samedi 27 décembre 2008

Pas lookée mais bookée

Deux soirées savent parfaitement énerver une franc-tireuse de 20 piges. La Saint-Valentin et le réveillon de la Saint-Sylvestre.

Et je le prouve. Deux niaiseux, Valentin et Sylvestre, paradent sur une barque décorée comme un arbre de Noël. Aucun n'est tombé à l'eau. Que faut-il faire ? Juste tirer un exocet sur cette putain de barque, pardi !

Le décor d'opérette est planté. Le 14 février, les tourtereaux roucoulent par paires de têtes à claques dans des bouis-bouis immondes qui rackettent leur mièvrerie. Le 31 décembre, des grappes échevelées de jeunes décérébrés ne pensent qu'à se torcher la tronche pour que la teuf devienne une mégateuf, voire une hyprateuf. Si jeunes et déjà si beauf. Le système mange à tous les rateliers, même les moins édentés.

Je hais ces dates bidons. Elles puent la détresse. Elle schlinguent l'arnaque.

Et pourtant. Et pourtant, je serai embarquée dans un 31 décembre. Mais attention, pas l'un de ces 31 décembre où l'on écume les endroits et les envers comme de vieux porcs cherchant leur Amsterdam. Non. Je n'en suis ni encore ni plus là.

Ce sera une soirée entre amis. Entre vrais amis. Probablement un peu mieux agrémentée qu'à l'ordinaire. Sûrement un peu mieux habillée qu'à l'accoutumée. Mais pas forcément mieux réussie qu'une soirée banale à une date bancale.

Me voici donc bookée pour festoyer. Il me reste à me looker. Ce sera ma seule concession à ce crétin de 31 décembre. Faut quand même pas pousser mémé Christina trop loin dans les ornières que les boeufs que nous sommes ne cessent d'approfondir.

Irai-je meugler en Mugler ? Question shakespearienne entre toutes...

2 commentaires:

  1. Si tu n'en as rien dit, deux options : ces amis-là sont définitivement rayés de ton carnet d'adresse (mais pas de ta mémoire, la vengeance est un plat qui se mange froid) ou bien ça s'est vraiment bien passé, mais alors, vraiment...

    ?

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  2. @ Cath : si tu (re)lis la note du lendemain de réveillon, tu y verras écrit :
    "Belle soirée, amis adorables, cascades de rires, merveilleux vins, mets délicats..."
    C'est certes succinct, mais je n'ai pas trop voulu m'épancher sur cette belle soirée. Et pourtant, il y aurait eu des choses à dire. De belles choses. Mais j'aime entretenir des petites parcelles de vie privée dans ce jardin à l'anglaise qu'est mon blog. Ces amis sont de merveilleux amis, comme on rêverait d'en avoir jusqu'au bout de notre route.
    Quant au sentiment de vengeance, il a tendance à se dissoudre dans mon existence. Je l'ignore et je suis heureuse de constater qu'il m'ignore également. Je lui préfère d'autres sentiments. Ceux qui donnent chaud au coeur et au corps.

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