samedi 13 décembre 2008

Mon projet secret

L'unique lecteur (oui, toi qui me lis à l'instant !) de cet espace de n'importe quoi m'ayant suppliée d'un magnum sur ma tempe délicate et tremblante, je m'exécute non sans une certaine jouissance, de toute façon bien trop difficile à dissimuler.
Car il y est bien question de jouissance, voire de réjouissances à venir.
"Alors ? Aboule ! C'est quoi c'te projet dont tu nous saoules ?"
Bah... c'est qu'c'est pas fachtoche de mettre ses tripes sur le comptoir...
Allez, j'me lance : 3... 2... 1...

JE VEUX ECRIRE LE LIVRE !

Voilà... c'est tapé (pas le livre, mille fois hélas...), c'est vomi, c'est avoué !
Certes pas très original, sauf qu'il ne vous a pas échappé que j'ai aligné un E après un L, et non pas un N après un U. C'est que ce détail qui n'en est pas un possède sa petite importance. Cela révèle surtout une mégalomanie dont je ne soupçonnais pas même l'existence il y a encore peu.
Mais quelle prétention ! Quelle outrecuidance ! Quelle naïveté enfantine ! Vouloir, que dis-je : prétendre vouloir écrire LE LIVRE !
Je ris de me voir si sotte en ce projet !!! Rire nerveux, je vous le concède, mais rire cruel surtout. Je n'ai pourtant pas le souvenir de posséder la moindre tendance masochiste, sexualité mise à part. Euh... veuillez rayer (je n'ai pas écrit mémoriser !) les 4 derniers mots de votre mémoire. Merci !
Mais revenons plutôt à mon mouton transhygiènique (ça, c'est fait...) : pourquoi écrire, quoi écrire et sous quelle forme ? Nous pénétrons tout doucement ma zone d'intimité...
La forme sera un roman. Je connais mes limites. Je n'ai aucune peine à les toucher de mon index jour après jour. Je serais infoutue de rédiger un pensum, une thèse ou tout autre document trop sérieux et trop codifié. Alors le roman. Mais pas un roman ordinaire. Un roman à clés pour dévérrouiller le lecteur. Ce sera la fin de ces ceintures castratrices. Au revoir les conventions, bonjour la liberté, la révélation et l'élévation.
Je sais; ça fait peur. Moi-même, je me pose certaines mavaises questions dont la seule vraie réponse est un éclat de rire. Notre pantinitude (je sais, je n'entrerai jamais à l'Académie Française... tant pis pour eux !) est dérisoire mais surtout risible. C'est en se moquant de nous-mêmes qu'on parvient à rompre certains fils qui nous gouvernent si mal.
Mais je m'égare une fois de plus en double-file...
Je n'en dirai toutefois pas plus aujourd'hui, si ce n'est que l'histoire du roman se triture dans ma caboche acervelée et que mes dix petites merguez frétillent à l'idée de la transcrire sous une forme que j'espère être plus qu'acceptable par une maison d'édition plus que fréquentable.
Ouf ! Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens soudainement plus légère !
Folie avouée à moitié acceptée.

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