Bonjour Monsieur Jean-Paul Belmondo... ou plutôt : salut mon Bébel !
En fait, pour moi, tu t'appelles avant tout Sam Lion (Itinéraire d'un enfant gâté), Michel Poiccard (A bout de souffle), Adrien Dufourquet (L'homme de Rio), mais surtout Gabriel Fouquet (Un singe en hiver).
Je ne titillerai pas ta modestie en énumérant ton incroyable filmographie. C'est ton père adoré, Paul, l'illustre sculpteur, qui doit être fier de toi. Et que dire de nous, ton public, qui avons chacun au moins l'un de tes films gravé sur le frontispice du panthéon de notre coeur.
Bébel, t'es le bon copain rêvé, le poteau idéal. Une vitalité à vous faire croire que la vie n'est qu'un immense terrain de jeu. D'une pirouette, tu es déjà passé à une cascade en prenant bien soin de mordre à pleines dents rieuses dans les plans séquences de ta vie.
Oui, tu as fait de ta vie ton propre film, alors que tant de personnes se font tout un film de leur vie.
Alors tu peux être sûr, mon Bébel, que j'irai voir ton nouveau film. Même s'il est dit que tu y es diminué. Même si l'on affirme les lèvres pincées que cela confine au voyeurisme que d'aller te regarder à l'écran. Même si je ne suis pas une groupie inconditionnelle, mais juste une spectatrice reconnaissante.
Tu sais, mon Bébel, j'ai visionné des extraits de "Un homme et son chien" sur internet. Je t'ai trouvé fort, digne et toujours aussi bon comédien. Certes, tu parles plus lentement. Mais sois rassuré, on te comprend d'autant plus. Et surtout, surtout : il y a cette lueur intacte dans ton regard. L'oeil sait parler à l'esprit, mon ami. Le tien y excelle. Aussi, laisse-moi juste te remercier par avance du plaisir que ton interprétation va me procurer.
Au risque de te froisser, permets-moi quand même de mettre, là juste en-dessous, quelques extraits de deux des films que je préfère dans ce bel album de souvenirs que tu nous as offert.
Dans le premier, tu joues avec ton pote, l'immense Jean Gabin. Il s'agit bien sûr du film réalisé en 1962 par Henri Verneuil d'après un magnifique roman d'Antoine Blondin : "Un singe un hiver".
Je suis déjà à l'Hôtel Stella de Tigreville. Que ne donnerais-je pour être celle qui hantait les pensées de Gabriel Fouquet. Même à pied, je serais venue te retrouver, toi et notre petite Marie. Puis tu nous aurais emmenées allumer l'Espagne, ses corridas et nos vies...
Merci l'artiste ! Merci Bébel ! Merci mon pote !
A très bientôt dans l'une de ces salles obscures que tu illumines...
J'ai du mal à te laisser. Alors juste trois extraits de "Itinéraire d'un enfant gâté" après ceux de "Un singe en hiver"... et l'on se retrouve prochainement pour "Un homme et son chien" !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Moi, j'aimais " l'homme assis sur le banc " et " l'aveu ", quand ces quelques lignes n'étaient pas (encore) envahies par l'image et le son, quand vous écriviez quoi...
RépondreSupprimerPareil pour Belmondo.
Quand on pense qu'il est passé de " Pierrot le Fou " à " Le Professionnel "...
Digérons. Digérons.
@ Christophe : Je ne suis pas loin de penser la même chose. C'est dire si je suis paradoxale. J'écris mes notes au feeling, sans vouloir me mettre ni de pression ni de véritable ligne éditoriale (bouh... la présomptueuse) ! Les billets et leur représentent un peu mon humeur de moment. J'aime écrire quand j'ai le temps et qu'un sujet m'attrape par la main gauche. Il y a également des jours de "facilité". Je ne suis pas une besogneuse de l'écriture. A tort. Je le sais. Dur de forcer son tempérament...
RépondreSupprimerMerci pour ta franchise, Christophe !
Je ne suis pas aussi fan de Bébel que toi, mais je trouve ton hommage très beau.
RépondreSupprimerChristophe, pour moi c'est le contraire : J'ai détesté "Pierrot le fou" par contre, là, en ce moment, je regarde http://fr.youtube.com/watch?v=DK8pjN5Q_cM et je suis toujours aussi émue.
Ennio Morricone, j'aime. Je me suis régalée l'autre jour en revoyant "Il était une fois dans l'Ouest" et là, je me régale en me faisant toute la B.O. du professionnel. Rien que pour ça, merci m'z'elle !
anti, le vent,le cri, l'écrit ?
(je) Salut l'Artiste !
RépondreSupprimerTrès bel hommage !
RépondreSupprimerJe ne peux pas dire que j'ai tout aimé de Bebel mais j'étais grave amoureuse de lui gamine la première fois que j'ai vu Borsalino and Co ^^
Sinon, merci pour les larmes à cause de l'extrait d'itinéraire d'un enfant gâté que tu as choisi. C'est LE moment du film qui me fait toujours chialer instantannément. C'est pas Bebel pour le coup, ni le film en lui-même, c'est le moment ou Nicole Croisille se la donne et qu'on voit la lionne courir dans les hautes herbes... J'en parlais avec une amie il n'y a pas si longtemps, je ne sais pas pourquoi ça me fait ça mais à chaque fois que je vois ce passage... Boum, les grandes eaux. heureusement que ça dure que dix secondes.
Ce film reste mon préféré de Lelouch d'ailleurs ;)
Bloo, tournée de Kleenex
Ce que j'apprécie dans ce blog, c'est le côté vivant et inattendu, mais toujours émouvant... J'ai beaucoup aimé la "séance cinéma" d'aujourd'hui et la trame des extraits choisis. Il faut savoir "voir entre les images", comme on "lit entre les lignes"... Un extrait de film, une musique, font souvent voyager la pensée, au-delà de ce que pourrait suggérer une phrase, comme celle qui clôture "Un singe en hiver"... "Et le vieil homme entra dans un long hiver". De la sévillane du "Singe" à "Un homme et son chien", c'est le portrait d'un homme qui "résiste" (on parle aujourd'hui de "résilience", mais ce n'est pas tout à fait la même chose).
RépondreSupprimerLa résistance, c'est se battre pour un monde meilleur et combattre les injustices.
La résilience, c'est puiser en soi la force de continuer à se battre.
http://www.monde-diplomatique.fr/2003/08/TISSERON/10348
Alors, Jean-Paul Belmondo, résistant ou résilient ? A mon sens, les deux et son irrésistible soif de vivre est un bel exemple de volonté et d'accomplissement de soi.
Merci, Christina, pour ce beau billet et la chanson de Nicole Croisille, qui me hante souvent... Peut-on tout réussir dans sa vie ?
@ antiprofessionnelle : Je me souviens aussi de ce passage. Il m'avait sapé le moral car je ne voulais pas que le héros meurt. Je me souviens que je m'était dit que c'était injuste.
RépondreSupprimerChristinacalimero
@ Psychosalulartiste : Qui ? Moi ? Bébel ?
;)
@ Bloodytesuneartiste : Ah... la fabuleuse interprétation de "J'aurais voulu être un artiste" par Nicole Croisille ! Elle a le même effet sur moi. Elle éveille la profondeur de notre appel à être les artistes de nos vies.
@ ramses : Vous avez une qualité rare de nos jours : vous savez écouter. Vous savez même lire entre les lignes. J'admire cette qualité. Je vous sais profondément humain, empathique et humaniste. Cela transparait dans chacun de vos commentaires.
Peut-on tout réussir dans sa vie ? Je ne le pense pas. Mais je ne crois pas que ce soit un but majeur. Je serais plus tentée d'allouer un autre objectif à ma vie. Pas un objectif quantifiable en terme de quantités de réussites (professionnelle, financière, sociale, amoureuse, culturelle, physiques, santé, etc...). Tiens... cela pourra être un beau sujet de billet ! Merci ramses ! Merci de penser si juste. Et merci de le transmettre par écrit sans le garder pour vous seul...
A propos du "blues du businessman" (J'aurais voulu être un artiste...), ça m'évoque Starmania, Michel Berger et Daniel Balavoine, deux immenses talents fauchés en plein vol.
RépondreSupprimerLa santé et la mort, deux choses qu'on ne maîtrise pas...
Mais de ces deux là, on ne pourra pas dire qu'ils n'ont pas bien rempli leur courte vie.
Deux hommes "pressés", qui semblaient deviner que le temps leur était compté.
"La santé et la mort, deux choses qu'on ne maîtrise pas..."
RépondreSupprimerhttp://annagaloreleblog.blogs-de-voyage.fr/archive/2008/08/13/s-aimer-a-tort-et-a-travers.html
anti
@ anti
RépondreSupprimerTrès belle lettre de Julos Beaucarne, lue par Claude Nougaro. Encore un qui me manque énormément. Son dernier album "La note bleue" est un chef d'oeuvre, publié chez Blue Note qui a tant fait pour les jazzmen ("Autour de minuit" est un hommage à Thelonius Monk, dont je vous parlais dans "Au nom de la liberté")...
Ce blog est un ravissant jeu de pistes !
@ ramses : Balavoine (dont on vient de "fêter" l'anniversaire de son décès accidentel) et Berger parlent au coeur, chacun à sa façon. Daniel nous bouscule et Michel nous prend doucement par la main. Je ne sais pas ce qu'il seraient devenus aujourd'hui s'ils étaient encore de ce monde. Leur mort prématurée les a hissés dans la légende de ces étoiles filantes justement immortelles. Notamment Balavoine. L'épidode du JT avec Mitterrand, son action pour l'Afrique et sa lutte contre le racisme et pour la tolérance mais surtout sa mort ressentie comme profondément injuste l'ont hissé au panthéon des artistes d'exception. A part. Leur image sera celle d'une éternelle jeunesse et d'une indéfectible vitalité.
RépondreSupprimerJulos Beaucarne, souvenir...
RépondreSupprimer"Ce blog est un ravissant jeu de pistes !"
RépondreSupprimerAinsi va la vie ;-) J'aime beaucoup cette image tellement vraie !
Bon ! Ben ! On va aller se lire la note du jour de la Christina hein !
anti, ôôôô to lose !!!
Quelle alchimie...
RépondreSupprimer@ Antigps : Suivez le fil disent-ils à Kourou...
RépondreSupprimer@ unevilleunpoeme : Mais que va-t-il en sortir ?