samedi 13 décembre 2008

Le langage de l'âme

"Et quand nos regrets viendront danser
autour de nous nous rendre fous
Seras-tu là ?
J'caille pas. A peine, en fait. Cette chair de cocotte, j'l'ai sentie venir dès que j'ai appuyé sur "play". Pas déçue. Juste "chairdecocottisée". A donf. Les curseurs au max. L'esprit lâché. Parti je ne sais ou. A peine revenu.

Quelle grâce, mais quelle grâce s'est donc posée sur la frèle épaule de Michel Berger lorsqu'il écrivit cette putain de chanson ? Quelle magie anime les cordes vocales de Véronique Sanson lorsqu'elle interpréte, lorsqu'elle vit cette même chanson ?

J'admire les artistes de cet art que l'homme à la tête de choux qualifia injustement de "mineur". Une chanson me parle autant qu'un tableau, autant qu'un poème, autant qu'une sculpture, autant qu'un arbre (y-avait longtemps, hein ?), autant que tout ce qui est beau, autant que tout ce qui est vrai...

J'ai du mal à imaginer combien les chanteurs doivent prendre leur pied à interpréter certains bijoux face à un aéropage de coeurs ne demandant qu'à être conquis, tous plus surpris les uns que les autres de découvrir en l'épanchant cette humanité qui les gorge. Du mal, vraiment... Sacré sacerdoce. Putain de passion. Merveilleuse magie de cette vie dont nous sommes les gnomes.

"Yalla" comme le chante magnifiquement Calogero en hommage à Soeur Emmanuelle (comme je la kiffe grave, celle-là !).

Oui : Yalla. En avant !

2 commentaires:

  1. Il y a quelques minutes, sous la douche, je m'auto interpelle me demandant pourquoi je me mettais à fredonner du Michel Berger après avoir lu ta notes sur les cendres.

    Le lien que je fis c'est que j'ai rencontré mon ex mari le jour de la mort de Michel Berger. Il s'appellait lui aussi Michel, il a été réduit en cendres au bord de l'océan il y a un peu plus de trois mois. Et là, je tombe sur cette chanson au moment où je me demande si je serai là pour accompagner sa maman dans son très prochain grand voyage, de l'autre côté du miroir. Grande émotion.

    anti

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  2. Je saisis et partage ton émotion, Anti. Je reste pantoise en constatant à quel point la musique me transporte. Avec profondeur, avec facilité, avec une évidence forte, presque brutale. Certaines chansons semblent parler directement à mon âme. Pas qu'à mon coeur. Pas qu'à mes sentiments. Directement à mon âme. Cette magie, cette alchimie, je la considère comme un privilège. Alors, oui, tu peux être certaine que je comprends ce que tu peux ressentir en écoutant une chanson de Michel Berger. C'est un don, Anti. Conserve-le. Développe-le.

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