lundi 23 mars 2009

La suffisance et l'arrogance n'ôtent pas le talent, mais elles le ternissent...

Ils veulent nous faire croire qu'ils ont réponse à tout.

Au risque de me faire traiter de "populiste", je souhaite pousser un petit coup de gueule sur nos hommes et femmes politiques. De tous bords. Gouvernants et opposants. Le trait sera forcément plus marqué auprès de la classe dirigeante qui est par définition plus engagée et plus exposée.

Leur suffisance et leur arrogance me semblent excessives. C'est bien simple, ils veulent nous faire "gober" qu'ils ont réponse à tous nos problèmes. Que eux seuls connaissent les solutions. Qu'il n'existe aucune autre politique raisonnable que la leur. Que ceux qui ont auparavant failli n'avait pas pris les bonnes décisions, mais que eux, bien sûr, sont à même de conduire la meilleure politique compte tenu de la situation et des conditions dont ils ont héritées.

Les tartuffes !

Les républiques, les présidences, les gouvernements, les ministres défilent dans une valse de maroquins qui ne me donne plus le tournis mais la nausée.

Bien sûr que l'exercice est difficile. Bien sûr que la situation est critique. Bien sûr que les miracles existent seulement sur les toiles blanches.

Alors ? Alors, je n'aurai qu'une requête chers Nicolas, François, Xavier, Françoise, Jean-Louis, Frédéric, Nadine, Rachida, Jean-François, Roselyne et tous les autres qui ne m'en voudront probablement pas de ne pas avoir été cités : arrêtez de nous prendre pour des cons ! Même si vous croyez que nous le sommes.

Arrêtez de vous ridiculiser lorsque nous verrons dans quelques semaines ou quelques mois les faits infirmer vos prévisions orientées. Arrêtez de privilégier vos carrières respectives au dépend d'une véritable efficacité et intégrité. Arrêtez de faire le contraire de ce que vous dites ou alors prenez au moins des cours à l'Actors Studio. Arrêtez d'arborer ces mines méprisantes lorsqu'un interlocuteur n'est pas d'accord avec vous.

Je pourrai ainsi continuer mes suppliques ad nauseam.

Vous devenez égaux ou pires que ces extrêmes que vous dites vouloir combattre.

Vous pensez, j'en suis certaine, que nous ne sommes pas prêts pour un langage de vérité. C'est là où vous vous "plantez" royalement. Il est grand temps que la société dite moderne puisse recevoir des propos gouvernés par la vérité. Cela nous évitera bon nombre de désillusions et nous motivera plus que de rester dans un flou largement perçu et mal vécu par l'ensemble de la population.

Les vérités sont peut-être dérangeantes et parfois cruelles. Les mensonges le sont mille fois plus et hypothèquent le futur.

Alors, messieurs et mesdames les "politiques", prenez votre courage entre vos deux mains, regardez-vous bien dans le miroir le matin et dites-vous que votre mission ne sera grande que si elle est totalement au service de la collectivité, et non pas à celui de votre personne, si haute que vous vous teniez en estime.

N'ayez pas peur d'être un véritable "Grand Homme" vis-à-vis de nous et vis-à-vis de vous-même ! Et, de grâce, laissez le théâtre de Guignol aux enfants dont vous êtes censés préparer l'avenir...

10 commentaires:

  1. Ah bah moi j'en suis encore à chercher le talent chez ses gens là !

    Bon et les patates ?

    Biz

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  2. @ Psychoalafrite : Heureusement que tu es là pour me rappeler mes corvées de patates ! Promis, il y aura de la pompadour, de la samba, de la manon, de la charlotte, de la roseval ou de la francine cette semaine ! Bon appétit !
    ;-)

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  3. Magnifique photo de l'arrogant qui veut devenir Ministre ! Il me rappelle la grenouille de La Fontaine !

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  4. @ ramses : Il coasse tout savoir le jeune ambitieux !
    ;-)

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  5. Je partage votre cri du coeur mais je suis aussi sceptique que vous quant à sa portance.

    Votre article est très intéressant mais il manque la conclusion face à cette excellente synthèse.

    En ce qui concerne ces hommes et femmes, je n'ai que peu d'animosité envers eux et ceci pour plusieurs raisons :

    => Leur unique préoccupation, en république, est l'échéance fatidique de la réélection ce qui implique qu'ils ne doivent pas se montrer "révolutionnaire" ou plutôt devrais-je dire "contre-révolutionnaire". Leur seul soucis est de corroborer le discours officiel de leur parti afin d'être certain d'obtenir de sa part, une liste électorale à conduire quelque part en France.
    Qui désirerait être éconduit jusqu'à la ruine financière et au déchainement médiatique en cas de non respect du dogme actuel ? Personne de sensé, ou plutôt devrais-je dire personne de courageux car même si cette personne l'était, le rapport de force est peu favorable.

    => Je dirais qu'ils sont juste le reflet de nos propres personnes et de notre époque c'est à dire un grand bouhaha, beaucoup d'inconstance et un non-sens total sur certaines valeurs.

    => On peut aussi penser à toute autre chose qui contredirait totalement mes deux précédentes thèses. Pour une certaine partie d'entres eux (minoritaire), le talent que vous leur conférer est peut être celui de laisser ces non-sens et ce "brouhaha" volontairement à l'oeuvre afin de "contrôler" l'opinion afin qu'elle soit en mesure de croire que c'est elle qui contrôle les politiques. C'était la thèse de Thycidide, lors de la démocratie athénienne qui nous disait fort bien que c'était Périclès qui contrôlait la foule qui était naïve et non l'inverse.

    Et si cet état actuel était ainsi pertinament provoqué ? Est ce la faute des politiques ou de celle de la population qui n'est pas assez fine pour voir le manège ? J'ai l'impression d'entendre ma prof sur ces propos qui dit toujours aux récalcitrants que ce n'est pas le cheval qui ne désire pas sauter, c'est le cavalier qui est mauvais et qui n'effectue pas le travail nécessaire afin de parvenir au but désiré ... Il ne faudrait pas se tromper de responsable.

    Affaire à suivre...

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  6. @ Louis : Je pense que les politichiens (ou les polichinelles) occupent un terrain manquant cruellement d'Hommes d'Etat. Les valeurs de la société (consommation, paraitre, individualisme, avoir, peur, jouissance, immédiateté, etc...) formatent les êtres et les organisation. La cohérence règne. Pour notre plus grand malheur actuel et à venir. La logique est respectée. Il faudra un jour penser à changer de logique et de paradigmes.

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  7. Votre souhait d'hommes d'état est intéressant puisque quand on y réfléchit 2 secondes, quels furent les "hommes d'état" que notre pays à connu ?

    De Gaulle, Napoléon III, Napoléon, l'ancien régime bref, que des régimes anti-républicain. (liste non exhaustive mais post-DeGaulle je n'en vois aucun)

    Qu'en pensez-vous ?

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  8. @ Louis : Dans l'Histoire contemporaine de la France, je ne vois que le Général de Gaulle, qui ait eu une véritable stature d'Homme d'Etat. Et également Pierre Mendès France, bien qu'il n'ait point été chef d'Etat. De tels personnages sont rares et leur ascension n'est pas favorisée par le système économique et financier. Ces personnages ne sont pas assez manipulables et/ou pas assez coopératifs. Il n'est donc pas étonnant qu'ils soient exceptionnels. Regardez le Mahatma Gandhi (même s'il ne fut pas Chef d'Etat) : son histoire témoigne de ce que peut faire un homme, malgré tout ce que l'on peut prétendre en terme de limitations. Je refuse de ne pas croire en le génie de l'Homme et en la capacité de certains êtres à bousculer une situation établie. En un mot, je refuse de ne pas être utopiste. Question de d'âge, probablement... mais pas que. Pas que...

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  9. Sans vouloir paraître misogyne, je crois que c'est davantage l'apanage des femmes d'être utopiste et non une question d'âge vu que nous sommes presque du même âge.

    D'ailleurs l'utopie si on y réfléchit quelques instant est aussi une idéologie à elle toute seule.

    Qu'est ce que l'utopie pour l'individu lambda ?

    Depuis la révolution, tous les mouvements n'avaient que ce but : ouvrir les yeux des hommes sur sa condition et ceci peu importe le nombre de victimes pour parvenir à ses fins. On a eu le communisme, le nazisme, le libéralisme, bref que des régimes qui avaient pour but déclaré de rendre heureuse la population à n'importe quel prix (et même celui de rendre malheureuse la plus grande partie).

    Après la chute des deux premiers en 1945 et en 1989, et bientôt le troisième de nos jours, vers quoi nous nous dirigeons-nous ? Encore un énième système idéologique où une minorité impose ses vues sur la majorité ?

    Eh oui, nous sommes rentrés depuis quelques années dans un nouveau régime qui n'a pas encore son nom mais qui est très actif médiatiquement...

    D'ailleurs pour ceux qui commencent à ouvrir les yeux ou à peine, je conseille l'excellent livre disponible à la fnac : "le livre noir de la révolution française" dans le rayon histoire qui permettra aux béotiens de commencer la grande aventure de rébélion à la pensée unique.

    En ce qui concerne ma question de mon commentaire précédent, elle était évidemment piégée mais j'y reviendrais, enfin peut être...

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  10. @ Louis : Je connais des garçons également utopistes ! Il est clair que la société a tendance à imposer une pensée unique, parfois inique. C'est une combinaison de volonté de pouvoir et de domination des puissants, et de facilité et de renoncements des faibles. Mon raisonnement est un peu manichéen, simpliste et binaire, mais il ne doit pas être complètement à côté de la plaque dégout.

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