samedi 31 janvier 2009

Sus à la bestiole !

"City Traveler" de Jared Tarbel


Mes amis, nous l'avons enfin débusquée !

Faut dire qu'elle était bien planquée, la bestiole. Là, juste derrière nos valeurs tellement rutilantes qu'elles nous aveuglent. Elle se dresse là, fière. Arrogante. Ironique. Moqueuse.

C'est qu'elle se délecte de nos travers. Elle se repaît de nos turpitudes. Notre soif de consommation n'a de cesse de l'abreuver. Elle enfle presque autant que les baudruches que nous sommes devenus. Elle a atteint le stade ultime où elle s'affranchit des petits docteurs Frankenstein qui l'ont enfantée puis fait grandir, génération après génération.

Elle s'est libérée en nous asservissant. Elle brouille nos esprits. Elle paralyse nos vies. Elle nous prive de futur en nous gâchant notre présent.

C'est une saloperie.

Mes amis, il est temps de la réduire, cette foutue complexification du monde !

Il est grand temps de simplifier notre monde et nos vies.

En l'absence d'une véritable spiritualité personnelle, la montée de la complexité du monde se fera inévitablement contre notre bonheur et l'exercice d'une authentique liberté d'être.

Sus à la bestiole, vous dis-je !

vendredi 30 janvier 2009

Au secours Molly !

Quand votre lave-vaisselle tombe en rade, que faites-vous avant d'appeler le service après vente ?

Et bien moi, je prends un bon casque d'écoute, je cherche "Melody" de Molly Johnson sur mon lecteur MP3 et j'appuie sur "play" !



Bon... il ne me reste plus qu'à prendre un rendez-vous avec un dépanneur ! Ou alors juste un dernier petit coup de Molly avant...

Addendum n°1 : l'ampoule du feu stop droit de ma voiture m'a lâché cette après-midi.

Addendum n°2 : le robinet d'eau chaude de la baignoire vient de se bloquer ce soir. Donc plus de douche et plus de bain avant qu'un plombier ne vienne me régler le problème.

Euh... dites... on est bien un vendredi mais ce n'est pas le 13, hein ?

Normalement, le poste de télévision devrait me lâcher dans la soirée...

Manifestement

jeudi 29 janvier 2009

Palabre d'arbre

Je vous connais. Trop bien, hélas.

C'est que je vous observe depuis plusieurs de vos siècles. J'aimerais me tromper mais je ne possède pas cette faculté qui est vôtre. Ce que vous appelez "humanité" est malade. Je ne suis pas sûr que vous le réalisiez vraiment. Nous, si ! Je peux vous l'assurer!

Quand je dis nous, c'est tout ce qui constitue cette planète. Vous ne le savez pas, mais nous sommes tous reliés et nous communiquons en permanence. Vous seuls, les humains, vous êtes séparés de nous. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Mais c'est ainsi.

Notre ami le vent tempête souvent à votre encontre. Il dit que vous êtes suicidaires et que vous allez nous entraîner dans votre déchéance. Mes frères ont été massacrés par vos bons soins. N'avez-vous point perçu leurs cris ? Notre voisin le sol ne se porte pas trop bien. Je crois que vous l'avez empoisonné. Mes copines les abeilles sont de moins en moins nombreuses à me visiter. Elles me racontent des horreurs sur vous.

Je vous connais, mais je ne vous comprends plus. Lorsque j'étais un jeune chêne, j'arrivais sans peine à partager vos vies. Nous étions plus que des amis. J'ose croire que nous étions frères. En tout cas, nous nous respections.

Ce temps est révolu. Vous avez changés. Je suis resté le même, mais vous, vous avez diablement changés. Vous n'êtes plus humains, vous les hommes. Vous vous êtes perdus pour vos chimères. Je vous sens, je vous sais malheureux. J'aimerais vous aider, mais vous ne m'entendez pas, même quand le vent m'aide à vous parler. Je suis désolé de vous le dire, mais vous êtes devenus autistes.

Nous parlons souvent de vous. Faut dire que vous ne nous ménagez pas. On souffre. Pas en silence, mais vous n'entendez pas nos pleurs. Je crois que cela ne pourra pas durer éternellement, vous savez.

La révolte gronde. Nous ne vous voulons pas de mal, mais il nous faut nous défendre contre le traitement inhumain que vous nous infligez. Je ne sais pas jusqu'à quand nous allons pouvoir vous tolérer. Oh, ne le prenez pas comme une menace, mais juste comme une branche tendue.

Je crois que vous devez réapprendre à dialoguer avec nous. Cela vous permettra peut-être de nous respecter à nouveau et de nous aimer pour ce que nous sommes et non pas pour la valeur usuelle que nous représentons.

J'ose espérer que vous m'entendrez. Faut avouer que le bruit de vos tronçonneuses ne facilite pas les choses. Il me fait même peur, je vous l'avoue.

Je rêve même de ce fameux jour où vous parviendrez à communier avec nous pour enfin découvrir ce fabuleux secret qui n'en est pas un pour nous.

Vos générations humaines défilent à l'ombre de mes branches. J'espère qu'il y en aura une un peu plus éveillée que ses aînées.

Nous essayerons alors d'oublier tous ces viols, toutes ces souillures et toutes ces meurtrissures. Nous sommes là, mariés avec ce temps dont vous avez divorcé. Votre peur de ce temps que vous confondez avec la mort vous a conduit à des comportements absurdes que vous ne semblez plus maîtriser.

Si nous pouvons vous aidez, nous le ferons bien volontiers. Donnez-nous juste un signe montrant que vous avez l'ambition de retrouver votre humanité. Et nous serons à nouveau amis. A nouveau frères.

Sinon... sinon je pense que vous disparaîtrez ! Et je crois bien que nous serons peu à vous pleurer...

mercredi 28 janvier 2009

La rencontre unique de trois monstres


Photo de Jean-Pierre Leloir prise à Paris le 6 janvier 1969

Juste trois citations, parmi tant, de ces trois hommes d'exception.

Commençons par l'homme à la pipe, le cher Georges :

"La seule révolution possible, c'est d'essayer de s'améliorer soi-même, en espérant que les autres fassent la même démarche. Le monde ira mieux alors."

Enchainons avec notre amoureux des chimpanzés, le révolté et anar Léo :

"La mélancolie, c'est un désespoir qui n'a pas les moyens."

Terminons la photo de famille avec mon Grand Jacques et cette phrase qui m'a marquée lorsque je l'ai entendue prononcée par sa bouche avec son léger accent :

"Je crois que Dieu, ce sont les hommes et qu'ils ne le savent pas."

Vous entendez : "Je crois que Dieu, ce sont les hommes et qu'ils ne le savent pas".

Toi, mon cher Jacques, tu sais combien j'aurais donné pour être présente ce fameux soir à l'Olympia où tu as tiré ta révérence. Tu as été avant tout l'artiste de ta vie. Chapeau bas et passe le bonjour à Georges et Léo !

Mon nuage de mots

Voici le nuage de tous les mots de tous les billets que j'ai écrits sur ce blog. Juste après, je vous ai mis celui correspondant au discours d'investiture de Barack Obama.

Il est juste dommage qu'il ne soit pas possible de pondérer les mots en minorant un peu plus l'importance des termes trop usuels. Le mot qui semble surnager est "plus". Mais est-ce "plusse" ou "plu", allez savoir...

Pour celles et ceux qui souhaitent tenter l'expérience, il suffit d'aller sur le site de Wordle !


Celui de Barack :


mardi 27 janvier 2009

Les territoires hétéroclites que j'explore

Tel est l'intitulé de la liste de liens que je viens d'ajouter sous les derniers commentaires.

Il s'agit d'une première liste évidement non définitive que j'étofferai au fil des jours. Nul classement sinon alphabétique, nulle logique sinon celle du coup de coeur !

Vous y trouverez de temps à autres les traces de mes passages. J'essaye d'y laisser des commentaires en fonction de mon intérêt pour la note, de mes disponibilités, mais également selon mes humeurs et mon envie de jouer.

Je vous souhaite de belles découvertes !

La connerie humaine

Rassurez-vous, je ne vais pas guerroyer avec l'abyssale connerie humaine. Elle n'en vaut pas la peine. Je ne fais que l'observer. Pour mieux en comprendre les mécanismes. Mais surtout pour mieux apprécier les possibilités de contribuer sinon à son éradication, du moins à sa régression.

Car voyez-vous, la connerie de l'homme n'est souvent limitée que par son manque d'imagination. Je bénis donc le ciel de ne pas avoir doté l'homme d'une imagination illimitée. Il se contentera de reproduire les même inepties qu'il aura observées autour de lui, en les améliorant pour assoir et satisfaire son égo de roi-bouffon de la planète.

J'ai quand même un doute. Ô pas grand chose. Juste un détail de rien du tout. Je me pose en mon for intérieur cette question, qui n'a d'ailleurs pas un intérêt vital. Mais bon, ce n'est pas une raison pour ne pas essayer d'y répondre. Quel est le plus "con" de ces deux hommes : celui qui ne sait pas qu'il l'est ou celui qui sait qu'il l'est et qui le reste ? Vous avez toute la vie pour me rendre votre copie !

Pourquoi cette question anodine ? Pour une simple raison : étalonner notre courage. Vous savez, le courage, cette vertu cardinale. La mère de bien d'autres vertus. Et bien, voyez-vous, j'imagine qu'il faut un sacré courage pour voir sa connerie en face et l'affronter debout, pied à pied. C'est facile de voir la connerie des autres et de la stigmatiser. Je ne m'en prive souvent pas. Je le reconnais. Mais le miroir ne me sert pas qu'à me maquiller. J'essaye de me regarder. Bien au-delà de l'étain.

Je n'y vois pas toujours de belles choses, mais je ne me voile pas la face. Je me révolte. Je tonne. Je me dézingue. En conscience. En lucidité.

C'est qu'il faut diablement avoir la foi pour entreprendre ce pèlerinage vers soi-même. En arrachant un à un tous ces masques stratifiés.

Bon, je vous lâche la grappe et pour me faire pardonner, je vais vous proposer un savoureux cocktail pour le si court cheminement de votre vie. Vous y mettrez un tiers de foi, un tiers de courage et un tiers d'imagination. Vous arroserez le tout d'un énorme zeste d'amour et vous verrez que votre vie sera enivrante!

A votre santé !

Attention : le manque d'abus est dangereux ! A consommer sans modération...

lundi 26 janvier 2009

Le théâtre de Guignol

Petite, j'ai assisté avec ma classe à un spectacle de marionnettes. C'était Guignol. Je ne me souviens plus très bien des histoires entre Gnafron, le gendarme et ce sacré Guignol. Juste qu'elles avaient été grotesques, mais qu'elles m'avaient quand même bien fait rire.

Guignol est de retour. Ou plutôt, les Guignols sont de retour. Le théâtre a juste été remplacé par la scène politique française. Les acteurs sont tout aussi grotesques mais ils me font moins rire. Peut-être ai-je perdu mon âme d'enfant, peut-être s'agit-il d'autre chose.

Leurs échanges de coups de bâtons me semblent ridicules. Déplacés. J'ai peur qu'ils ne soient pas à la hauteur de la pièce qu'ils sont censés interpréter. Le public va les bouder, c'est certain. Il faut avouer que leur comédie n'en est déjà plus une. Elle a viré à la tragi-comédie. En attendant la tragédie s'ils persistent dans leur jeu de dupes.

La vie est un jeu. Certes. Mais faut-il jouer avec celles de tout un peuple ? L'acteur n'est-il pas au service du spectateur ?

Je ne suis pas certaine que le théâtre de Guignol continue à être toujours aussi populaire dans les prochains temps. Peut-être même qu'être traité de "Guignol" devienne un jour une insulte...

Allez savoir... de nos jours...

samedi 24 janvier 2009

vendredi 23 janvier 2009

A la une

La rage de dent, la rage dedans !

Milan Kundera a écrit cette phrase dans son roman "L'immortalité" : "Je pense donc je suis" est un propos d'intellectuel qui sous-estime les maux de dents.

Quelques siècles auparavant, l'immense William Shakespeare avait écrit ceci dans sa comédie romantique "Beaucoup de bruit pour rien" : "Il n'y a pas de philosophe qui supporte avec sérénité une rage de dents."

Damoiselle Christina demeure donc digne et décente dans son drôle et dérisoire désarroi dentaire et décide, découragée, déconfite, dépitée et déficiente, de se débiner délibérément en vous donnant date pour un demain débile et débridé ! Nul dédain dedans, juste des douleurs dentaires démesurées, déprimantes, désagréables, déplaisantes et diaboliquement douloureuses...

Dans des détestables douleurs dentaires, dur dur d'être drôle dites donc !

Dent pis...

jeudi 22 janvier 2009

mercredi 21 janvier 2009

Spleen splash...

Je gis sur les plis de mon lit et j'y lis la lie des écrits de ma vile vie. Je suis polie si je dis que je pâlis. Tant pis si tout est gris ici, si tout est dit et si je nie ma vie qui ne me sourit plus.

La vague de l'espoir a déserté la plage de mes rêves pour venir me fracasser l'âme. Le bleu a quitté mon ciel pour me marquer le coeur. La transparence de mes apparences a gommé les couleurs d'une vie devenue diaphane.

J'allais abdiquer lorsqu'une voix intérieure m'intima de colorer la table de ma vie en berne. J'y mis trois roses et deux violettes. Une jus d'oranges pressées . Un verre de rouge de Bordeaux. Un autre de blanc d'Alsace. Une dinde aux marrons. Une douzaine de petits gris. Trois jaunes d'oeufs frais. Et un petit noir bien serré.

Ma vie recouvrit soudainement ses couleurs. Mon spleen me quitta définitivement au moment où ma dinde fit "splash" en tombant sur mon sumak fatigué...

mardi 20 janvier 2009

Gare à la garce qui se gare !

Au moment où Barack Obama suscite un vent d'espoir sur tous les continents, une personne cherche à se faire "délicatement" une place dans ce monde de brutes ! Hum...

(On est bien d'accord, hein ? Il ne s'agit aucunement de moi !)

Barack & Christina

lundi 19 janvier 2009

L'addition

Sur son lit d'agonie, le vieil homme semble délirer. Il n'a de cesse de réclamer "l'addition". Pour tout dire, il la supplie. Pourtant ses enfants se raccrochent à ses ultimes paroles comme à la bouée d'une enfance déjà lointaine. Ils guettent un aveu, une vérité ou tout simplement un dernier mot d'amour. Mais le père continue d'invoquer "l'addition" à chaque instant, comme on égraine un chapelet.

La délivrance arrive. Le mourant se redresse imperceptiblement. Il écarquille un regard plongeant dans le mur vide de la chambre d'hôpital. Un sourire se glisse sur un océan de rides. Il veut articuler un mot. Le dernier. Son dernier. Le fils et la fille se penchent vers cette bouche qui leur a offert tant de mots d'amour.

Dans un souffle final aussi volontaire que sa vie le fut, Charles Fortin murmure : "C'est pour moi...".

dimanche 18 janvier 2009

La guerre des patates


La vie est un sacré terrain de jeu... so... let's play ?

Je laisse mes pelures égotiques aux cochons de mon petit moi. Je ne garderai que ce que je recherche...

samedi 17 janvier 2009

Rencontre dans la Death Valley

Entre chien et loup, ma Mustang rouge file tranquille dans la Vallée de la Mort. L'air doux de la nuit tombante s'engouffre dans le cabriolet et me fouette le visage. L'odeur du désert m'a toujours émoustillée. Les cheveux au vent, je rentre sur Vegas, là-bas dans la lumière. Au bout de ces longues lignes droites. La radio diffuse de la musique country. Je suis seule. Je suis heureuse.

Je ne l'ai pas vraiment distingué au lointain. J'ai d'abord cru que c'était l'un de ces coyotes. L'homme m'a fait signe. J'ai pilé. Je ne sais pas pourquoi. Ce n'est pas mon genre de prendre un auto-stoppeur.

Le hasard voulut qu'il soit français. Je n'ai pas remarqué qu'il était sans bagage. Je n'ai vu que son sourire et ses yeux. Il disait retourner à Vegas. Pour jouer. Pour flamber.

Il ne cesse de me regarder conduire. Une insolence joyeuse émane de son visage d'ange. Les longues portions de route sans virage me permettent d'échanger avec lui quelques sourires étrangement complices. Je le trouve bizarre mais il ne me fait pas peur. J'ai même la sensation de le connaître, sans toutefois pouvoir raccrocher les wagons. Il reste silencieux. Je reste silencieuse.

Nous approchons de Vegas. Encore quelques miles et nous serons sortis de la Vallée de la Mort. L'ambiance est étrange. Je pressens un événement mais je suis incapable de le définir.

Du coin de l'oeil, je le devine glisser la main dans sa chemise blanche entrouverte. Un magnum est maintenant au bout de son bras. Pointé sur moi. La voiture file toujours droit. Je tourne lentement la tête. Mon regard se rive au sien. Le temps s'arrête. Une seconde. Juste assez pour reconnaître mon passager. Juste assez pour voir la satisfaction dans ses yeux. Juste assez pour entendre la détonation de la balle qui explose ma tête.

J'avais rendez-vous avec la mort. Elle est venue. J'ai voulu jouer avec elle. Il ne faut pas jouer avec la mort, même à Vegas. Et surtout pas dans sa vallée.

Bye, bye sweet Christina...

jeudi 15 janvier 2009

Un Bébel et sa Christina

Bonjour Monsieur Jean-Paul Belmondo... ou plutôt : salut mon Bébel !

En fait, pour moi, tu t'appelles avant tout Sam Lion (Itinéraire d'un enfant gâté), Michel Poiccard (A bout de souffle), Adrien Dufourquet (L'homme de Rio), mais surtout Gabriel Fouquet (Un singe en hiver).

Je ne titillerai pas ta modestie en énumérant ton incroyable filmographie. C'est ton père adoré, Paul, l'illustre sculpteur, qui doit être fier de toi. Et que dire de nous, ton public, qui avons chacun au moins l'un de tes films gravé sur le frontispice du panthéon de notre coeur.

Bébel, t'es le bon copain rêvé, le poteau idéal. Une vitalité à vous faire croire que la vie n'est qu'un immense terrain de jeu. D'une pirouette, tu es déjà passé à une cascade en prenant bien soin de mordre à pleines dents rieuses dans les plans séquences de ta vie.

Oui, tu as fait de ta vie ton propre film, alors que tant de personnes se font tout un film de leur vie.

Alors tu peux être sûr, mon Bébel, que j'irai voir ton nouveau film. Même s'il est dit que tu y es diminué. Même si l'on affirme les lèvres pincées que cela confine au voyeurisme que d'aller te regarder à l'écran. Même si je ne suis pas une groupie inconditionnelle, mais juste une spectatrice reconnaissante.

Tu sais, mon Bébel, j'ai visionné des extraits de "Un homme et son chien" sur internet. Je t'ai trouvé fort, digne et toujours aussi bon comédien. Certes, tu parles plus lentement. Mais sois rassuré, on te comprend d'autant plus. Et surtout, surtout : il y a cette lueur intacte dans ton regard. L'oeil sait parler à l'esprit, mon ami. Le tien y excelle. Aussi, laisse-moi juste te remercier par avance du plaisir que ton interprétation va me procurer.

Au risque de te froisser, permets-moi quand même de mettre, là juste en-dessous, quelques extraits de deux des films que je préfère dans ce bel album de souvenirs que tu nous as offert.

Dans le premier, tu joues avec ton pote, l'immense Jean Gabin. Il s'agit bien sûr du film réalisé en 1962 par Henri Verneuil d'après un magnifique roman d'Antoine Blondin : "Un singe un hiver".

Je suis déjà à l'Hôtel Stella de Tigreville. Que ne donnerais-je pour être celle qui hantait les pensées de Gabriel Fouquet. Même à pied, je serais venue te retrouver, toi et notre petite Marie. Puis tu nous aurais emmenées allumer l'Espagne, ses corridas et nos vies...

Merci l'artiste ! Merci Bébel ! Merci mon pote !

A très bientôt dans l'une de ces salles obscures que tu illumines...

J'ai du mal à te laisser. Alors juste trois extraits de "Itinéraire d'un enfant gâté" après ceux de "Un singe en hiver"... et l'on se retrouve prochainement pour "Un homme et son chien" !


















mardi 13 janvier 2009

Au nom de la liberté

Au nom de la liberté de fumer, on écourte sa vie et celle de son entourage.
Au nom de la liberté de boire, on accidente sa vie et celle de ses proches.
Au nom de la liberté de consommer, on pollue la planète et on provoque son propre cancer.
Au nom de la liberté de faire du profit, on réduit des milliards d'êtres en petits pions.
Au nom de la liberté de croire, on se fait embrigader par des sectes et des terroristes.
Au nom de la liberté de parler, on attise les haines et les illusions.
Au nom de la liberté de faire l'amour, on contamine son partenaire.
Au nom de la liberté de choisir, on ostracise l'autre.
Au nom de la liberté d'aimer, on ignore l'autre.
Au nom de la liberté de penser, on flatte son ego.

Que n'a-t-on fait et que n'a-t-on pas fait au nom de la liberté ?

Et pourtant, quel magnifique mot et quelle sublime idée que la liberté !

L'ami Bossuet a écrit : "Le bon usage de la liberté quand il se tourne en habitude, s'appelle vertu ; et le mauvais usage de la liberté quand il se tourne en habitude s'appelle vice."

Cependant, comme pour tous ces concepts qui soutiennent nos raisonnements, prenons garde de conserver une vigilance de tous les instants. C'est que savoir penser est un art jamais acquis. Il ne faut cesser de le pratiquer en toute honnêteté. C'est alors qu'il agrémente notre cheminement en le rendant plus riche. Je suis par ailleurs enclin à croire que la pensée doit être belle pour être juste. Cela ne suffit certes pas toujours, mais la beauté d'une pensée lui permet souvent de grandir et d'évoluer vers une belle floraison à partager.

Méfions-nous des mots. Pas seulement de ceux des autres, mais surtout des nôtres. C'est que les mots portent souvent des masques. A chacun d'entre nous de ne pas se contenter de la surface des choses. Aiguisons nos regards et posons-nous les belles questions qui ne font qu'effleurer nos esprits préoccupés, de peur de les déranger dans leurs pseudo-certitudes et leurs angoisses.

La vérité sera toujours plus belle, puisqu'elle est soeur de l'amour.

Alors mes amis, au nom de la liberté, la vraie : exerçons celle de devenir les êtres merveilleux que nous sommes. Et laissons un peu de côté nos hardes de pluies et de peurs. Elles tombent en ruine de fatigue et n'ont que trop desservi le monde et les âmes perdues qui y errent.

Au nom de notre liberté...

lundi 12 janvier 2009

Ne crois pas

Ne crois pas que je ne t'en veuille pas, Jean-Pierre. Ne le crois surtout pas.

M'avoir abandonnée comme ça, c'est pas réglo. Moi si intuitive, je t'ai pas vu partir. Sans un mot. Sans billet retour. Et je me retrouve avec ces questions vautours qui me dévorent les entrailles. Les "si" et les "pourquoi" ont mis ma raison en charpie.

Tu étais mon phare. Ma boussole. Mon âme soeur. Pourquoi t'es-tu fait exploser l'ampoule qui illuminait mon sourire ? Rappelle-toi que nous, c'était au moins pour la vie. On voulait sauver le monde à nous deux. On voulait peindre nos existences en arcs-en-ciel. T'en souviens-tu ? Dis, t'en souviens-tu ?

Et tu me laisses en carafe. Seule pour sauver le monde. Seule pour barbouiller du vide. Seule avec ma partition de soliste.

Je ne sais pas si tu me vois, Jean-Pierre. Laisse moi juste le croire. Mon coeur ressent ta présence. Mais c'est de l'artichaut, tu le sais bien. Alors juste te dire que tu me manques. Souvent. Toujours. Trop. Mal.

Je continue mon chemin, tu vois. J'y boitille mais j'y vois de belles choses. J'aurais aimé que tes yeux prolongent les miens. J'aurais voulu que tu deviennes ce que nous nous étions promis ce soir d'été.

Ne crois pas que je ne t'en veuille pas, Jean-Pierre. Mais ne crois surtout pas que je t'oublie. Ton étoile brille fort dans le ciel de mon coeur d'artichaut.

Jean-Pierre, mon amour, prends grand soin de ton âme...

dimanche 11 janvier 2009

Plouf !


Au lieu de regarder les Experts à Manhattan, filez vite à Saint-Tropez et re-re-revoyez "La piscine" de Jacques Deray avec la splendide Romy et le bel Alain.

Ce soir à 20h40 sur Direct8.

Enjoy !

Conversations de filles

Une mission follement dingue

Je suis sur le point de tenter quelque chose de complètement fou. Je veux trouver un élément mythique. Sur mon texte de mission figure juste ces mots :

"L'être inconnu".

Tout le monde soupçonne son existence. Je désire plus que tout prouver qu'il vit. J'hésite encore : plonger ou rester sur le bord ? Que feriez-vous, vous ? Puisqu'il m'est impossible de deviner vos pensées, je me propose de plonger. De suite et privée de toute bouée.

"Plouf !"

J'y suis. En plein exercice. Je me sens plutôt bien. Nul doute pour me troubler. J'éprouve même un début de bien-être que je ne peux comprendre. Peu importe ! L'essentiel est d'être bien et de poursuivre cette route que je me suis imposée. Toujours nul élément mythique en vue...

Je pense exécuter une nouvelle descente encore plus profonde. En plein vers les fonds de mon esprit. C'est dire si elle risque d'être courte, cette descente.

"Cling !"

Zut, je viens de toucher le fonds du fonds. Le tréfonds, quoi ! Je prends le risque de m'y étendre. Hum... c'est bon... je crois que cette position endort mon esprit...

Je dois vite me réveiller. Illico presto !

"Dring !!!"

Ouf, je suis enfin lucide. Je choisis de me diriger vers l'endroit sombre de cette grosse boite qui stocke mes pensées. L'inconscient est endormi. Je l'entends ronfler. Je toque ! Personne ne répond. Je n'insiste guère et je prends le chemin du subconscient. Il me reçoit gentillement. Le problème est que je ne le comprends point. Je suis déçue. Le désespoir me guette. Je prends une ultime décision : je mets les voiles vers une contrée merveilleuse. De bons indicateurs m'en ont conté les doux délices. Ils m'ont même juré que cet endroit dispose des ressources pour me permettre de conclure cette impossible quête qui est mienne.

Moult déconvenues ne m'ont point empêchée d'y être enfin rendue. J'y déboule exténuée. Une porte immense. Dessus est inscrite une lettre inconnue que je découvre, tel une égyptologue. Deux segments penchés se touchent en leurs sommets respectifs. Un segment plus petit les joint en leur milieu.

Inouï, je viens tout juste de découvrir cette contrée mythique et perdue ! Ce n'est point : "L'être inconnu". Que nenni ! C'est : "Lettre inconnue" !

Ouf, je peux enfin et pour toujours enrichir mon texte.

Viens donc ici, mon petit "a".

Abracadabra, c'est magique le "A" !

samedi 10 janvier 2009

Même pas peur...

Dites... vous êtes bien certains que le ridicule ne tue pas ?

Un soir à la Fenice

On a tous un rêve. Souvent on l'ignore. Et encore plus souvent on ne le connaît fichtrement pas. Pire, on a renoncé à le chercher.

Je ne vous parle même pas d'un rêve inaccessible. Celui-là, je le laisse aux rêveurs. Les doux et les fous. Non, je pense à ces rêves qui savent vous maintenir accrocs à la vie. Vous voyez, ces rêves qui tutoient le champ de nos possibles. Ceux qui flirtent avec notre réalité. Ces rêves qui vous chuchotent des choses douces au creux de l'oreille et de la nuit. Ces rêves, pour lesquels on n'aurait qu'à lancer un tonitruant : "Chiche !"

Quelques heureuses personnes en ont une malle pleine. Cependant, la plupart des gens ne croient pas en posséder. Ceux-là ont tort; il leur faut juste oser aller chercher en eux. Et ils en trouveront. Au moins un. Même un tout petit pour commencer... bien que la taille du rêve importe peu, en fait.

L'un des miens, car j'ai le sentiment d'appartenir à la première catégorie, est de partir assister à une représentation de la Traviata de Verdi à la Fenice. Vous voyez, ce n'est pas le Pérou. Ce n'est même pas l'Amérique. Mais c'est mon Amérique à moi (madeleine brélienne).

Car voyez-vous, je suis tombée follement amoureuse. D'une ville qui est bien plus qu'une ville. Beaucoup plus qu'un mythe. Cette ville unique est un révélateur d'âme. Pas moins. Et certainement plus. Vous l'aviez deviné, je rêve de Venise. Pas comme une touriste. Pas comme une voyageuse. Juste comme une évidence. Celle de retrouver une patrie que je connais mal mais qui est malgré tout mienne.

J'ai eu le bonheur inaliénable d'y séjourner quelques jours. Pas au milieu des pigeons. Non. Dans la Venise secrète. Dans la Venise de la nuit. Dans la Venise hors saison. Quelques jours amplement suffisants pour en tomber éperdument amoureuse. Comme le souvenir d'une vie passée. Antérieure, mais toujours présente en moi.

Alors oui, assister un soir à une représentation de la Traviata au théâtre de la Fenice, je peux vous assurer que cela sera et restera un grand moment de ma vie.

Je pense qu'il faut avoir envie de connaître des grands moments dans sa vie. Il faut n'avoir de cesse que de les rechercher. L'homme n'est pas fait pour le train-train ad vitam eternam. L'homme n'est pas fait pour attendre passivement la camarde. La vie est plus grande. La vie offre plus. La vie sait être généreuse. La vie a plus de choses à raconter. Des choses plus grandes. Plus fortes. Plus hautes.

Et vous alors, quelle est votre Traviata ?

vendredi 9 janvier 2009

Mon dieu, un dessin de Christina...

De la stérilité de la bande de gaze

De combien de bandes de gaze stérile aura besoin notre monde ?

De combien de bandes de gaze stérile aura besoin la bande de Gaza?

Rassurez-vous, l'objet de ce billet d'humeur maussade n'est pas la situation de la bande de Gaza. Et pourtant, il y aurait beaucoup à écrire et à dire. Beaucoup.

Et bien, justement. Parlons-en. Non pas du conflit, mais de l'émotion qu'il suscite. Plus particulièrement sur notre beau web 2.0 d'ultramoderne solitude.

Comme vous, j'ai l'habitude de baguenauder allègrement de blogs en forums. Une vraie butineuse. Comme vous, je lis, je m'exprime, je discute le bout de gras. Tous les sujets, même les plus abscons, se prêtent à des discussions où l'on échange avis, arguments, certitudes et incertitudes. Simple bonheur de tailler une bavette approximative.

Eh bien imaginez-vous qu'il y a juste un sujet, allez savoir pourquoi, qui déclenche systématiquement et en un clin d'oeil toute une salve d'insultes et d'invectives. Je suppose que vous l'avez deviné : il s'agit du conflit de la bande de Gaza.

Jeune conflit de 60 ans toujours aussi exacerbé. Qui a raison, qui a tort, là n'est heureusement pas l'objet de ce billet. Mais j'aimerais un jour comprendre précisément pourquoi ce conflit cristallise aussi fortement les haines de part et d'autre. Encore une fois, je ne parle pas des haines sur les territoires en question, mais des haines de toutes celles et de tous ceux qui dérapent dans leurs commentaires comme sur la première plaque de verglas pourtant bien signalée.

A-t-on toujours besoin de raisonner de façon duale, dichotomique ? Les bons et les méchants. Les purs et les impurs. Les oppresseurs et les opprimés. L'intelligence de compréhension est-elle aussi limitée que l'intelligence de traitement d'un problème ? J'imagine que le manque de la première handicape fortement la seconde.

Le "spectacle" est pathétique. Les israéliens et les palestiniens dialoguent à coups de missiles et de roquettes. Les néo-combattants du merveilleux web 2.0, que ce soient les pro-israéliens ou les pro-palestiniens, dialoguent eux à coups d'insultes et d'injures. "C'est moi qui ait raison et c'est toi qui a tort. Et comme le tort tue, bah tu es mort. Et c'est bien fait pour toi."

Sommes-nous donc si nazes et si stériles pour refuser d'apposer une bande de gaze sur ces blessures dont nous sommes tous quelque part un peu responsables ?

C'est en lisant tant de commentaires haineux que je me dis que la partie n'est pas gagnée. Vraiment pas gagnée.

Dans un monde qu'on n'a de cesse de mettre en charpie, la bande de gaze s'effiloche comme l'espoir...

Allo maman bobo...

jeudi 8 janvier 2009

Un billet de choix

Je n'aime pas trop me masturber le cerveau.

Sauf que ce satané café allongé de deux heures, je l'ai toujours en travers de l'esprit. Une camarade de jeux universitaires m'a alpaguée en cette fin d'après-midi de rien du tout. Elle avait le moral en berne et moi une gueule de Saint-Bernard pour le redresser. Je l'ai patiemment écoutée jusqu'à la glaciation totale de mon café. Grosse scoumoune pour mon début de soirée, elle avait dévalisé la petite boutique des malheurs. En prenant grand soin de ne surtout oublier aucune taille. De la petite contrariété à la peine de coeur de la mort. Je sais bien que c'était le premier jour des soldes, mais bon. Quant à moi, j'encaissais. Avec un sourire qui finit vite par se figer pour devenir le rictus du Joker.

Lorsque toutes les misères de son baluchon trop lourd furent exhibées pèle-mêle sur la petite table ronde, je n'ai su envoyer paître ce foutu sentiment de pitié si gênant. J'ai bien essayé de soulager mon amie. Avec mes jolis mots, mes pauvres jolis mots. Ils en ont pris plein dans leur tronche de petites soeurs des pauvres. Ils se sont offusqués, vexés puis barrés. D'autres mots ont alors pris le relais. Les musclés. Les costauds. Ceux qui font mal, ceux qui remuent. Les sanguinaires quoi, ceux qui ne s'embarrassent pas de fioritures. Pas mêmes d'ultimatums. Les mots guerriers, quoi !

Mon amie s'est arrêtée net. Pétrifiée. Interdite, limite bête. Clouée sur la croix de ses malheurs par mes flèches inattendues. Petite rectification, c'étaient carrément des missiles. Elle a encaissé mes coups de boutoir. Secouée, mais pas choquée. Un sourire est même venu lui recomposer un visage à la fin de mon traitement de choc.

La séance du Docteur Christina se conclut sur un : "Tu le crois vraiment, Christina ?"

Oui, ma chère Marie : je le crois. Vraiment.

Je lui ai carrément intimé de prendre sa vie en main. Pas du bout des doigts, hein. A bras le corps, bordel ! A bras le corps. Pas le choix, ma poulette. Plus le choix. Juste celui d'opérer ses choix à elle. Les seuls qui soient vrais. Pas ceux des autres. Pas ceux qu'on pense être les nôtres mais qui ne le sont pas. Sans exagérer, je lui ai administré une trouille qu'elle pourra raconter à ses arrières petits enfants. Je lui ai interdit de baisser les bras à 20 ans. Cela ne se conçoit pas. Pas à 20 ans. Autant se foutre en l'air si l'on ne veut pas dévorer le monde à 20 ans.

Choisis, ma Marie ! Choisis ! C'est ça le plus difficile, c'est juste de choisir ce que l'on veut vraiment au fond de soi. Ce que l'on veut être. Ce que l'on veut faire. De soi et de sa vie. Le reste, ce n'est que de la mise en oeuvre avec de la méthode, du courage, de la chance et de la foi. Mais avant, il te faut juste faire tes choix, Marie. Et là, tu n'as plus, le choix ! Fonce !

Nous nous sommes embrassées sur le trottoir. Chacune est partie de son côté.

Chacun ses choix, j'vous dis. Chacun ses choix...

mercredi 7 janvier 2009

Paroles, musique et roman

Je croule. Je ne coule pas encore, mais je croule.

Je croule carrément sous une déferlante de projets. Comme si la vie estudiantine et associative ne constituait qu'un mi-temps. Pfff... je crois que je suis barrée et timbrée à la fois !

Je vous explique. Je ne me justifie pas, hein ? Je vous explique...

L'un de mes bons amis joue de la guitare. Mieux : il compose. Pire : il est doué ! Jusque là, tout va bien, sauf qu'il prétend ne pas savoir écrire le moindre texte. Hum...

Le voici donc qui pointe le bout de ses gros sabots pour me supplier de lui écrire 5 textes ! Oui, vous avez bien lu : juste 5 textes de chansons...

A moi qui n'ai aucun sens du rythme, on me demande de marier des mots à une musique. Je rêve ! Par contre, là où je cauchemarde, c'est quand le mot "d'accord" sort spontanément de ma bouche. Si j'avais été née à l'époque et s'il m'avait connue, l'ami Polnareff aurait probablement écrit "La poupée qui fait oui" !

Me voici donc embarquée dans cette galère dont le seul point rassurant est qu'elle ne soit pas inscrite dans une course. Pas (encore) de délais et carte blanche pour le choix des thèmes abordés.

Vous allez penser que je devrais être contente et que je vais me régaler en frisant les moustaches de ma chatte : et bien, non !

C'est qu'il me tombe un véritable pavé sur le sommet de mon crâne en ébullition. Un roman en l'occurrence. Voilà, je me suis mise une drôle (pas tant que cela à la réflexion) de pression pour démarrer l'écriture de cette "oeuvre" forcément personnelle. Même si j'écris vite, je pense devoir revoir mon écriture pour la porter à quelques niveaux supérieurs afin d'être crédible dans une perspective d'édition. La pression, je vous dis.

J'ai donc commencé à travailler sur l'histoire et sur le synopsis. Rien que cela monopolise la partie pas trop atteinte de mon cerveau.

Et puis, et puis il y a vous ! Enfin, il y a ce blog même pas adolescent. Tout juste propre. Que va-t-il devenir ? Je ne vous cache pas que cette question a taraudé ma journée. Même s'il ne me sollicite pas trop de temps, il faut bien lui allouer un minimum d'attention. Je n'ai pas encore pris de décision à ce sujet. Je vais tenter de le poursuivre sur le rythme quotidien que je me suis assigné. La compression de mon temps disponible augmentera une productivité dont je suis infoutue de sentir l'effet sur la qualité de la production. J'espère juste que je ne vais pas devoir licencier et fermer la boutique. Bah oui, je me suis déjà attachée à mes clients, surtout aux fidèles.

Les prochains billets risquent donc d'être légèrement rock'n'roll aux entournures. Dieu me le pardonnera et vous aussi, je l'espère !

mardi 6 janvier 2009

L'homme assis sur le banc

Dignement assis les bras croisés, l'homme sans âge semble méditer sur le banc vermoulu du vieux kiosque abandonné. Un soleil hivernal illumine son visage d'une paire de lacs vert émeraude, tout en laissant le givre ourler une barbe hirsute. Deux diamants brillants de mille feux se sont échappés, pour dévaler les joues creusées puis se figer à regret à l'orée de la forêt pétrifiée au milieu de laquelle s'est cachée l'entrée souriante d'un gouffre de douleurs et de silences.

L'homme sans domicile fixe vient de trouver son dernier domicile.
Pour l'éternité, cette fois-ci.

lundi 5 janvier 2009

L'aveu

Je vous dois un aveu, mes amis : je ne suis pas celle que vous croyez.

Il m'arrive régulièrement de rencontrer des hommes à l'hôtel. Juste des histoires de quelques heures. Ne me demandez pas pourquoi, là n'est assurément pas la question. Interrogez-vous plutôt sur la motivation profonde de ces hommes.

Je ne me sens aucunement coupable. Je ne fais que remplir un rôle. Il faut d'ailleurs reconnaître que j'y excelle. Si vous voyiez comme ces hommes perdus me dévisagent. Avec quels yeux ils me regardent. J'y vois parfois de l'amour.

J'aime écourter leur nuit et les laisser épuisés au petit matin. Et ils en redemandent... mais nous devons déjà nous séparer. Ils quittent alors l'hôtel, la tête obnubilée par notre prochain rendez-vous.

Il m'arrive parfois de rencontrer un couple ou une femme seule. La passion est la même. Je les fascine.

Peut-être, je dis bien peut-être, que le hasard, la chance ou la fatalité nous réuniront dans cette chambre d'hôtel ? Je ne vous décevrez pas, les amis, soyez-en certains. Je saurai m'adapter à vos préférences.

Peu de temps après, le poste de télévision de marque coréenne de la chambre 13 de l'hôtel Formule 1 de Vélizy connut malheureusement une panne définitive.

dimanche 4 janvier 2009

L'idole pipole

L'idole pipole, c'est du pipeau pour les têtes de gondoles.

Que dire de plus sur ce néologisme français, sinon qu'il est issu du mot français "peuple" via le terme anglo-saxon "people" dont il est directement dérivé. La boucle est bouclée : du pipole pour le peuple.

Au-delà de ce clin d'oeil sémantique, je souhaiterai rapidement exprimer mon sentiment à l'égard de cette tendance "lourde" (vraiment lourde !) de notre société. D'aucuns se contenteront d'en rire et de s'en moquer. Je n'en suis pas. Bien au contraire.

Je suis sincèrement affligée par l'ampleur de cette "pipolisation" de la société. Ne vous méprenez pas, les "pipoles" en eux-mêmes ne m'agacent pas : ils me sont parfaitement indifférents, carrément transparents. Non, je m'insurge plutôt contre la manipulation des masses qu'opère cette "pipolisation". A des desseins éminemment lucratifs et j'irai jusqu'à dire de sous-culturisation, voire d'aculturisation.

Remplaçons donc la célèbre expression du poète satirique latin Juvénal "Panem et circenses" (du pain et des jeux) par sa version moderne : "de la télé et du pipole" !

Quel art consommé que ce conditionnement des cerveaux et des comportements ! Bravo, rutilante société de consommation, bravo : tu est parvenue à entraîner, sans coup férir, des centaines de millions d'êtres doués de pensée et de réflexion à adopter sans rechigner des attitudes de bovidés. Amis boeufs (les vrais), pardonnez-moi d'avoir utilisé cette comparaison éculée !

Chers lecteurs, ne vous méprenez pas pour autant sur l'objet de mon ire. Je conçois que l'on puisse admirer des personnes. Mais pas "ça", pas "autant", pas aussi "systématiquement", pas aussi "facilement". Il y a un problème de mesure qui ne peut pas et qui ne doit pas vous échapper. Et pourtant... et pourtant, cela fonctionne ! De plus en plus et à tous les niveaux.

Je crois en fait que l'homme moderne est paumé. Déboussolé. Sans repères véritables. Il se raccroche à ce qui brille, à ce qui le fait encore rêver, à ce qui le rassure. Parce que, voyez-vous, l'homme moderne n'est pas si heureux que cela. Malgré ses conditions de vie qui n'ont jamais été aussi bonnes depuis la nuit de ses temps. Malgré ses ordinateurs, ses téléphones portables, ses automobiles, ses appareils domestiques, ses habitations modernes et confortables et surtout son espérance de vie qui ne cesse d'augmenter.

C'est que notre homme moderne est carrément malheureux. A quoi bon vivre plus longtemps si l'on a de plus en plus peur. Peur de quoi ? Mais de tout, pardi ! Des maladies (au choix : cancer, sida, hépatites, alzheimer, etc...), du chômage, des crises (toujours au choix : économique, financière, écologique, etc...), des conflits (encore au choix : terrorisme, guerres religieuses, guerres économiques, guerres de ressources, etc...), de la solitude (allez, au choix : veuvage, séparation, célibat non désiré, etc...) sans oublier une belle et magnifique dernière peur : celle de ne pas être à la hauteur ! A tous les niveaux : professionnel (pression pour développer une productivité nécessitée par la concurrence exacerbée), sentimental (facilité des séparations et des tentations) et personnel (importance du paraître et de l'avoir vis-à-vis de ses collègues, relations, amis, proches).

Bref, il a la tête bien maintenue dans le sac et dans le guidon, notre brave homme moderne. Juste bon à produire et à consommer. De la bonne bête. Bien disciplinée. Bien conditionnée. Mais surtout bien malheureuse et bien paumée.

Vous allez peut-être me dire que j'exagère. Dites-le, si vous le souhaitez. Pensez-le, même. Mais réfléchissez-y honnêtement. Intérieurement. Courageusement.

Je suis peut-être à côté de la plaque. Je suis peut-être outrancière. Probablement que toute cette pipolisation de la société n'est là que pour nous distraire. Vraisemblablement qu'il est plus facile d'ingurgiter ses 3 heures quotidiennes de télévision au lieu de lire ou tout simplement de méditer. C'est qu'on est harassé après une dure journée de labourage... pardon... de labeur. Et de stress. Ce fameux stress. Cette société dans laquelle on a de plus en plus de mal à se situer.

La boucle se boucle d'elle-même. C'est un jeu de dupe. L'échappatoire est en soi. En sa capacité à redécouvrir, voire découvrir sa richesse intérieure. Elle est inimaginable. Votre imagination est une goutte d'eau dans l'océan de votre richesse intérieure.

Qu'attendez-vous donc pour vous y plonger ? Qu'un pipole vous montre le chemin ?

Et ne me demandez surtout pas qui est le père de la fille de Rachida Dati.

samedi 3 janvier 2009

Petite Marie

Petite Marie est venue me rendre visite hier après-midi. Avec Isabelle, sa maman. C'est qu'on ne sait pas encore conduire à 5 ans. Mais on sait poser des questions.

- Pourquoi tu n'es pas mariée Christina ?
- Tu sais, Marie, je suis encore jeune et je n'ai pas encore rencontré mon prince charmant !
- Tu attends qu'il vienne ?
- Qui ça ?
- Et bien ton prince charmant !
- Euh... ben oui ! Mais tu sais j'ai encore le temps...
- Et si tu meurs demain, tu l'auras pas connu ?
- Mais je ne compte pas mourir demain Marie !
- Oui bien sûr Christina, mais tu peux quand même te faire écrabouiller par une voiture, hein ?
- Euh... oui...
- Bah alors, il faut qu'il se dépêche ton prince charmant ! Non ?
- Euh... oui...
- Maman m'a dit que tu veux sauver le monde !
- Non, ma chérie, je t'ai dit que Christina passe beaucoup de son temps à aider les gens !
- Ah non maman, tu m'as dit que Christina allait sauver le monde. Surtout lorsqu'elle aura trouvé son prince charmant pour l'aider !
- Hum... je n'ai pas tout à fait dit ça chérie...
- Euh... tu sais Marie, on doit tous essayer de faire quelque chose de bien pour que le monde aille mieux. On peux aider les gens qui souffrent autour de soi. On peut aussi aider la planète qui a des gros bobos...
- C'est quoi la panet ?
- La planète ! Et bien c'est la Terre, la nature, l'air que tu respires...
- Maman m'a dit qu'il ne faut pas jeter des papiers sur les trottoirs !
- Elle a raison. Tu aides la planète en la laissant propre.
- Et pourquoi elle a des bobos la panet ?
- Euh... parce que des gens veulent avoir trop d'argent !
- Mais papa veut aussi plus d'argent ! C'est sa faute alors si la panet a les bobos ?
- Non, rassure-toi Marie, ce n'est pas sa faute !
- C'est la faute à qui alors ?
- Euh... à beaucoup de gens... enfin c'est compliqué...
- Et si nous prenions le goûter Christina ?
- Oui, merci Isabelle...
- Tu as des Kinder Bueno Christina ?
- Bien sûr ma petite chérie, j'en ai toujours pour toi !

Rien n'est perdu, mais rien n'est gagné...

(je ne parle évidemment pas du prince charmant...)

vendredi 2 janvier 2009

Par pitié, pas le 3... pas le 3 !

Au secours !

Au secours... achevez-moi !

Ma vie n'en est pas une. Mais l'a-t-elle jamais été ? J'ai grandi dans cette cage puante. Au milieu de mes semblables. A la fois mes frères mais aussi mes pauvres ennemis. On nous a mutilés. Pour éviter que nous ne nous détruisions les uns les autres. Faux paradoxe, mais véritable mesure de rentabilité. C'est que l'on nous exploite, vous savez. La torture fait juste partie du système économique. Ils ne nous veulent pas de mal. Ils nous font juste du mal. Au-delà du compréhensible. Au-delà de l'exprimable. J'ai même assisté à des scènes de cannibalisme. A quelques corps du mien. Mes frères ne sont plus rien. Je ne suis plus rien.

Et pourtant. Et pourtant, je rêve parfois. Je ne sais ni comment j'y parviens, ni qui me l'a appris. Faut croire que cette bénédiction est inscrite dans nos gènes. Je rêve d'espace. Je rêve de liberté. Je rêve de voir la lumière du soleil. J'ai du mal à les imaginer, mais j'ai encore plus de mal à ne pas essayer. Réflexe de survie, alors que je ne souhaite qu'une chose : en finir avec cette douleur permanente. Physique, psychologique, morale... mettez-y tous les adjectifs du monde, ma douleur est encore plus large, plus profonde et plus insupportable que vous ne l'imaginerez jamais.

A quoi sert ma vie ? A quoi sert une telle vie ? A quoi sert la vie ? Mon monde n'a pas de sens...

La poule mourut quelques jours plus tard. Une bonne année, puisqu'elle avait pondu ses 313 oeufs dans cette cage en batterie. Un beau rythme, décalcifiant certes, mais peu importe. De toute façon, son cadavre sera valorisé pour nos raviolis et pour alimenter nos animaux de compagnie. Vous savez, ceux qui sont presque aussi humains que nous. Pas comme ces poules pondeuses dont on a mutilé le bec pour ne pas qu'elles se piquent les unes les autres dans leur espace de vie qui ne dépasse pas la surface de l'écran sur lequel vous lisez ces lignes.

Mes amis, je vous invite à commettre deux actes.

Le premier est de vous rendre sur ce site présentant l'ignominie de l'élevage industriel des poules pondeuses. N'oubliez pas de signer la pétition.

Le second est de prendre le réflexe de sélectionner vos oeufs. Lorsque vous achetez votre barquette cartonnée, ouvrez-la, prenez un oeuf et regardez par quel chiffre commence le code qui y est imprimé. S'il commence par un 3 : boycottez-le !!! Il indique que cet oeuf a été pondu dans un élevage en batterie. Plus le chiffre sera petit, meilleures auront été les conditions de sa "production". Allez ici pour en savoir plus.

Pourquoi ce billet ?

J'ai rédigé cette note pour deux raisons. D'abord contribuer à faire cesser cette pratique qui nous abaisse tous, tant producteurs que consommateurs. Il n'y a pas de petits combats. Il y a juste des combats. Mener celui-ci n'engage pas à grand chose : juste sélectionner l'origine de ses oeufs. C'est tout. Cela m'amène directement à la seconde raison d'être de ce billet.

"Prenons les rênes !"

Prenons les rênes de nos vies. Prenons les rênes de la société. Belle utopie, me direz-vous ! Je vous répondrai : "Oui, magnifique utopie, même !". Notre monde, notre société souffre d'un déficit d'utopies. Pourtant, celle que je vous propose utilise précisément la faille du système qui nous mène droit à cette catastrophe annoncée et irréversible. Le talon d'Achille de notre société de consommation est justement cette sacrée consommation. Prenons tous conscience du poids et de la force de notre statut de consommateurs. Tout tourne autour de cela. Tout. La production, le commerce, l'économie, la société, nos vies et l'avenir de la planète.

Les technologies modernes nous rendent l'accès à l'information et sa diffusion plus aisées, carrément instantanées. Nous pourrons de moins en moins dire pleurer à nos descendants : "Pardonnez-nous, nous ne savions pas !". Les prises de conscience sont embryonnaires mais en cours. Les modes d'action existent. Plus qu'on ne veut nous le faire croire. L'un de ces moyens, le plus simple à mettre régulièrement et efficacement en oeuvre, est le choix de sa consommation. En conscience et non pas influencé par la publicité. Notre cerveau n'est pas là que pour remplir notre boite crânienne.

Mais commençons déjà à penser à ces poules ! Pour le reste, je fais confiance à votre bon sens. De mon côté, j'essaye de consommer des produits locaux et saisonniers. J'évite au maximum ces produits du bout du monde certes moins chers, mais à une durée de vie très éphémère, plus désastreux en empreinte écologique, souvent fabriqués dans des conditions peu glorieuses et pire : généralement inutiles !

Nous avons les solutions en nous. Ne rien faire serait notre plus lâche contribution à ce crime planétaire qui se déroule sous nos yeux. Ceux-là mêmes qui n'auront pas assez de larmes pour pleurer notre inaction irresponsable et coupable.

Par pitié, pas le 3... pas le 3 !

jeudi 1 janvier 2009

Résocision

J'ai tranché. La lame ébréchée de mon esprit est finalement parvenue à sabrer le magnum de mes incertitudes. Champagne !

Mon irrésolution a perdu son préfixe. A peine née, la résolution a aussitôt laissé place nette à une décision, hurlant déjà toute son irrévocabilité. Un processus accéléré de "résocision" en quelque sorte. Je sais, cela fait peur.

J'ai pourtant toujours été fascinée par les prises de décision. Les miennes en particulier. Elles n'obéissent à aucune règle précise, ignorant souvent la logique et son cousin, le bon sens. Intuition, 6ème sens, feeling, hasard : je ne sais lequel de ces guides s'amuse à prendre de temps à autre le volant de ma vie, pour la rendre plus baroque. Je laisse faire. Cela m'amuse. Pas toujours, mais suffisamment pour ôter les mains du volant et voir ce qui se passe.

La décision a été prise vers 03h30 ce matin. A un feu rouge (un signe ?). Le temps qu'il passe au vert, la "résocision" était faite. Belle soirée, amis adorables, cascades de rires, merveilleux vins, mets délicats et "résocision" éclair : que demander de plus ?

Avant de vous présenter ma décision, je tiens à remercier les personnes qui m'ont transmis leurs avis et commentaires. La plupart ont été postérieurs à ma "résocision" matinale et irrévocable. Ces mots pixelisés d'outre tout m'ont émue. Beaucoup. Pas trop, car j'estime qu'on n'est jamais assez ému quand on prétend vivre.

Je vais maintenant massacrer le suspense, si tant est qu'il y en ait eu un pour vous.

Je poursuis ma drôle d'aventure bloguesque.

J'y apporterai toutefois deux ou trois modifications notables. La première a trait à ce fameux vocabulaire de "djeune". Je conçois qu'il puisse irriter. Moi-même, en relisant certains billets publiés, j'en viens à maudire cette propension naturelle. Je tenterai donc de la museler sans pour autant gommer cette franchise qui est fondamentale à mes yeux. Il y aura toujours autant de "rentre dedans" mais exprimé avec un vocabulaire mieux tenu en bride.

J'en viens à la deuxième modification. Une conséquence de la première. J'aime délirer avec les mots. Et j'aime provoquer. Aussi, et j'espère que vous me le pardonnerez, je ferai de temps à autres quelques billets à ne pas mettre sous tous les yeux...

Le début de la schizophrénie ? Même pas peur !

Dernière modification : le rythme de livraison des petits pains. J'enfourne vite, c'est un fait. Il y a à boire et à manger dans ma petite production artisanale. J'espère qu'elle ne vous cause pas trop d'indigestions, voire pire. 60 billets en 21 jours, certains me traiteront de stakhanoviste du blog. Je vais probablement me calmer. Fonction des envies, du temps libre et de mes futures exigences vis-à-vis de moi-même. Un billet quotidien pourrait être une formule simple et convenable.

En refermant ce premier laïus de l'année nouvelle, je mesure l'insignifiance de mes propos. Tant pis (ou tant mieux). La vie est souvent constellée de ces petites insignifiances qui cachent du "gros signifiant". A chacun de chausser ses bésicles et d'actionner cet outil poussiéreux qu'est notre créativité. En surveillant bien son acolyte, l'imagination, qui fraye un peu trop souvent avec notre manque de confiance. Trop de peurs sont nées de ces accouplements spontanés. Puisse notre foi en nous déverser de temps en temps un bon sceau d'eau fraîche sur ces deux éléments souvent incontrôlés.

Il me reste à vous demander la lune.

Mais peut-être pas ce soir. Je vous laisse digérer vos "résocisions" à vous.

Rassurez-moi, vous en avez bien prises, hein ?