dimanche 14 décembre 2008

Que sera, sera

Perdu ! Et bien non, cette note ne "que sera, sera" pas consacrée à ce remarquable film du grand Alfred (Hitchcock of course) qu'est "L'homme qui en savait trop", dans lequel la blondissime Doris Day entonne avec vigueur et (dés)espoir cette chanson afin d'attirer l'attention du flegmatissime James Stewart (là, je viens d'étaler toute ma confiture sur mon quignon de pain rassis).

Bon, je vous le concède, ce titre est malgré tout allusif à la chanson phare de ce chef-d'oeuvre du 7ème art. Il symbolise une réponse facile à une question difficile. Vous voilà bien avancés, m'objecterez-vous. La Sibylle n'aurait pas fait mieux (ou pire).

La question - les plus perspicaces ou les plus cinéphiles l'auront deviné - peut finalement se formuler de la sorte : "Que ou qui serai-je quand je serai grand(e) ?". Pour cette note, je transformerai la question en : "Quel métier ferai-je quand je serai adulte ?"

Parce que, mine de rien, j'ai assez de balais pour ouvrir une ch'tite droguerie de quartier. Vingt ans, c'est plus que l'âge de raison, c'est le billet d'aller sans retour pour ce magnifique pays qu'est "Adultland". Une contrée magique où tous les coups sont permis. Tous. Hélas.

Et moi dans tout cela ? Que vais-je faire de tout ce temps que sera ma vie (non, je ne porte pas de cravate à pois !) ? Bah je crois qu'un petit flashback de derrière les fagots s'impose...

J'ai 8 ans (je sais que c'est pas vrai, mais j'ai 8 ans !). Je ne veux rien devenir puisque je ne me suis jamais posée de question sur une quelconque vocation. Je joue. Je pleure. Je ris. Souvent les trois en même temps. Un jour, une grande personne (vous savez, celles qui disent des choses graves et celles qui rigolent quand elles ont bu des liquides plus rouges que transparents) me demande sans coup férir : "Et toi, Christina, que veux-tu faire quand tu seras grande ?". Etonnement. Silence. Embarras. Réponse : "Bah, la même chose, mais en plus grand !". Le soir même, j'en discute avec maman qui me conseille derechef : "Deviens pharmacienne; c'est bien considéré et bien payé; mais il te faudra bien travailler à l'école !". Super ! J'avais ma vocation : je serai pharmachinchose. L'esprit libéré, je retournais jouer, rire et pleurer.

Les années passent. La pharmacie s'éloigne pour laisser place nette à un magasin de fleurs, vite démoli pour y dresser un cirque que mes parents s'empresseront de démonter à grands coups de "T'es folle ! Tu devrais vraiment penser à autre chose à 14 ans !". Je me suis mal défendue et comble de l'ironie j'ai enchainé sur le prestigieux manteau d'avocat qui a rendu le sourire à mes pauvres parents déboussolés. Je n'ai pas tardé à plaider l'acquittement et me suis dirigée illico presto vers une zône incertaine mais tellement attractive : l'humanitaire ! Cherchez plus, la nouvelle Kouchner, ce sera bibi ! A moi les engagements tous azimuts et la sensation d'être utile, voire nécessaire.

Il était écrit que je ne serai pas la Kouchner du 21ème siècle. Probablement tant mieux. Le bac en poche, il fallut se décider. Mon esprit tortueux, presque torturé, harponna une ile bizarre : celle du soi. Je foulai pour la première fois la plage de l'esprit, aux sables si mouvants et parfois si émouvants. Les études de psychologie démarrèrent, avec pour carotte l'idée de devenir psychologue au bout d'un quinquennat.

Et me voici rendue en ce dimanche 14 décembre 2008 à m'interroger sur mon futur professionnel. A soupeser, à estimer, à sonder, à apprécier, à me broyer la cervelle quoi...

Et cette tentation lancinante d'écrire. Une putain d'envie venue de je ne sais où.

Allez, comme l'a dit l'autre : "Que sera, sera !"

Wannabe a seagull


La première personne qui me lance un tonitruant "ta gueule la mouette !", je la noie dans les rouleaux de l'océan. Et il n'y aura pas de Pamela Anderson pour la ranimer à force de bouche déjà bleuie-à-bouche toujours siliconée. Que cela soit bien capté ! Nom de diou !!!

Lettre au Père-Noël

Cher Père-Noël,

Tout d'abord, permettez-moi de vous tutoyer, cela simplifiera notre relation annuelle. Vous... euh... tu dois probablement savoir que j'ai été très sage cette année. Pas que cette année bien sûr, mais cette année particulièrement. J'imagine que, de là où tu es, tu dois même pouvoir voir mon début d'auréole, couronnant ma petite crinière blonde. Sois rassuré, tu es le seul à la voir !

Je sais que vous avez, tes lutins et toi (mais surtout toi), beaucoup de boulot en ce moment. Probablement que La Poste t'inonde de lettres, plus exigeantes les unes que les autres. J'espère toutefois que tu m'accorderas quelques secondes d'attention pour prendre en considération mes suggestions de cadeaux. Euh... ôte-moi d'un doute qui m'habite ("qui m'assaille" est plus joliment africain) ... c'est bien toi qui t'occupe des cadeaux ?

J'imagine que oui, car sinon, qui pourrait bien m'en envoyer, des cadeaux ? Bon, me voilà partiellement rassérénée. Les cadeaux donc !

N'aie pas peur, mes souhaits sont limités, tant en nombre qu'en valeur. Je suis une fille sage, modeste et se contentant de peu. Mais ça, tu le sais déjà. Mon premier cadeau n'est pas très original : j'aimerai recevoir une Wii ! Oui, une Wii (apprécie au passage ma capacité de prononciation !) ! Bah... c'est que je suis une grande joueuse, mais c'est également que je suis célibataire en ce moment ! Du coup, il m'arrive de tourner en rond entre les cours, les "devoirs" et les petits jobs. Bref, il me faut un truc pour killer le time. La Wii devrait faire l'affaire. En plus, je pourrais faire du sport en chambre, sans craindre de chopper une rhinite voire une pharingite. Tu vois, mon dossier est bétonné. Celui-là, tu peux pas me le refuser. Vraiment pas !

Mon deuxieme cadeau de Noël, cher papa du même nom, j'aimerais que cela soit une nouvelle voiture. Je sais, c'est lourd comme cadeau. Mais ils sont costauds tes rennes, non ? Sinon, tu n'as qu'à en rajouter d'autres, de rennes ! Une nouvelle caisse, donc. Pourquoi ? Bah tu dois bien le savoir, toi qui voit tout : elle est toute pourrie ma Clio ! Elle ne démarre que sous la menace de mes hurlements... alors comment ferais-je le jour où j'aurai une extinction de voix ? Hein ? Je sais, il est imparable mon argument. Pour la remplaçante, je te laisse la choisir. Cabriolet noir de préférence. Les sièges chauffants en cuir ne me dérangent nullement. Si tu as des difficultés volumétriques, sache qu'une stricte deux places me suffira puisque je n'ai ni enfants ni boulet à trainer.

Tu vois, deux cadeaux, c'est pas le bout du monde, même pour quelqu'un qui me les apporte du Pôle Nord. Sinon, j'aurais bien eu quelques autres demandes plus générales, genre : apporte-moi le bonheur personnel et sur la Terre, la santé pour tous, la fin de la faim dans le monde, l'éradication de toutes les saloperies (maladies, guerres, crises financières et économiques, chomage et tutti quanti), mais j'imagine que d'autres te les auront déjà commandés et que tu vas donc nous les apporter.

Voilà, sympa de ta part de m'avoir lue et comprise ! Encore plus cool de m'accorder mes broutilles ! Ne t'inquiète pas si j'ai oublié quelques bricoles, je sais que je pourrai te les commander pour les étrennes de janvier !

Voilà, ne prends surtout pas froid et pense à mettre ton bonnet et ton cache-nez !

A bientôt et merci encore !

Bisous !

Christina

PS : comme d'hab, je te laisserai un verre de schnaps rempli sur le rebord de la fenètre de la cuisine.

samedi 13 décembre 2008

Pasionaria, moi ?

Pasionaria, moi ? Vous rigolez. Quoique. Quoique je ressens en moi un appel. Pas le "3615 je m'emmerde". Non... il s'agit plutôt d'une sorte de besoin, pas encore obsédant, mais suffisamment présent pour interpeler le peu de raison qu'il me reste. D'ailleurs, pour être précise, cet appel adresse plutôt mon coeur que ma raison. Pas con, le bougre d'appel. Il connait les défauts de ma cuirasse de pacotille. Je n'ai pas l'impression d'être claire. Vous devez être extralucide ou médium si vous parvenez à suivre les méandres de mes pensées. Je vous admire.

Mais revenons à cette pasionariaïte larvée qui semble me toucher et bientôt me dévorer. D'aucuns diront que ma sensibilité me rend réceptive et perméable aux tourments qui agitent notre société et notre planète. Ils n'auront probablement pas tort à défaut d'avoir complétement raison. La vérité doit être ailleurs (merci au passage aux agents Scully et Mulder !). Mais où ? Dans ma tête ? Dans mes gènes ? Dans mes hormones ? Dans mon éducation ? Dans mon âme ? Dans mes larmes ? Dans d'autres vies ? Dans ma nature ? Dans la nature humaine ? Les pistes se brouillent mais le message se précise. Paradoxe. Après tout, la vie n'est-elle pas une suite d'évidences paradoxales ?

Pasionaria, ok. Mais pour défendre quelle cause ? Pour "délivrer" quel(s) message(s) ? (Christina 30" - Livraison de messages en tous genres à domicile)

C'est là que n'est pas l'os hélas, mais le mystère et sa sempiternelle boule de gomme à peine arabique. Contribuer, oui ! Mais à quoi ? Pour quoi ? Est-il question de mission ? De vocation ? De destin ? De hasard ? Vous le constatez, les questions fusent et les réponses se planquent, bien au chaud du confort du quotidien. J'ai bien une ch'tite idée... mais elle est... comment dire... quasiment "énorme". A peine formulable. Du coup, je la laisse mariner dans ma besace secrète. Qui sait comment va évoluer cette idée qui ressemble à ce jour plus à une intuition qu'à une déduction raisonnée.

"Drôle" de billet, je le concède, mais mes rares lecteurs devront s'accoutumer à lire de temps à autres ce genre de gloubi-boulga. Désolée. Je ne fournis même pas l'Alka-Seltzer. Pfff... quelle chieuse cette Christina !

Je vais arrêter ce billet car Balavoine est en train de chanter "La vie ne m'apprend rien" et mes yeux s'embuent. J'y vois que dalle...
Qui ose dire qu'il peut m'apprendre les sentiments
Ou me montrer ce qu'il faut faire pour être grand
Qui peut changer ce que je porte dans mon sang
Ouaih... je vais mettre le clavier en veilleuse pour ce soir. Il vaut mieux...

Le langage de l'âme

"Et quand nos regrets viendront danser
autour de nous nous rendre fous
Seras-tu là ?
J'caille pas. A peine, en fait. Cette chair de cocotte, j'l'ai sentie venir dès que j'ai appuyé sur "play". Pas déçue. Juste "chairdecocottisée". A donf. Les curseurs au max. L'esprit lâché. Parti je ne sais ou. A peine revenu.

Quelle grâce, mais quelle grâce s'est donc posée sur la frèle épaule de Michel Berger lorsqu'il écrivit cette putain de chanson ? Quelle magie anime les cordes vocales de Véronique Sanson lorsqu'elle interpréte, lorsqu'elle vit cette même chanson ?

J'admire les artistes de cet art que l'homme à la tête de choux qualifia injustement de "mineur". Une chanson me parle autant qu'un tableau, autant qu'un poème, autant qu'une sculpture, autant qu'un arbre (y-avait longtemps, hein ?), autant que tout ce qui est beau, autant que tout ce qui est vrai...

J'ai du mal à imaginer combien les chanteurs doivent prendre leur pied à interpréter certains bijoux face à un aéropage de coeurs ne demandant qu'à être conquis, tous plus surpris les uns que les autres de découvrir en l'épanchant cette humanité qui les gorge. Du mal, vraiment... Sacré sacerdoce. Putain de passion. Merveilleuse magie de cette vie dont nous sommes les gnomes.

"Yalla" comme le chante magnifiquement Calogero en hommage à Soeur Emmanuelle (comme je la kiffe grave, celle-là !).

Oui : Yalla. En avant !

Mon projet secret

L'unique lecteur (oui, toi qui me lis à l'instant !) de cet espace de n'importe quoi m'ayant suppliée d'un magnum sur ma tempe délicate et tremblante, je m'exécute non sans une certaine jouissance, de toute façon bien trop difficile à dissimuler.
Car il y est bien question de jouissance, voire de réjouissances à venir.
"Alors ? Aboule ! C'est quoi c'te projet dont tu nous saoules ?"
Bah... c'est qu'c'est pas fachtoche de mettre ses tripes sur le comptoir...
Allez, j'me lance : 3... 2... 1...

JE VEUX ECRIRE LE LIVRE !

Voilà... c'est tapé (pas le livre, mille fois hélas...), c'est vomi, c'est avoué !
Certes pas très original, sauf qu'il ne vous a pas échappé que j'ai aligné un E après un L, et non pas un N après un U. C'est que ce détail qui n'en est pas un possède sa petite importance. Cela révèle surtout une mégalomanie dont je ne soupçonnais pas même l'existence il y a encore peu.
Mais quelle prétention ! Quelle outrecuidance ! Quelle naïveté enfantine ! Vouloir, que dis-je : prétendre vouloir écrire LE LIVRE !
Je ris de me voir si sotte en ce projet !!! Rire nerveux, je vous le concède, mais rire cruel surtout. Je n'ai pourtant pas le souvenir de posséder la moindre tendance masochiste, sexualité mise à part. Euh... veuillez rayer (je n'ai pas écrit mémoriser !) les 4 derniers mots de votre mémoire. Merci !
Mais revenons plutôt à mon mouton transhygiènique (ça, c'est fait...) : pourquoi écrire, quoi écrire et sous quelle forme ? Nous pénétrons tout doucement ma zone d'intimité...
La forme sera un roman. Je connais mes limites. Je n'ai aucune peine à les toucher de mon index jour après jour. Je serais infoutue de rédiger un pensum, une thèse ou tout autre document trop sérieux et trop codifié. Alors le roman. Mais pas un roman ordinaire. Un roman à clés pour dévérrouiller le lecteur. Ce sera la fin de ces ceintures castratrices. Au revoir les conventions, bonjour la liberté, la révélation et l'élévation.
Je sais; ça fait peur. Moi-même, je me pose certaines mavaises questions dont la seule vraie réponse est un éclat de rire. Notre pantinitude (je sais, je n'entrerai jamais à l'Académie Française... tant pis pour eux !) est dérisoire mais surtout risible. C'est en se moquant de nous-mêmes qu'on parvient à rompre certains fils qui nous gouvernent si mal.
Mais je m'égare une fois de plus en double-file...
Je n'en dirai toutefois pas plus aujourd'hui, si ce n'est que l'histoire du roman se triture dans ma caboche acervelée et que mes dix petites merguez frétillent à l'idée de la transcrire sous une forme que j'espère être plus qu'acceptable par une maison d'édition plus que fréquentable.
Ouf ! Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens soudainement plus légère !
Folie avouée à moitié acceptée.

Mon secret

Racoleur, ce titre ? Pfff !!!
Bon... oui... peut-être un chouia aux entournures... et encore...
Le pire (ou le meilleur ? va savoir...) est qu'il est évanescent ce titre à la Closer en Voici en Gala. A peine né, déjà obsolète puisque je vais arracher le maigre tissu qui sert de voile à ce terrible secret.
Le suspens n'aura pas duré longtemps. Quelle gourdasse, je suis. Accordez-moi au moins le mérite de le reconnaitre !
Mais je digresse, je digresse... Allez, je me recentre ! Bon, d'abord, il faut reconnaitre que le titre idoine eut été : "Mon projet" et non pas "Mon secret" ! Ou à la limite "Mon rêve"... mais je préfère "Mon projet" qui est mille fois plus constructif et positif.
Donc "Mon projet". Un feu "projet secret" en fait, puisque je m'apprête à vous en révéler la teneur. Même s'il est possible, voire probable, que vous vous foutiez impérialement. N'ayant logiquement pas de feed-back à une note dont je suis en cours de rédaction, je fais comme si vous étiez suspendus à l'objet du tourment de mon lipstick.
"Alors ? Tu vas la cracher ta Valda ou quoi ?"
J'y arrive. Doucement, mais j'y arrive. Je ne vais quand même pas violer cette intimité que j'ai préservée contre vents et marées depuis quelques trop rapides années. Il n'y a pas le feu au lac, non ?
Et puis... et puis je ne sais même pas si vous êtes prêts à le lire... ou si vous avez envie de le lire... ou pire, s'il y a quelqu'un pour le lire...
Du coup, je crois bien que je vais attendre le premier commentaire insistant pour dévoiler ce sacré projet qui hante mes nuits à défaut de remplir mes journées.
(Je sais, j'fais ma bêcheuse...)

La souche

Même pas ça ! Complètement à côté de la plaque de chocolat. Il ne s'agit aucunement d'une prolongation de mon message parlant de nos frères les arbres.

Pourtant, il s'agit toujours d'un frère. D'un grand frère, je précise. Un comme j'aurais aimé en avoir. Jalousement. Fièrement.

Bah c'est la Souche, quoi ! Toujours pas deviné ? Souche... Souchon...

Enfin !!!! Mais oui, il est bien question de ce fabuleux chanteur qu'est Alain Souchon. Et ce n'est même pas tant le chanteur que j'admire que l'auteur. Ah qu'est ce qu'il a pu en écrire de putain de beaux textes à en chialer toute seule dans son coin en se disant que c'est trop beau, que c'est trop vrai et qu'il a tout compris quand nous avions tout faux ! (ça, c'est de la phrase "chenillarde" qui rêverait de papillonner !)



Oui je t'aime, ma Souche ! Pas comme une groupie, pas comme une amante, mais comme une soeurette régénérée d'une admiration lucide et sincère.

Allez, une chtite citation extraite de l'une de tes innombrables chansons (Le Bagad De Lann Bihoué) :
"Tu la voyais pas comme ça ta vie,
Pas d'attaché-case quand t'étais p'tit,
Ton corps enfermé, costume crétin,
T'imaginais pas, j'sais bien.
Moi aussi j'en ai rêvé des rêves. Tant pis.
Tu la voyais grande et c'est une toute petite vie.
Tu la voyais pas comme ça, l'histoire :
Toi, t'étais tempête et rocher noir.
Mais qui t'a cassé ta boule de cristal,
Cassé tes envies, rendu banal ?
T'es moche en moustache, en laides sandales,
T'es cloche en bancal, p'tit caporal de centre commercial."
Savoir dire les choses importantes simplement et joliment : c'est ça le talent.

Merci pour tes chansons, l'artiste !

vendredi 12 décembre 2008

Dégraissons-nous

J'ai le sentiment agrafé à mon "coeur d'artichaude" que vous et moi possédons potentiellement toutes les qualités et tous les défauts de l'humanité. Tous. Pas un ne manque à l'appel. Si, si, je vous assure. Ils sont tous là, gesticulant ou silencieux, visibles ou tapis. Notre job, notre mission, c'est de les contrôler et de les maîtriser. Pour nous grandir et le monde avec. Ce n'est pas rien. Mais cela tombe parfaitement bien car nous ne sommes pas rien.

L'ennui, le hic (z'avez remarqué qu'y a toujours un putain de hic ?), c'est que nous sommes de grosses feignasses, engoncées dans notre graisse. Je n'évoque pas tant les tissus adipeux que nous pourrions trainer de ci de là, mais plutôt cette inertie qui confine à la paresse intellectuelle et comportementale. Bref, c'est une métaphore. Cette graisse asphyxie notre petit coeur qui ne palpite plus qu'à la Saint Glinglin. Et encore. Elle embrume notre cerveau lent (surtout par temps non venteux... hum... désolée !). Cette graisse provoque enfin notre divorce avec l'enveloppe qui nous supporte.

Vous l'avez peut-être capté : "on est foutu, on vit pas assez" ! La graisse nous paralyse le coeur, l'esprit et le corps. Nous sommes des anesthésiés de la vie. Si ça, ça ne craint pas, alors rien ne craint en ce monde parfait où les Bisounours roulent des french kiss à des Hello Kitty sans bouche.

Camarades, ne laissons pas notre graisse voler notre vie ! Dégraissons les êtres merveilleux qui sommeillent en nous !

Petite précision pour les cerfs-volants : non, je ne vends pas du slimfast.

Otez le cérumen de vos oreilles...

... et vous entendrez mieux cette merveilleuse chanson de Serge Reggiani. Et ne me dites pas que c'est un chanteur ringard, bande de sapajous en rut mineur ! Libérez plutôt votre esprit de vos grandes (pré)occupations quotidiennes et vous "écouterez" mieux "Il faut vivre" que voici :




Elle est pas belle, la vie ?
Vous en reprendrez bien une petite tranche, non ?
La vie doit être le seul mets dont on ne puisse faire une indigestion : goinfrez-vous les amis !

Love is all

Voyez juste ce qu'un père peut faire pour son fils privé de sa mobilité physique :



Je ne fournis pas les kleenex. Juste le message que ce document porte en lui.

Love is stronger than all.

Ami freenaute, lis ce billet !

Si tu es internaute parce que freenaute, sache que ton week-end risque d'être plus chaud que les températures ambiantes.
En bonne freenaute, je relaye l'info pour mes congénères : Canal+ et son bouquet seront en "clair" depuis ce vendredi jusqu'à lundi ! Champomy donc pour toute cette population de téléphages !!!
Pour les néophytes et les oublieux : Canal + est sur la chaine 4 (ou 404), Canal + Cinéma sur la 401, Canal + Sport sur la 402, Canal + Décalé sur la 403 et enfin Canal + Family sur la 405.
Faites donc chauffer votre disque dur (pas de message subliminal, tsss....) pour enregistrer les émissions mais surtout les films de ces prochains jours.
Message aux footeux : j'ai cru comprendre qu'il y avait une journée ce samedi et ce dimanche.
Voilà, ma bonne action de l'année est réalisée ! (il était temps...)
J'attends donc avec impatience mon auréole, voire ma bénédiction.
Soyez magnanimes, mes frères et mes soeurs !

L'arbre et sa Marilyn Monroe

Je ne sais pas pour vous, mais j'éprouve depuis toute gamine une attirance indéchiffrable pour les arbres. Oui, vous avez bien lu : "les arbres" !
N'y voyez aucune déviance, bande de petits pervers, mais juste une propension irrésistible à vouloir communiquer avec ces dignes représentants d'une espèce cousine à la nôtre. Après tout, ne sont-ils pas aussi vivants que nous le sommes ? Ni plus mais surtout ni moins !
Nous sommes "atomiquement" frères. Mais pas qu'à ce niveau infinitésimal. Pas que. Beaucoup plus en vérité. Affaire de convictions, mais surtout affaire de sensibilité et encore plus de coeur.
Mais, m'objecterez vous, que vient faire Marilyn dans cette réflexion à la mord-moi-l'noeud ? En fait (autre expression à la mode), il s'agit plus tant de Norma Jean que de Marilyn.
J'éclaire ma pensée : j'ai gravé dans quelques cellules de ma boite crânienne la photographie de l'artiste enlaçant un arbre. La pose n'est pas commandée. Elle est spontanée. La belle se ressource, voire communique, avec ce géant qui existait longtemps avant elle et doit encore frémir ses branches du plaisir qu'il a eu à partager ces secondes d'universalité avec un humain sans tronçonneuse.
Il n'est pas une semaine où je n'enlace un chêne, un marronnier, un frêne, un sapin ou tout autre représentant de ce peuple si enraciné dans notre maison commune et si proche des cieux qu'il tutoie plus élégamment que nous ne sommes capables de le faire.
Allez, n'ayez pas peur de vous salir encore moins crainte du ridicule : embrassez un arbre ! Votre journée aura alors été belle.

Tout a été dit : point d'interrogation ?

Une question me taraude ce que j'ose à peine appeler l'esprit. Une question à la con. Une énième.
La voilà dans ses guenilles : "Tout a-t-il été dit ?"
Euh... oui... bon, bah... circulez, y-a rien à voir... et puis faut pas rester là ! On n'a pas que ça à faire...
Soyez sympa, un peu d'attention. Un peu de charité bien ordonnée.
Sa petite soeur "Tout a-t-il été écrit ?" me rend également visite de temps à autre.
Elles sont chiantes, ces vieilles lunes. Pénibles, à la limite irritantes.
Lorsque, face à mon miroir, je réfléchis deux secondes (pas plus, rassurez-vous), je me dis que "oui" : tout a été dit, répété, écrit et réécrit.
C'est précisément à ce moment qu'entre en scène mon optimisme ravageur qui susurre à mon unique encéphale : "Et alors ? A quoi bon créer du neuf si rien ne se perd et tout se transforme ?"
Et là, je reste hébétée, les bras ballants, tout juste groggy par tant de bon sens.
A quoi bon se fêler la caboche avec ses prétentions de créations quand il suffit de suivre ses instincts bestiaux et redire (et réécrire) ce que mes cellules "gris sale" ont imprimé plus ou moins à mon insu ?
Je vous pose la question ? "En même temps" (expression détournée à la mode), si je ne vous la pose pas, qui diable vous la posera ? Hein ?
Merci donc à Christina (l'auto-congrulation, c'est bon !) de vous filer le bébé geignard avec toute l'eau sale du bain-marie dans lequel il a mariné !
Je ne ramasse pas les copies puisque vous allez piteusement sécher.
(no provok inside)

Le chant destructuré des possibles

Perdue. Noyée.
Je suis ballotée dans l'océan de mes possibles. Et demain, que vais-je faire de tout ce temps ?
Hein, dites-le moi ?
Bon ok, je sais : ce job m'incombe ! Car il est bien question de job. Celui qui me fera crouter mais également celui qui, dans le meilleur des cas, devrait me faire vibrer et avancer comme le lapin Duracell.
Je n'ai pas encore trouvé la pile. Je vous l'avoue humblement. Je ME l'avoue honnêtement.
Mes études en psychologie décorent mon quotidien. Mais rien ne dit qu'elles vont façonner mon futur. Rien.
Tout est à penser. A méditer. A soupeser.
Y-a du boulot, là. Au moins là.

Salope d'Alois

Tu vas me rendre ma grand-mère !!!
T'as pas honte de t'attaquer à nos petits vieux affaiblis, hein ?
Voleuse de souvenirs, détricoteuse de liens, effilocheuse de petits bonheurs !
JE TE HAIS !
Elle n'a jamais fait de mal, ma grand-mère. Elle a toujours aimé et a toujours été aimée. Et toi, tu déboule insidieusement pour lui voler sa vie et la transformer en légume, en potiche !
T'es qu'une enflure de maladie ! Je souhaite qu'une blouse blanche vienne un jour te buter la gueule et t'envoyer rejoindre tes nombreuses cousines dont on s'est débarrassé !
Heureusement pour toi que grand-père n'est plus de ce monde. Il t'aurait pété la tronche, face de plus rien du tout.

jeudi 11 décembre 2008

Le regard halluciné de Woody Woodpecker

Rien à voir avec le film sous-cité, mais vraiment aucun rapport. N'empêche que je sens que j'ai, ce soir, l'exact regard halluciné de Woody Woodpecker !
Je n'ose me prendre en photo, encore moins la mettre en ligne. Je ne voudrais pas être responsable d'un Hiroshima numérique. Je resterai donc, jusqu'à ce que mes paupières prennent le dessus, avec ce regard particulier. Il me faudra juste éviter la confrontation avec le miroir de la salle de bains au moment du brossage de dents. J'y arriverai. Je suis une grande fille.
Sinon, rien à signaler. Ma chatte dort à mes côtés. Fidèle et même pas cubaine.
En tant que bonne étudiante, que faire à part étudier, boire ou galipeter ? Bah... dormir !
4... 3... 2... 1... dormez !!!!!!!!
RRRRRrrrrrrrr......

Lost in translation

A regarder toutes affaires cessantes, ce soir sur Arte à 21 h !
Enjoy !

Pendons-les haut et court

Qui ça ?
Mais ces Père-Noël ridicules, piteusement attachés aux façades ravalées de nos bâtisses qui en pâtissent !
Même pas capables de bouger leurs gros culs frigorifiés de ces cordes qui devraient les pendre. Pff !!!
Ces bonshommes sont des ordures qui ne finiront pas leur grimpette, mais achèveront ce parcours édifiant dans nos plus belles poubelles de "consommatiseurs".
Et les gros moutons tondus bêlaient de plus belle...

Que cérébrons-nous ?

Pas grand chose, ma foi ! Certes pas cet organe censé régir notre comportement et nous élever au pinacle des espèces.
Des primates en cours de "décérébralisation", voilà plutôt ce que nous semblons devenir. A l'insu de notre plein gré. Quoique...
Le cerveau n'est plus une valeur porteuse; moins en tout cas que d'autres organes situés en position centrale.
Et que dire de ce muscle qu'on arrive même plus à situer ? Vous savez, celui qui fait boum boum...
Plutôt badaboum, en ces temps comiques.
A défaut de se cérébrer, nous n'avons de cesse de célébrer ces fausses valeurs qui nous gouvernent. Juste pitoyable. Ni plus, ni moins.
Aigrie, moi ? Non... juste désespérément lucide !
Désolée.