Le sens que les hommes faisaient de leur vies a fait volte-face et est passée presque entierement selon la maxime "carpe diem" et a honni toute influence spirituelle et réflexive. Le but du jeu est devenu d'obtenir le plus de biens materiels possible afin d'atteindre la reconnaissance absolue, qui dans l'inconscient collectif est synonyme de bien être spirituel. Principe cognitif simplifié a l'extrême je vous l'accorde.
    Mais qu'est ce qu'est devenu un reve de nos jours ? Réussir sa vie professionnelle, personnelle ? posséder telle ou telle voiture, maison .. ? Je désirerais bien connaître une bribe de reponse, puisque les hommes ne semblent plus reflechir sur le sens de leur vie..

    Mais une chose est certaine : tout ceci est un cycle. Nous vivons comme a la fin de l'empire Romain, une période de débauche morale dans toutes les spheres de la societé, mais qui peut être annonciatrice de quelque chose de plus grand dans l'avenir comme le moyen-âge qui a succedé aux temps troubles de l'antiquité tardive : d'ou l'importance de conserver son esprit libre et de transmettre ses valeurs..

    Bonne nuit, je roupille deja presque sur place hihi

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  6. @ Anonyme : Tristement lucide, quoi...

    @ Psychocouak : La véritable tristesse, n'est-elle point de ne plus risquer ?

    @ ramses : Le passé travestit le rêve en nostalgie...

    @ Pierre :Tu plaisantes ! Je comprends à peine un dixième de ce que j'écris et moins d'un centième de ce que je n'ose pas écrire... Et pour avoir lu quelques unes de tes notes (notamment les moins techniques), je peux te certifier que tu es tout, sauf limté !
    ;)

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  7. @ Louis : "Qu'est-ce qu'est devenu un rêve de nos jours ?" Et bien, tu vois, Louis, j'ai la sensation que l'on ne rêve plus trop de nos jours. Notre esprit semble perdre progressivement sa capacité d'émerveillement au profit d'une technicité qui le quadrille et l'engonce. Même les enfants sont "adultisés" et jouent au grand. Regarde nos gosse de 1o ans : des caricatures de produits prêt-à-ne-pas-penser mais en pleine "consomméite" aigüe. Alors le rêve, c'est juste pour les fous, les "hors-circuit", les recalé du système.
    Non, le rêve a mauvaise presse de nos jours. Il ne sert à rien. Il n'est pas productif. Seuls les rêves d'achats sont glorifiés; mais ce ne sont pas des rêves. Juste des mirages aux alouettes gogotisées.
    Je partage pleinement ta théorie des cycles. Notre époque formidable va fracasser son absurdité grandissante contre le mur de ses limites. Je crains et redoute que cela ne fasse de gros dégâts, et ce, à tous les niveaux. Les fins de cycles sont toujours dangereuses, même si elles sont annonciatrices de lendemains plus chantants.
    Alors ouaih, n'ayons de cesse de conserver notre ligne de pensée, contre vents et marées, contre modes et tendances, contre pensée unique et morale distillée et instillée. La vérité la plus précieuse est au fond de notre coeur. Sachons juste l'écouter. Et essayons de laisser un peu de côté le bruit - que dis-je - le vacarme d'un monde qui agonise sous les feux de la rampe de ce grand barnum au milieu duquel nous évoluons et participons souvent malgré nous.

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  8. Il faut tenir mais aussi se battre pour que toutes ces interrogations n'aboutissent au désespoir.

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  9. @ yscn : Combattre pour ne pas désespérer est un combat perdu d'avance. Il vaut alors plutôt mieux changer de raison de combattre. A chacun de trouver sa "belle" raison, puissante et enthousiasmante !

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